Premier article pour fêter la réunion d'Harcelement Textuel et de Kobaitchi.com!
Un petit chalenge lecture.

Bon, je n'ai pas encore tout les titres, je suis totalement incapable de décider aujourd'hui ce que je lirais dans 3 mois, je verrais donc à remplir les trous au cours de l'année avec mes envies de lectures qui entreront dans ces catégories.
Si j'y arrive j'essayerais d'avoir un roman et une BD pour chacune, mais on verra, hein.
Donc, en fait, ce billet est plus un pense bête qu'un vrai billet... Est-ce-qu'il mérite quand même le statut de billet? Pas sur, mais bon.

Ça fait deux mois que j'hésite à faire cet article. Deux mois que je pèse le pour et le contre, que je me demande si c'est une bonne idée, si c'est vraiment utile. Et aujourd'hui je me dis que oui, que le moment est venu.

Quand j'ai créé Harcèlement Textuel je l'ai fait parce que je pensais chroniquer la plupart de mes lectures, parce que je ne voulais pas tout mélanger et risquer de laser les lecteurs du blog principal, parce que j'ai eu un relent de vieux phantasme de rangement.
C'est idiot, dés que je range quelques chose soit je le perd soit je m'en lasse, j'aurais du le savoir.

C'est pourquoi aujourd'hui, pour sauver HT, et parce que j'ai déjà du mal à être régulière sur un blog et demi, je choisis de réunir deux entités qui n'auraient jamais du être séparées. Dorénavant les prochaines critiques de bouquins et autres billets livresques ce feront sur Tous les chemins mènent à Kob. Comme ça aurait toujours du être le cas.
Harcèlement ne sera pas fermé mais ne sera plus non plus mis à jour. La page FB associée restera elle aussi ouverte et je n'y partagerais que les articles littéraires. Ceux qui me suivent de là ne verront donc leurs habitudes changées en rien, ils seront juste redirigés vers un autre blog. Aux rares inscrits à la newletter je conseillerais de s'inscrire à celle du blog principal et aux abonnés Hellocoton je proposerais de s'orienter soit vers la page HC de TLCMAK soit vers la page FB de Harcèlement Textuel.

Voilà, merci à ceux et celles qui ont suivit ce blog pendant sa courte existence (presque deux ans et un peu moins de 40 messages) et merci aussi à ceux qui continueront à suivre sa croissance maintenant qu'il a rejoint le vaisseau mère.

Je vous donne rendez vous très bientôt pour une première critique dans ce nouvel environnement.

Les liens utiles :
Tous les chemins mènent à Kob
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J'ai hésité à appeler cet article 10 livres qu'il vous faut sous le sapin cette année mais force est de constater que livre est un terme bien trop vaste et que je dépassais amplement les 10 prévu initialement. J'ai donc du faire un choix et ce sont les mangas qui ont remporté la manche, cette manche, il fallait bien un vainqueur hein. Peut-être ferais-je un article similaire sur les romans et les BDs un autre jour, une autre année, mais aujourd'hui direction le Japon, enfin l'Asie, parce que j'ai quand même digressé les réglés, un peu... Que voulez vous ;)

Le monde de Wan Wan.
En premier je citerais un titre de cette année, et en plus... un titre chinois et non japonais.
Le monde de Wan Wan c'est un peu la version canine de Chi, une vie de chat.
C'est mignon, c'est drôle, c'est accessible aux petits comme aux grands et tout propriétaire de chien se retrouvera dans de nombreuses situations vécue par nos trois héros.
Il y a X années je vous annonçais ici même que Chi était mon coup de cœur de décembre et cette année je vous annonce la même chose en ce qui concerne Wan Wan, espérons que ça lui portera autant chance qu'à la petite Chi.
Si vous voulez vous émerveiller devant un chiot adorable et rire de petites choses simple de la vie Le Monde de Wan Wan est fait pour vous (mais sincèrement, à part les méchantes personnes qui n'aiment pas les chiens ce livre est fait pour tout le monde!)

Thermae Romae.
Ça c'est une série un peu spéciale, d'ailleurs j'ai hésité à la mettre dans ce top. Parce que bon, à priori si je vous dis que ce manga parle de bains publics vous allez probablement me regarder un peu de travers, et au fond je pourrais fort bien vous comprendre. Cela dit, une fois passée la première impression, quand on se laisse allez à profiter de cette histoire comme on le ferait d'un bon bain chaud on s'étonne à finalement trouver l'histoire de cet artisan romain qui, par un incroyable concours de circonstances, va se retrouver propulsé dans le Japon des années 2010 et y découvrir une culture des bains tout aussi prononcée que celle de la Rome de son époque passionnante.
Si vous baver d'envie de tester une station thermale japonaise depuis que vous avez ouvert un manga pour la première fois cette série est faite pour vous, elle vous apprendra des tas de choses sur la culture du bain aussi bien au Japon que dans la Rome Antique et vous rapprochera surement un peu plus de l’achat de votre billet d'avion pour le Japon.

Cesare.
Qui n'a jamais entendu parler de Cesare Borgia?  Bon, probablement une poignée de cancres malgré tout, ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté d’intéresser le grand public au personnage. Une série (que je n'ai toujours pas regardée), quelques films, des bouquins aussi et, enfin, ce manga, vraiment passionnant, qui nous fait rentrer dans sa vie étudiante, qui nous instruit, qui nous déstabilise aussi, d'un tome à l'autre on ne sait si on doit adorer ou détester ce garçon charismatique et un poil manipulateur. Et puis ce trait! La claque que l'on prend à chaque fois qu'est dévoilé un bâtiment, une foule ou les détails d'un bas relief est magistrale. Tout comme le personnage de Cesare.
Si vous cherchez un manga qui vous rendra plus intelligent, qui vous apprendra des choses tout en vous tenant en haleine (bon, moins si vous êtes un spécialiste de cette époque par contre) Cesare est le titre qu'il vous faut.

Adekan.
Un titre peut-être un peu surprenant dans ce classement, parce qu'en fait c'est un titre que j'ai un peu de mal à classer, il est drôle (très), sexy (un peu), intrigant (pas mal) et addictif (vraiment). L'histoire est celle d'un policier, Kôjirô, pour qui la justice est la chose la plus importante au monde et d'un vendeur de parapluies, Shiro, qui n'est peut-être pas qu'un simple vendeur de parapluie après tout. Tous les prétextes sont bons pour déshabiller ce dernier et les mettre tous deux dans des situations compromettantes et hilarantes. L'auteure joue beaucoup sur le fan service et l’hypothétique future romance entre les deux protagonistes ce qui est jubilatoire quoiqu'un peu frustrant.
Dans un univers médievale-orientale-onirique (je ne vois pas comment le décrire autrement) tout deux vont devoir résoudre des enquêtes bien souvent saupoudrées de surnaturel, du moins jusqu'à ce que le passé de Shiro les rattrape.
Le trait est, quand à lui, juste bandant, c'est une des plus belle séries en cours actuellement.

Le Maitre des Livres.
Le titre à offrir à tous les amoureux des livres! L'histoire est calme, ici rien n'explose, personne ne couche avec personne, pas de flingues, pas de drogues, pas de sang... Mais une histoire ou plutôt tout plein de petites histoires touchantes où l'on apprend à connaitre les principaux protagonistes et où, petits à petits, une espèce d'intrigue, un fil conducteur, se dessine. On veut bien sur en savoir plus sur chacun d'entre eux et on referme chaque tomes en ayant encore plus envie de lire et de découvrir les histoires abordées dans le manga.
Je le conseille à toute personne aimant lire et désireuse de s'ouvrir à d'autres horizons littéraire.

Cat Street.
J'ai un peu de mal à parler de cette série parce que je l'ai lue il y a un bon moment maintenant et que certaines choses sont devenues assez floues. On y fait la connaissance d'une ex-enfant star qui, à la suite d'un évènement marquant, s'est totalement refermée sur elle même, a arrêté de fréquenter l'école, puis sa famille et a fini par rester cloitrée dans sa chambre à longueur de temps. Malgré cela, grâce à une école d'un nouveau genre et aux rares amis qu'elle va finalement s'y faire on la verra remonter la pente, apprendre la vie et renaitre de ses cendres petit à petit.
Ce titre comporte beaucoup de moments très poignants pour toute personne s'étant déjà sentie au moins en partie concernée par cette problématique et peut être un bon moteur pour donner envie d'aller voir plus loin. Je la conseille à tous les ados et adultes un peu (voir très) mal dans leur peau, cette série sera un rayon de soleil pour eux.

Kimi Wa Pet.
Un titre qui est resté très longtemps mon préféré entre tous. L'histoire est atypique, une jeune femme brillante promise à un bel avenir mais reléguée sur le banc de touche à cause d'une histoire stupide est sur le point de se noyer (métaphoriquement) quand elle secoure un jeune homme à la rue pour la simple raison qu'il lui rappelle son chien de quand elle était petite. Doutant rapidement d'avoir agit intelligemment elle tente de se débarrasser de lui en lui proposant une chose qu'il devrait normalement refuser : Rester chez elle en tant qu'animal de compagnie. Chose, qu’étonnamment le garçon accepte. C'est alors le début d'une cohabitations pas tout à fait ordinaire pour nos deux héros.
Sur un concept qui aurait rapidement pu tourner en histoire super graveleuse on se retrouve en fait devant un titre intelligent, social, bourré de bon sentiments et passionnant. La relation entre les deux protagonistes va forcément rapidement (enfin, c'est à voir) évoluer, on ne peut pas garder un humain de compagnie des années sans que les choses ne prennent un tournant ou un autre, mais tout deux seront-ils prêts à vivre ce changement?
C'est un titre que je conseille à tout qui souhaite sortir des sentiers battus et des histoires traditionnelles que l'on voit partout.

Brides Stories.
Oui, encore une série au graphisme époustouflant et, quoique très romancée, un brin historique, mais c'est un fait acquis maintenant, le manga des années 2010 se veut intelligent et culturifiant. Et cette fois direction l’Asie centrale au alentour du XIXe siècle en compagnie d'un explorateur anglais qui, au fil de son voyage et de ses rencontres va nous familiariser avec la vie à cette époque dans cette partie du globe et aussi, forcément au vu du titre, avec les traditions et le folklore présent autour des mariages et de la vie de couple de tout un tas de jeunes gens plus attachants les uns que les autres. Au départ j'ai été un peu surprise quand j'ai appris que l'ont suivrait Smith dans son voyage, il faut dire que les deux premiers tomes concernent une seule et même famille et qu'en 700 pages on a eu le temps de bien s'y attacher, j'avais donc un peu peur de me désintéresser de l'histoire, de trouver les nouveaux personnages fades ou inintéressant. Mais il n'en fut rien! Tous sont passionnants et il arrive quand même que nous retournions voir ce qui arrive aux premiers rencontrés, ce qui permet de ne pas laisser leurs histoires totalement en suspend.
Une série que je conseillerais à ceux qui veulent apprendre de nouvelles choses et baver sur des dessins superbes et très détaillés. Ou aux passionnés de mariage aussi, mais, n'étant moi même pas follement intéressée par ce rituel et ayant malgré tout trouvé l'histoire géniale, ce n'est franchement pas indispensable pour aimer cette série.

Fight Girl.
Ce n'est pas la première fois que je parle de ce titre, il faut dire que depuis que j'ai rencontré Mafuyu et Takaomi je suis tombée sous leurs charmes. Une héroïne barbare et marrante, un héro tyrannique et barjo, des bastons, de l'humour, des sentiments, de l'humour, des personnages secondaires emblématiques, de l'humour, zéro romance au tome 17, de l'humour... Cette série est... drôle! Et bien foutue.
Je me sens à la fois terriblement proche et terriblement éloignée de l’héroïne; elle a un petit quelque chose qui la rend vrai, qui donne envie de la connaitre mieux. Elle et tout les mecs qui gravitent autour d'elle aussi d'ailleurs.
C'est une série que je recommande à tout ceux qui ont envie de se marrer, de lire et relire et rererelire les premiers tomes avec toujours le même plaisir. C'est une de mes séries coup de cœur depuis ses débuts.

Les vacances de Jésus et Bouddha.
Ça aurait pu être terriblement chiant. Ça aurait pu être terriblement hérétique. Ça aurait même pu froisser énormément de monde. Mais c'est finalement une série très sympa qui, non seulement se montre très respectueuse des deux religions dont il est question mais qui, en plus, les montre sous un jour bien plus sympathique que celui entr’aperçu en cours de religion par exemple, ou, pire, dans les médias.
Loin de faire l’apologie de l'une ou de l'autre cette série nous montre les aventures parfois un brin mystique de deux amis divins en vacances au Japon. De quoi faire du tourisme avec eux tout en s'amusant des nombreuses références cachées (ou pas) tout du long.
Certaines personnes ont eu du mal avec les deux derniers tomes, trouvant qu'ils contenaient trop de références au bouddhisme, références qu'ils ne comprenaient pas. Mais c'est aussi à ça que sert cette série, à faire découvrir des choses que l'on ignorait jusqu'à lors sans prise de tête, sans cours de théologie ultra chiant, juste sur une base humoristique qui, pour moi, continue de super bien fonctionner.
Une série à mettre entre toutes les mains, celles des croyants, celles des athées, celles de ceux qui s'en foutent, mais surtout celles des curieux.

Bon ben voilà, nous en sommes, déjà, à 10 séries différentes, j'en aurais encore d'autres à conseiller mais là vous partez déjà avec une belle petite base.
Dites le en commentaires si vous connaissez et appréciez (ou pas) certains des titres proposés et si mon petit descriptif vous a donné envie d'en acquérir certains.
En attendant je vous dis à demain pour, probablement, un dernier tuto (non, je n'ai aucune idée de ce que ce sera en fait, ça fait 22 jours que je vis au jour le jour et que je m'arrache les cheveux pour vous.)

Il y a quelques jours, bon non, ça fait bien quelques semaines maintenant, ma copine Frei m'a fait découvrir ceci.

Le Wreck this Journal (ou saccage ce carnet) est un livre dans lequel on doit écrire, dessiner, baver, renverser des trucs, emballer d'autres trucs, déchirer des pages, en trouer d'autres...
Enfin, je crois que le titre donne une bonne idée générale de ce que l'on est censé lui faire subir.

C’est plutôt sympa de lui faire subir toutes ces choses et je suis sur que ce sera plutôt cool de le feuilleter une fois fini, puis une autre fois après lui avoir fait le dernier des outrages, l'oublier dans un tiroir ou un carton pendant des mois voir des années. Et me connaissant, ça arrivera!
Mais bon, pas tout de suite hein, je vais d'abord tacher de le terminer.

Quand j'ai fais les photos je n'avais pas encore fait grand chose dedans, et Sieu K encore moins dans le sien, mais on devait les avoir depuis 24h. La destruction à un peu plus avancé depuis.
Je vous montrerais l'avancement de temps en temps, je ne vais pas dire toutes les semaines ou dés qu'il y aura une nouvelle page de faite parce que je sais que je ne le ferais pas. Donc de temps en temps. C'est bien de temps en temps, ça n'oblige à rien, ça ne fixe rien, ça ne met aucune pression. Ça je peux le faire.

Cette page, par exemple, a évolué depuis la photo.

A oui une dernière choses quand même, si je l'ai pris en anglais c'est tout simplement parce que la version française coute deux fois plus cher! Pour le prix d'un seul en français on a pu avoir chacun le sien en vo, je trouve ça quand même assez énorme comme différence! Et puis ce sont quand même des phrases très simple, ce n'est pas comme si c'était un vrai livre avec plein de texte. Donc voilà, le choix a été vite fait.

Pour ceux qui voudraient aller plus loin dans leur découverte du Wreck this Journal j'ai créé un board sur Pinterest ou je réunis les exemples les plus réussi que je croise. Mais je vous préviens, aller faire un tour sur ce board c'est prendre le très sérieux risque de commander son WtJ dans l'heure qui suivra.

La semaine dernière (ou peut être celle d'avant?) j'ai reçu le livre gracieusement offert par Priceminister (rappelez vous, j'en avais parlé là) et je crois qu'il est plus que grand temps que je vous en parle!

Alors déjà la sélection proposée par le site me mettait bien l'eau à la bouche et j'ai eu un peu de mal à faire mon choix. Mais bon tant qu'à faire, et comme ce n'est quand même pas tout les jours qu'une grande enseigne m'offre quelque chose, j'ai décidé de jeter mon dévolu sur un livre qu'à priori je n'aurais pas acheté de moi même.
C'est donc comme ça que je me suis retrouvé avec l'imposant "Les Folies Bergère" dans ma boite aux lettres.
Imposant parce que plus fournit qu'une BD ordinaire (92 pages), une couverture plus épaisse, environs 2 cm plus haut et plus large aussi. Pour un peu il se classerait plus dans les "Beaux livres" que dans les BD.

Mais pourquoi Les Folies Bergère plutôt qu'un autre? Parce que j'ai aimé sa couverture.
Oui je sais c'est un peu mince comme raison (contrairement au bouquin). Bon j'ai quand même survolé le résumé (très survolé d'ailleurs, parce j'avais compris que l'histoire se passait après la guerre, pas pendant.) mais j'ai surtout accroché à la couverture, et pour ceux qui se poserait la question, non les dessins à l’intérieur ne sont pas du même acabit. Pas qu'il soit d'une moins bonne qualité non, mais plutôt plus réglementaire je dirais.

Maintenant que j'ai expliqué les raisons de mon choix venons en au résumé.
Sur la quatrième de couverture on peu lire : "A la fin de la Guerre - parce que faudra bien qu'elle se termine un jour, hein! - on s'est tous juré d'aller fêter ça aux Folies Bergère, à Paris. C'est pour ça, le nom"
Et si je devais en donner un résumé un peu plus concret, sans spoiler, je dirais que c'est l'histoire d'un bataillon, de pauvres types coincés dans les tranchées et qui rêvent du jour où la guerre prendra enfin fin. C'est l'histoire d'un miracle aussi ou peut être même de deux. Je dirais aussi que les miracles ne peuvent pas durer toujours, même dans les histoires, surtout dans ce genre d'histoire. Et puis c'est l'histoire du courage des hommes, de leur lâcheté et de leur folie à la fois. Une histoire à hauteur humaine tout simplement. Une histoire qui ne creuse pas vraiment plus, et encore qu'elle a le mérite de poser la question de l'(in)utilité de ceux qui, pour une raison ou une autre, ne participent pas à la guerre. De ceux, trop jeune, trop vieux, trop "autre", qui doivent vivre pendant que d'autres meurt. Qui se trouvent des excuses ou qui se déculpabilisent en accusant les autres. De ceux qui voient, de loin ou de près, mais qui ne peuvent rien. A part peut être quelques infimes choses qu'ils sont en fait les seuls à pouvoir faire. Des hommes ordinaires qui font des choses ordinaires dans une guerre qui ne devrait pas devenir ordinaire.

D'un point de vue plus graphique maintenant, tout est en sépia, ce qui donne l'impression quasi perpétuelle de regarder de vieilles cartes postales et qui convient particulièrement bien à une histoire se déroulant en 17-18. Seul certains détails apparaissent parfois colorés, généralement en rouge. Le sang, une trace de rouge à lèvres, les peintures sur la palette du peintre, les lèvres des filles de joie...
Malheureusement ce style + ces couleurs + les uniformes et les nombreux personnages secondaires peuvent parfois porter à confusion et on est parfois un peu perdu, ne sachant plus exactement qui est qui. Malgré cela on ne peut que lire assez rapidement cette histoire aux personnages imparfait.Parfois plus pour ne pas oublier ce qui vient de se passer, mais aussi, et surtout, parce que l'on veut savoir ce que vont devenir nos poilus.

J'avoue que la fin m'a surprise, et est arrivée très vite aussi, mais bon on est pas dans un manga non plus, l'espace est plus réduit. Et même si je ne suis, à priori, pas le lecteur type à qui est destinée cette BD elle m'a bien plus. Je continue de penser que je ne l'aurais pas achetée de moi même mais je ne regrette pas du tout mon choix et je suis sur que je la relirais dans quelques temps, ne serait ce que pour m'assurer que je n'ai rien sauté à la première lecture.

Et finalement, comme Priceminister me demande une note sur 20 la voici :
Couverture : 20/20
Dessins :  15/20
Histoire : 16/20
Donc au total : 17/20

Aussi un tout petit détail, je pensais en recevoir une deuxième puisque j'ai parrainé au minimum Wiiizzz mais je n'ai eu "que" celui ci. Je ne sais pas si l'autre arrivera plus tard, s'ils étaient en rupture ou si j'ai simplement été oubliée. Enfin ce n'est pas très grave, je ne vais pas me plaindre non plus alors que j'en ai déjà eu un gratuitement ;) 

Ça fait plusieurs jours que je voulais vous en parler et je me décide enfin.

Je me lance donc dans ma première critique de bouquin ou même carrément d'auteure, et pour être plus exacte encore de mangaka (là j'ai déjà perdu l'attention de la moitié de mes lecteurs je sais. Mais ne vous butez pas comme ça, les mangas ce n'est pas juste Dragon Ball,  je vous le promets. Surtout à notre époque !)


Le manga dont je souhaite vous parler c'est le superbe "L’infirmerie après les cours". Malgré le titre qui pourrait porter à confusion il ne s'agit pas d'une histoire de fesses, c'est promis.

Mais bon avant de m'avancer plus là dessus je vais vous parler rapidement de la dessinatrice et du reste de son œuvre, que perso j'adore.

Elle c'est Setona Mizushiro. J'ai fait connaissance avec son trait dans "Le jeu du chat et de la souris" en août ou septembre dernier. J'ai directement accroché à l'histoire et à sa façon de raconter mais je vous déconseille de commencer par celui ci si déjà à la base vous n’êtes pas lecteur de mangas et/ou que vous n’êtes pas intéressé par le genre yaoi. Autant ne pas se mettre en froid avec son travail d'entrée de jeu, surtout que c'est sa seule série (à ma connaissance et en 2 tomes) qui traite de ce sujet. Mais si vous avez envie de vous y mettre c'est une façon sympa de commencer, l'histoire est bien construite, les personnages consistants, ce n'est pas plein de scènes de cul sorties de nul part (enfin il y en a, mais elles sont "censées") et on évite les histoires gnangnan qui pullule autant dans ce genre que dans les shojos de base. Une série pour adultes donc, mais réalisée intelligemment.

Après ça je pense que j'ai testé "X-Day" où l'on retrouve des personnages complexes mais cette fois ci étudiants (comme dans l'infirmerie en fait). Tous on un grand mal être intérieur pour des raisons qui leur sont propres et ensemble ils parlent de faire sauter l'école. Ce n'est tout d'abord qu'un fantasme mais très vite ils décident de le mettre à exécution. Au fils de l'histoire (en deux tomes aussi) on découvre que le fait qu'ils y parviennent ou non importe au fond moins que ce que leur projet morbide va finalement leur apporter à tout les quatre...

Il y a d'autres séries, Heartbroken Chocolatier (3 tomes - en cours. Que j'ai bien envie de commencer), Black Rose Alice (6 tomes - en cours. Bon début mais me fiche un peu la trouille à cause de toutes les monstruosités pattues qui y sont dessinées), Diamond Head (en 5 tomes. Pas d'avis perso parce que pas encore lu), S ( en 3 tomes - Pareil). A ma connaissance c'est tout. On attend donc la traduction de ses autres séries, et perso avec impatience, surtout que les deux derniers citées sont un peu plus vieilles et un peu dures à trouver.

 
Enfin bon, pour en revenir à notre sujet principal, le synopsis de l'infirmerie est déjà assez original, Mashiro, le héros, a un petit problème. Un problème qui fait aussi qu'il n'est pas tout à fait un héros, mais pas vraiment une héroïne non plus. Le bas de son corps est celui d'une fille et le haut celui d'un garçon. Il a choisit d'être élevé comme un garçon mais il reste en proie à de nombreux doutes, comment peut-il devenir l'homme fort qu'il rêve d'être dans sa condition?
Alors qu'il mène un combat intérieur perpétuel pour faire taire celle qu'il est, être une fille pour lui c'est être faible et ça il ne le veut pas, une infirmière apparait dans sa vie. Elle le conduit jusqu'à une infirmerie un peu spécial au sous sol où, une fois par semaine, il va devoir venir rêver avec d'autres élèves. Dans ce rêve chacun revêt sa "véritable apparence". Il y a une petite fille psychopathe, une armure, un bras mutant et d'autres qui, pour certains, ne feront qu'un très bref séjour à l'infirmerie. Le but de ce cours particulier est de se trouver sois même, de dépasser ses craintes et de trouver la clef  qui permet d'ouvrir une porte qui mène vers on ne sait pas trop quoi. Mais en tout cas il faut réussir cette épreuve pour pouvoir avancer dans la vie.

Mashiro, lui, apparaît dans ce rêve... en fille. Ce qui bien sur ne lui plaît pas du tout. Au début il fera tout pour retrouver son apparence masculine en rêve, mais comment réagira t-il quand ses sentiments d'adolescent se réveilleront et qu'il devra choisir son sexe tout en gérant l'attirance qu'il éprouvera à la fois pour une fille et pour un garçon?

 

Dés le départ l'histoire m'a plu, elle est complexe mais ne s'embourbe pas comme certaines. Les personnages sont chouettes et imparfait, très imparfait. De plus les questions trouvent toutes leurs réponses à un moment ou un autre, preuve qu'on ne nous a pas jeté un scénar à deux balles qui aurait été improvisé au fur et à mesure pour finalement nous pondre une fin de merde. Quoi, moi traumatisée par la fin de Lost même des années après? Oui complètement!

Mais bon des séries qui m'ont plus il y a en a eu un paquet, donc pourquoi vous parler de celle ci en particulier? A cause de sa fin justement. Jamais, oui j'ai bien dis jamais, je n'avais été à ce point surprise par une fin! Avant d'arriver aux 20 dernières pages je n'ai absolument rien vu venir.

D'ici quelques semaines je me referais l’intégrale en une fois, oui pas tout de suite c'est trop frais, je me suis quand même fais les 4 derniers tomes en une journée. Et je pense que je devrais voir ou comprendre des choses qui m'ont échappé la première fois. Mais franchement jamais une conclusion ne m'avait laissée à ce point là sur le cul. Mais c'est une bonne fin hein! Enfin une bonne surprise, je ne vous dirais pas si ça fini bien ou mal.

Maintenant si vous la commencer vous savez que vous devez vous attendre à être surprit, mais même en sachant ça je doute que vous puissiez deviner le dénouement avant qu'il ne vous soit donné.
Autant avec Dôme (de Stephen King) on finissait par se dire "Non il aurait quand même pas osé... Ça peut pas être ça l'explication..." que là on ne se doute de rien du tout. On peut formuler des hypothèses bien sur, mais rien ne vient les confirmer ou les infirmer.

Enfin vous l'aurez comprit je vous conseille très chaudement ce manga, que vous soyez un habitué ou non de la BD japonaise ;) et j’espère vous avoir au moins un peu donné envie de le lire =)

Et puis promis, les critiques ce ne sera vraiment que de temps en temps, ça ne va pas devenir une habitude (enfin sauf si vous aimez ça?)