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Ce que Kobaitchi raconte
1 août 2015

J'ai lu quoi en juillet ? 1 mois 1000 pages

Bon, en fait je pense que j'ai peut-être bien explosé mon record ce mois ci. Et si on voyait ça dans le détail, hm ?

Mangas :

The ancient Magus Bride t1 (192p) : Voilà un manga que je n'avais pas du tout l'intention d'acheter mais la vendeuse sur le stand me l'a tellement bien vendu que je n'ai pas su résister. L'histoire est celle d'une adolescente orpheline qui est achetée par un mage pas tout à fait humain qui souhaite faire d'elle son apprentie mais également sa femme. Dans la maison de son nouveau tuteur Chisé va pour la première fois se sentir bien et même aimée, elle va rencontrer plein de créatures extraordinaires et même découvrir que d'une certaines façon elle en est une elle aussi. Ce premier tome pose pas mal de question et nous permet déjà de faire quelques suppositions quand au passé des héros. Il y a de la magie, des êtres extraordinaires, des dragons, des personnages haut en couleurs et attachants... C'est vraiment un manga très sympa au dessin très joli, je ne peux que vous encourager à le lire.
The ancient Magus Bride Special Booklet (20p) : Dans ce chapitre supplémentaire offert lors de la Japan Expo on s'infiltre dans le quotidien de Chisé et Elias pour une simple journée d'orage où l'on en apprend un peu sur l'enfance de la jeune fille. La couverture est vraiment jolie et c'est un petit supplément sympa à avoir.
Last Hero Inuyashiki t1 (224p) : Voilà un manga particulièrement étrange vendu en avant première à la Japan Expo...
On s'attache très vite à cet homme vieux avant l'age qui n'aime pas celui qu'il est mais qui n'a ni la force ni le courage de changer. Il n'est pas plus lâche que nombre d'entre nous mas cette situation lui fait horreur. Si bien que quand il découvrira qu'il n'est plus tout à fait lui même mais une sorte de cyborg il fera tout pour changer les choses et améliorer ce qui peut l''être. J'ai envie de vous parler plus en détails de ce manga mais j'ai essayé et je n'y arrive pas, du coup je ne suis pas vraiment sur qu'il y aura un article qui lui sera consacré alors que pourtant j'ai très envie d'en faire un... Donc, au cas ou il n'y en aurai pas retenez juste que ce manga envoie du lourd et qu'il fait partie de mes coups de cœur ! Donc n’hésitez pas et acheter le quand il sortira en septembre.
Mes petits plats faciles by Hana t2.5  (100P) : S'il y a une chose qui m'a particulièrement dérangée dans ce manga se sont les critiques que j'ai pu lire concernant les deux premiers tomes (que je n'ai pas lu). "Un manga pour les femmes dans la même situation qu'Hana, qui se reconnaitront (femme au foyer un peu paresseuse)". "Un manga qui nous décomplexe, nous les filles".
Heuuu, oui bien sur... C'est vrai que les hommes ne cuisinent jamais, et surtout pas des recettes faciles et rapides avec les restes qu'on peut trouver dans le frigo.
Franchement vous êtes chiant.e.s à vouloir transformer un manga léger sur la bouffe en un guide pour les femmes qui ne sont pas tout à fait des femmes parce qu'elles ne veulent pas passer leur vie en cuisine.
Perso j'ai trouvé ce demi tome plutôt mignon, marrant même par moment. Il peut donner des idées de plats faciles et rapides même si l'on est un peu obligé.e.s d'adapter vu que les produits utilisés dedans sont japonais et de fait pas toujours hyper simple à trouver dans nos contrées (et encore moins en reste dans nos placards).
Tout au long de ma lecture j'ai régulièrement apostrophé Sieu K avec des "Tu devrais vraiment le lire, on dirait trop toi".  Donc non, j'insiste, ce n'est pas un manga pour les femmes mais juste pour celleux qui aiment la cuisine (ou juste manger) D'ailleurs il a fini par le lire et a décidé d'acheter les deux premiers tomes, comme quoi ça ne plait vraiment pas qu'aux filles.
A ne cependant pas lire d'une traite au risque de rapidement saturer, l'humour pouvant parfois être un peu lourdingue.
10 Count t2 (192p) : Quand j'ai acheté ce tome et que je l'ai lu pour la première fois je l'ai trouvé moins bon que le premier, mais en le relisant avant de m'attaquer au troisième je n'ai pas été capable d'identifier ce qui m'avait déplu lors de ma première lecture. L'histoire suit son cours, Kurose s’avère être un peu sadique mais est loin d'être un personnage désagréable.  Les réactions des protagonistes sont même assez crédibles quoique toujours un peu torturées. La couverture, elle, est superbe. Je peux maintenant attaquer le tome 3 avec avidité.
Fight Girl t19 (224p) : Après plusieurs tomes très orientés autour du conseil des élèves nous retrouvons enfin notre quatuor préféré. Cela dit, et bien que ce tome n'en soit pas totalement dénué, il ne renoue pas encore tout à fait avec l'humour qui a fait le succès de la série à ses débuts. Dans ce 19eme tome Hayasaka a perdu tout ses souvenirs en relation avec les club des bonnes mœurs à cause de l'hypnose faite par Momochi et c'est en tachant de lui faire retrouver la mémoire que ses amis vont découvrir beaucoup de choses concernant son passé (y compris son prénom que l'on nous dévoile enfin).
C'est un tome très fort en émotions et très au dessus qualitativement parlant des trois-quatre précédents. Il m'a donné envie de relire toute la série. Encore une fois.
Inu et Neko t1 (160p) : Tout d'abord intriguée par le format assez inhabituel (en quatre cases, comme c'est le cas pour les bonus de nombreux mangas, sauf qu'ici c'est l’entièreté du manga qui est composé de cette façon) j'ai finalement trouvé que ça n’apportait pas grand chose d’intéressant. J'ignore si c'est un choix délibéré ou de prépublication (quatre cases à la fois, en hauteur, un peu comme Hannibal Lecteur dans Spirou) mais à la fin de ce premier tome je ne suis pas totalement conquise. Les personnages sont un peu trop survolés et, à cause de cela, ça empêche un peu de s'y attacher.
Bon, en même temps si on veut le lire en plusieurs fois (genre aux toilettes. Bah quoi ?) c'est plutôt idéal... Du coup ce n'est pas un point 100% négatif non plus. Je crois que le problème principal (pour moi) est que c'est un yuri, en yaoi j'aurais probablement trouvé ça super cool.
Du coup si vous êtes fan du yuri (soft) foncez, il y a de grandes chances pour que ça vous parle.
10 Count t3 (200p): Dans ce tome on retrouve nos deux protagonistes là où on les avait laissé à la fin du second, prêt à partir acheter un nouveau costume à Shirotani.
Ce dernier fait beaucoup d'efforts pour vaincre ses phobies et, bien qu'il ait du mal à comprendre pourquoi, il le fait en partie parce qu'il souhaite se rapprocher de Kurose.
Les dessins dégagent toujours cette ambiance calme, presque douce amère, caractéristique des dessins de Rihito Takarai et qui sied si bien aux personnages.
Dans ce tome on entrevoit ce qui est probablement l'une des raisons de l'anxiété de Shirotani face aux bactéries et on le voit beaucoup évoluer. Vivement le tome quatre.
La capacité thermique de l'amour (lecture en ligne gratuite. Cliquez ici, en plus c'est légal.) (35p) : Énorme coup de coeur. Une histoire superbe servie par des graphismes à couper le souffle, et le tout en couleurs.
C'est assez dur d'en parler sans rien révéler, l'histoire étant assez courte. Accompagnez simplement cette étudiante qui rencontre un jeune homme un jour en bord de mer et écoutez avec elle l'histoire qu'il va vous conter, celle de sa vie et de son ami qui n'est plus là aujourd'hui.
J'ignore si c'était le but des auteurs mais j'ai aussi trouvé cette œuvre très anti-spéciste dans son propos, ce qui est évidement un autre point très positif en sa faveur. Par contre si vous ne finissez pas cette histoire en pleurs je penserais sincèrement que vous n'avez pas de cœur, je n'ai eu qu'à regarder les dessins pour écrire cet avis pour déjà avoir les yeux qui picotaient.
In These Words t 1et2 (400p) : Je vous en parle bientôt
Papa told me t1 (451p) : Acheté il y a plus d'un an parce qu'il était gros et pas cher... Oui, des fois j’achète vraiment n'importe quoi pour n'importe quelles raisons.
J'ai commencé à le lire à ce moment là et ai très vite décroché, ne trouvant ni Chisé ni ses amies très passionnantes ou attachantes. Pour tout dire je ne suis même pas sur d'avoir été au bout du premier chapitre. Et puis finalement je l'ai ressorti ce mois ci parce que je ne savais pas quoi lire, je me suis accrochée après ce premier chapitre pas franchement appétissant et... Je ne l'ai pas regretté. L'histoire ne commence pas vraiment sur une note folichonne, des petites filles qui jouent aux femmes superficielles des feuilletons bas de gamme et qui parlent de divorce... Mouais, c'est pas très tentant. Et pourtant, si on s'accroche on verra que l'histoire prend une toute autre tournure, on va s’immiscer dans la vie de Chisé, cette petite fille aisée et un peu trop mature pour son age, on va rencontrer les nombreux personnages qui gravitent autour d'elle (et parfois les confondre un peu entre eux vu que certains se ressemblent beaucoup) et finalement trouver tout ce petit monde plutôt attachant. L'histoire reste dans le domaine des anecdotes quotidiennes mais est étrangement dans l'ensemble plutôt plaisante.
L'attaque des titans BTF t2 (208p) : L'enfant sauvage est bien loin désormais mais Kyklo veut quand même s'assurer qu'il est bel et bien un humain et non pas, comme on le lui a fait croire toute sa vie, un enfant de titan. Il va donc tenter le tout pour le tout et sortir de l'enceinte de la ville pour les voir de lui même... Il n'y a pas grand chose de plus à dire étant donné qu'il ne se passe pas grand chose de plus. L'histoire de cette préquelle risque vite de s'enliser (pour peu qu'on ne considère pas que c'est déjà fait) si quelques révélations ne viennent pas rapidement pointer le bout de leur nez.
Minuscule t1 (210p) : Je vous en parle bientôt
L'attaque des titans t13 (192p) : Oula, je l'ai lu il y a moins de 15 jours et j'ai déjà oublié ce qu'il s'y ai passé... C'est pas bon-bon ça.
Enfin, l'histoire avance doucement, très doucement, on aimerait avoir quelques révélations quand même. J'ai la désagréable impression que, vu le succès de la série, l'auteur à décidé de nous montrer en 30 tomes ce qu'il avait initialement prévu de faire en 15. De plus les dessins ne s'améliorent vraiment pas, on ne reconnait pas les personnages d'un tome (voir d'une case) à l'autre et c'est vraiment lourd.
Petit Canard blanc (112p) :  Je vous en parle bientôt.
Treat me gently, please t2 (190p)  : Acheté en précipitation sur le stand bondé de Point Manga à la Japan Expo, pour arriver à mon quotas de trois yaoi qui me permettaient d'avoir un cadeau 10 Count, je n'ai pas remarqué qu'il s'agissait du tome 2... Bon, du coup je l'ai quand même lu et ai été surprise de découvrir que je n'étais pas plus dérangée que ça du fait de ne pas connaitre le début de l'histoire. Celle ci n'est d'ailleurs pas super originale (encore un histoire d'étudiants) mais pas désagréable non plus à lire. Je n'étais pas du tout emballée par la couverture du tome 1 ce qui fait que je n'ai même pas regardé le résumé, du coup je crois qu'on peut dire que c'est une bonne surprise.
Tokyo Ghoul t2 et 3 (224 et 192p)  : On en apprend d'avantage sur les goules, en fait elles paraissent même humaines de part certains points. On a aussi une vision de l'histoire du point de vue des chasseurs de goules et une question se profile; Ok, les goules tuent les humains pour se nourrir mais les humains ne font-ils pas pareil avec toutes les autres espèces ? En quoi les goules sont-elles pire que nous ? Elles vivent comme elles peuvent, s'aiment, élèvent leurs petits, protègent celleux qui leur sont cher.è.s, se nourrissent... Ça fait mal de ne plus être au sommet de la chaine alimentaire, hein ?! Mais de quel droit peut-on se permettre d'anéantir toute espèce représentant un danger ? Le rôle du principal protagoniste semble aussi s'affirmer, il sera celui qui fera la liaison entre les deux espèces, celui qui les aidera à trouver un terrain d'entente. Mais la mission semble tout sauf simple.
Sangsues t1 (224p) : Chronique dispo ici.
La fille de la plage t2 (224p) : Je vous en parle bientôt.
Chobits t1 et 2 (352p)  : J'ai lu le tome 1 il y a plusieurs années et, l'intrigue ne me semblant pas plus passionnante que ça, je n'avais jamais cherché à me procurer le deuxième. Or, là on vient de me prêter la quasi intégralité de la série, du coup je me suis replongée dedans. Comme dans mes souvenirs le tome un n'est pas vraiment génial, le héro fantasme à mort sur son ordi de forme humaine et un grand mystère entoure celui ci mais c'est à peu prés tout. Heureusement les choses évoluent un peu dans le second tome. Tchii apprend chaque jour plus de vocabulaire et elle semble en proie à des émotions qu'un ordinateur n'est pas censé avoir. On commence à avoir quelque chose, quoi. Point négatif quand même, à part un coté comique et chaud de la bite, Hideki, le héro, n'apporte pas encore grand chose, il est assez insupportable par moment, juste débile dans d'autre, mais on devine (ou suppose ?) qu'il deviendra un personnage profondément gentil et important. En fait il me fait penser à Keitaro de Love Hina. Puceau, chaud, obsédé, un peu con mais gentil et avec un grand cœur... Qui a dit que c'était hyper cliché ?



Romans :

Fantôme contre Ectoplasme (115p) :  C'est un livre pour enfants très correct bien que je me suis fait la réflexion plusieurs fois que le héros ne parlait bien souvent pas du tout comme un enfant de 10 ans. Ses expressions, sa façon trop posée de parler font vraiment trop adulte. Mais à part ça le thème un peu surnaturel, la mamie loufoque, ect, peuvent plus que très certainement plaire aux enfants. Néanmoins j'aurais aimé en savoir plus sur l'origine du double pas si maléfique. Parce qu'au fond rien ne nous est dit à son sujet à part qu'il est apparu aux 10 ans du héros. Est-ce qu'Adrien a un coté gentil et un coté méchant ? Est-ce sa façon de les gérer que de les séparer ainsi ? Le but est-il qu'ils finissent par ne faire qu'un ou au contraire qu'Adrien ait pour toujours une seconde personne avec lui dans sa tête ? Est-il finalement un peu atteint de schizophrénie ou cet état de fait est-il parfaitement normal dans l'univers où se déroule l'histoire ? A moins qu'il ne s'agisse d'une sorte de démon qui fait mine d'être une partie de l’âme d'Adrien ? Je sais que c'est un peu étrange de poser ce genre de question à propos d'un livre écrit pour des enfants mais je ne pense pas non plus que ce soit totalement inutile. En fonction de leur age et de leurs connaissances les gosses savent comment tourne le monde, comment se déroule la vie « dans notre univers » et certains pourraient également être amenés à se poser ces questions (une en particulier dans mon entourage mais elle est loin d'être un cas isolé) et le fait de ne pas avoir de réponses à ces questions fait qu'on est jamais sur, que le livre semble inachevé. Du coup je ne le classerais pas dans mes coups de cœur mais je ne peux pas non plus assurer que ça n'aurait pas été le cas quand j'avais 10 ans. Du coup je ne le conseillerais pas forcément à un adulte mais à un enfant par contre, oui, très probablement.
Wilt 1. Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore (288p) : Après ce que j'en avais lu je m'attendais à me bidonner du début à la fin mais dans les faits il m'a quand même fallu arriver presque à la moitié du bouquin pour commencer à le trouver vraiment drôle. Les personnages sont tous absurdes et leurs réactions parfois vraiment grotesques. J'ai eu un peu de mal à m'attacher à eux au départ, même à Wilt, mais une fois que l'action s'est mise en place et qu'ils se sont tous retrouvés dans des situations improbables mon attention s'est accrue et j'en suis venue à me demander s'ils arriveraient à s'en sortir ou non. En sommes la deuxième partie du livre m'a semblé bien plus passionnante que la première. Je ne pense pas lire le tome 2 ou les suivants (indépendants de celui ci si j'ai bien compris) dans l'immédiat mais un jour il n'est pas impossible que je me laisse tenter, ne serait-ce que pour les titres loufoques de la version française.
Gohrmicia t1 (200 sur 415p) : Avis à venir quand je l'aurais fini.



BD :

Game Over t12 et 10 (Pas de texte, pas de comptage de pages) : Apparemment ce n'est pas le cas de tout le monde mais personnellement j'ai trouvé cet album très drôle (au sujet du 10 mais la critique vaut pour les deux). Je n'ai pas spécialement vu de redites par rapport aux précédents tomes (en même temps je ne les a pas tous lu, mais je ne pense pas non plus que celui ci soit la copie exacte d'un de ceux qui me manque). Un bon tome donc, qui plaît autant aux petits qu'aux grands.

Et donc au total 4929 pages sur un objectif de 2000.
Bon, bon, bon. Je vais repartir sur 2000 une nouvelle fois, je préfère exploser mon score que ne pas atteindre mon objectif.

Et vous vous avez beaucoup lu en ce premier mois de grandes vacances ?
Aussi, je trouve cet article un peu, non, beaucoup trop long... Vous préféreriez que pour des avis de la taille de celui sur Wilt ou mes petits plats faciles by Hana je fasse un article à part ? Le problème c'est que je les trouve trop peu complet pour leur donner un article à eux seuls. La but de cette rétrospective est quand même de me permettre de revenir sur mes lectures du mois sans avoir à trop réfléchir à écrire de beaux et longs articles pour chacun de ces bouquins. Mais faudrait pas non plus qu'ils aient une taille pareil tout les mois... Du coup j'aimerais vraiment vos avis.

lectjuillet15Pour nous rejoindre pour 1 mois 1000 pages il vous faudra ce mois ci faire preuve d'un peu de débrouillardise parce que mon PC fait la grève de Fakebook (entre autres). Mais bon le groupe n'est vraiment pas difficile à trouver, je vous fais confiance pour y parvenir tout.e seul.e

 

 

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9 juillet 2015

Les enfants perdus de Saint Félix - Yves Desmazes

saint felixQuatrième de couverture : La découverte du corps d'une religieuse espagnole assassinée au pied des ruines de l'abbaye Saint-Félix de Monceau sonne le branle-bas de combat au sein du SRPJ de Montpellier. L'enquête est confiée à Kevin Normand, flic et membre de la confrérie des pénitents blancs. L'officier s'intéresse alors à la vie tumultueuse de l'ancienne responsable d'une maternité, mise en accusation par des juges espagnols pour enlèvement d'enfants. Pourquoi la soeur avait-elle souhaité se recueillir devant les murs de celle qui fut, au XIVe siècle, une importante abbaye de moniales ? Et pourquoi, en l'an 1332, l'évêque de Maguelone avait-il demandé à un chanoine d'y mener des investigations ? Que s'était-il donc passé à cette époque ? Existe-t-il un lien entre ces deux affaires et quels en sont les enjeux ? Assisté de son amie Charlotte, journaliste, et de ses coéquipiers, le chef de groupe de la brigade criminelle ne se doute pas que cette enquête le conduira, au péril de sa vie, à de bouleversantes révélations sur sa propre personne.

Ce que j'en ai pensé : L'histoire se passe dans deux époques à la fois, de nos jours et en 1332. Ma préférence va clairement à celle de 1332. Le lien entre les deux est très très indirect, ne vous attendez pas à ce que les actions des acteur.trice.s de jadis influent sur celles de celleux d'aujourd'hui.
D'ailleurs, les transitions entre les deux époques ne sont pas toujours faites au bon moment, le fait de nous laisser sur un suspense, même petit, à presque chaque transition devient rapidement assez lourd. C'est certes une façon de faire assez habituelle mais je l'ai ressentie trop maladroite.

Les personnages sont bourrés de défauts mais au lieu de les rendre plus humain et accessible ça aurait plutôt tendance à en faire des êtres insupportables.
Le chanoine Firmin Baldit a relativement raison sur bien des points mais sa misogynie et son arrogance lui font perdre beaucoup de points de sympathie. Presque à chaque fois qu'on arrive enfin a oublier qu'au fond c'est loin d'être un type cool et qu'on se met à espérer qu'il puisse mener à bien sa mission il sort une nouvelle réplique désobligeante à souhait.
Kévin Normand, le flic chargé de l'affaire se déroulant à notre époque, a une personnalité qui m'a assez vite gonflée aussi, ses petits secrets, son refus systématique de se livrer, il y a un moment où ça lasse. On a l'impression qu'il ne fait pas confiance à sa copine alors qu'il a quand même quitté sa vie de cureton pour elle. On pourrait s'imaginer qu'elle est la personne sur qui il sait qu'il peut compter, non? Et encore que si ça évoluait au fil des pages je pense que ça passerait plutôt bien mais il ne semble pas avoir changé d'un pouce à ce sujet entre la première et la dernière page, et rien ne laisse supposer que ce changement est ou sera bientôt en cours.

L'histoire en elle même est en revanche très réaliste dans le sens où il n'y a pas de gentil, pas de héros, même pas de bien en fait. Le problème c'est qu'il est du coup assez difficile de se ranger du coté de quelqu'un. Illes ont tou.te.s leur torts et leurs raisons, ce qui en règle générale est plutôt une chose que j'apprécie mais là, et je ne sais pas pourquoi, la balance a plutôt eu tendance à pencher majoritairement du coté des défauts pour tout le monde.
La chose que, d'après moi, cette lecture tente de nous inculquer c'est qu'il ne faut être ni trop innocent ni trop gentil, au risque de se faire bien baiser. Ce n'est pas franchement une morale hyper joyeuse. Bon, c'était peut-être le but de l'auteur, hein, mais c'est un peu frustrant et surtout je n'ai malgré tout pas l'impression que ce soit la morale qu'il ait voulu donner.

D'ailleurs ça m’amène à un autre point, la fin.
Sans vraiment la spoiler (mais un peu quand même, donc ne lisez pas si vous pensez lire ce livre un jour)  je pourrais simplement dire que je ne l'ai pas aimée mais je vais aller un peu plus loin.
L'auteur est un ancien flic, et si j'en crois ce roman, être flic c'est frustrant. L’enquête n'est nullement terminée à la fin du roman. Alors oui le méchant est mis hors d'état de nuire dans une des époques, mais ses complices et surtout sa hiérarchie n'ont absolument pas à s'en faire. Des informations importantes ont été révélées mais, comme dans le vrai monde, les hauts placés ne risquent strictement rien. Dans l'autre époque  j'ai un peu eu l'impression que l'auteur a pris la justice, la gonflée comme un ballon de baudruche et nous l'a agitée sous le nez, nous montrant à quel point elle était devenue grosse et dure, puis nous a retourné brutalement et nous l'a enfoncée méchamment dans le fion en ricanant. (Penser à changer cette métaphore avant de publier la critique sur Babelio...).
Avoir travaillé dans la police peut-être un avantage pour un auteur, pour aider les lecteurs à comprendre comment une enquête se passe réellement ou encore pour apporter un cachet plus réaliste à l'histoire mais ici je dirais qu'il s'agit du plus gros défaut de cet écrivain. A vouloir être trop réaliste on en oublie qu'une bonne histoire à souvent besoin de se nourrir d'un peu d'imaginaire.
Vouloir nous montrer que le monde est injuste est une ligne éditoriale comme une autre mais je trouve que ça se marie assez mal avec une enquête policière. Quand je lis un thriller j’espère avoir droit à une fin, elle peut être bonne ou mauvaise, ça n'est pas le plus important, mais elle doit être là. Si je veux voir la justice faire n'importe quoi, les méchants s'en sortir et les flics faire une dépression j'ouvre un journal, pas un roman.

Je ne peux pas classer ce roman dans les flops complet parce qu'il n'est pas non plus désagréable à lire, mais il a, à mon avis, de trop gros défauts pour me laisser un souvenir sympathique.

Points forts :  Soulève un fait d'actualité dont on a finalement assez peu entendu parler (les nourrissons volés en Espagne) et, bien qu'il s'agisse d'une fiction, on sent qu'il y a eu un gros travail de recherches.
Points faibles : L'alternance d'une époque à l'autre n'est pas super bien gérée, elle frustre plus qu'elle n’attise l’intérêt. La personnalité des personnages. La conclusion.
Nombres de tomes : Un

Merci à Babelio et aux Éditions TDO qui m'ont permis de recevoir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

2 juillet 2015

J'ai lu quoi en juin ? -1 mois 1000 pages-

BD :
Cédric t21 (48p) : Il y avait longtemps que je n'avais plus lu un Cédric. Celui ci n'est pas mal même s'il arrive qu'on tourne un peu en rond par moment.
Le petit Spirou Présente, Prof de calcul et de gym (32 et 48p) : Comme je le devinais/craignais se sont loin d'être de bons albums. Un peu de Mademoiselle Chiffre ou Mr Mégot par ci par là dans un album normal ça passe, même très bien dans la majorité des cas, mais des compiles comme ça, à part à faire du fric sur le dos des consommateurs je ne vois pas du tout l’intérêt, il y a overdose. En plus, mais ça c'est un avis on ne peut plus subjectif (enfin, comme d'hab quoi), il ne s'agit vraiment pas d'un best of. J'ai à peine esquissé un ou deux sourires, alors qu'à la base j'aime beaucoup le Petit Spirou.
Léonard t22 (48p) : Pas le meilleur des tomes. Le concept s’essoufflerait-il ?
Kid Paddle t6 et 10 (2x48p) : Un Kid au top de sa forme. Ça fait plaisir de voir que certaines valeurs ne s'émoussent pas.
Game Over : Je ne le compte pas pour les pages étant donné qu'il n'y a pas une seule ligne de texte. C'est le premier que j’achète, en général je me contente des gags du petit barbare présent dans Kid Paddle, mais même sans texte c'est sympa et pas du tout répétitif. Et très prisé par les gosses qui ont la flemme de faire travailler leur petit cerveau, aussi. 
 
Mangas :
Magdala Alchemist t2 (192p) : Un tome un peu confus, j'aurais probablement du relire le premier avant. La petite nonne a révélé son incroyable secret, elle et les deux alchimistes ont échappés à la mort ainsi qu'à la poursuite des inquisiteurs et finalement je n'ai pas bien compris pourquoi ni comment... Du coup j'ai un peu décroché. Je pense que je relirais les deux tomes à la suite dans quelques mois et que je verrais à ce moment là si je continue la série ou non.
Assassination classroom t3 (192p) : Plusieurs nouveaux personnages font leur apparition et finalement on voit assez peu le prof dans ce tome. Je ne suis pas franchement fan du dernier arrivé mais c'était déjà le cas pour le premier nouvel élève et Madame Pouffe, or je les trouve tout comptes fait plutôt cool, donc tout peut encore changer.
Otomen t2 (192p) : L'histoire avance doucement. C'est une série distrayante mais sans plus en ce qui me concerne. J’achèterais peut-être les autres tomes plus tard, les mois où vraiment les nouveautés ne me feront pas de l’œil.
Ikkyu t1 (304p) : Série un peu difficile à approcher parce qu'on reçoit vraiment beaucoup d'infos en assez peu de temps. Ça se passe courant d'une période de l'Histoire japonaise où je n'ai strictement aucune idée de ce qu'il s'est passé (1300). L'écriture n'est pas toujours très lisible et franchement ça n'aide pas. C'est un manga assez vieux (1996 pour l'édition fr) et ça se sent. Cela dit l'histoire est intéressante, elle retrace la vie d'un bâtard impérial devenu moine et qui tente, autant que faire ce peu, d’œuvrer pour le bien. Je pressens en revanche que je vais avoir du mal à trouver le tome 2.
Le maître des livres t4 (190p) : On en apprend plus sur les personnages, les sentiments de certains s'affirment même s'il risque de se passer un paquet de tomes avant que la série ne verse trop dans le sentimentalisme (et heureusement en fait). Par contre le début d'intrigue entamé dans le tome 3 (ou 2 ?) passe complètement à la trappe.
Joker Danny t1 (160p) : Critique dispo ici.
La fille de la plage t1 (208p)  : Critique à venir.
Roji t1 (192p)  : Un mignon petit tome pas franchement mémorable mais agréable à parcourir qui nous emmène sur les traces d'une bandes d'enfants auxquels il arrive parfois des choses un brin surnaturelles mais qui s'inventent surtout beaucoup d'histoires. La fin laisse néanmoins présager un arc narratif plus orienté extraordinaire. Ce qui est une très bonne chose d'après moi.
Kamakura Diary t1 (192p) : Un premier tome vraiment sympa et doux. La première partie se concentre sur la vie des trois soeurs ainées alors que la seconde se focalise complètement sur la quatrième. Je n'attendais rien de ce manga vu que je ne le connaissais même pas avant de l'acheter mais c'est une très belle surprise.

Romans :
Dem et Sven (458p) : Critique dispo ici.
Entre ombre et lumière (262p) : Critique dispo ici.
Les enfants perdus de Saint-Félix (360p) : Critique dispo ici.
Lou (19p) : Une nouvelle très courte, sympa mais pas hyper mémorable.

Autres :
Fromages Vegan (72p) : Les recettes que j'ai testées sont vraiment bonnes, à ce niveau là le livre aurait mérité 5/5, mais elles demandent toutes beaucoup d’ingrédients, ce qui revient parfois un peu cher, et sont assez contraignantes.
Les recettes de ce livre ne me semblent pas vraiment accessible à tout un chacun. Beaucoup me font envie mais leur préparation me démotive aussi sec, je leur préfère régulièrement d'autres recettes, plus simple, trouvées sur le net...  
Cela dit, je le répète, celles que j'ai eu le courage de tester sont vraiment délicieuses.
Livre à peut-être réserver à celleux qui déjà à la base aiment passer des heures en cuisine. 

Prévisions pour juillet :
La fille de la plage t2
Fight Girl t19
Innocent t3
Le requiem du roi des roses t2
Le mystère de la chambre jaune (sérieux, j'aurais bientôt oublié qui est la victime, ça fait tellement longtemps que je l'ai commencé...)

Et voilà, 3265 pages en juin sur un pronostic de 3000.
Je vais juste repartir sur 2000 en juillet parce que... ben, parce que c'est juillet, c'est tout.

 

lectJUIN15

Pour nous rejoindre pour 1 mois 1000 pages il vous faudra ce mois ci faire preuve d'un peu de débrouillardise parce que mon PC fait la grève de Fakebook (entre autres). Mais bon le groupe n'est vraiment pas difficile à trouver, je vous fais confiance pour y parvenir tout.e seul.e

 

 

 

29 juin 2015

Joker Danny - livre 1- Moss & Old Xian

25 juin 2015

Entre Ombre et Lumière - Paul G Sergeant

entre ombre et lumiereQuatrième de couverture : De tout temps, à tous les niveaux socioprofessionnels, l'homme ne vise qu'un seul but : celui d'être reconnu, considéré, respecté. Dans le monde de l'audiovisuel, et notamment dans le monde de la télévision, ce principe a du mal à se concrétiser ; car deux mondes s'affrontent, involontairement ou consciemment : le monde de ceux qui travaillent dans la lumière et celui de ceux qui travaillent dans l'ombre, le monde de ceux qui récoltent tous les avantages et privilèges et celui de ceux qui ne récupèrent que des miettes de la gloire ou pire encore mépris et déconsidération. Des techniciens, faisant partie des gens de l'ombre ayant longtemps évolué dans le monde télévisuel avec plus ou moins de succès, ressentent ce phénomène. Malgré leur expérience, ils sont toujours confrontés à cette lutte interne. Ils vivent ou subissent toujours rêves, désillusions, humiliations, stress, angoisse, aux dépens de leur vie privée et de leur épanouissement personnel. Certains acceptent cela sans réagir, d'autres le vivent mal. Dans ce monde replié sur son nombril, une série de crimes inexpliqués, car apparemment sans mobile, va être perpétrée. L'enquête, qui en découlera, va déterminer le lien entre tous ces crimes. Découvrirons-nous l'auteur de ces assassinats ?

Ce que j'en ai pensé :  J'ai trouvé la première partie trop longue et, probablement à cause de leurs métiers très semblable pour la néophyte que je suis, j'ai longtemps confondu les personnages. Il y a aussi beaucoup de passages pas super utiles dans cette première moitié. Bon, ils nous permettent de saisir comment se déroule un direct, un montage, etc, donc ils ne sont pas totalement inutiles non plus mais le fait qu'ils ne soient pas relié à l'intrigue principale et qu'ils soient si nombreux est un peu dérangeant.
Cela dit, une fois que l'histoire commence réellement, avec le premier meurtre, la lecture devient plus rapide, plus fluide et donc plus intéressante.

Le langage très 90 est vraiment parfait, il permet de s'immerger totalement dans l'époque. Les blagues pourries entre les personnages, les références, les réactions, toutes ces choses sont parfaitement encrées dans l'époque où se déroulent les fait. C'est pour moi le point le plus positif du roman.
On imagine sans difficulté les habits, la déco, voir même les rues, et ce coté rétro-ringard apporte un cachet tout particulier à l'histoire.

Les discussions entre les différents protagonistes aussi sont très bonnes, on y croit sans avoir à se forcer (chose que l'on voit hélas trop peu souvent en auto édition).

Jusqu'au bout je n'ai pas eu vraiment d'idée sur l'identité du meurtrier. Bon, la logique me disait qu'il devait faire partie des personnages que l'on suivaient mais rien chez eux ne m’incitais sérieusement à en suspecter un plus que les autres.
Par contre, le fait d'ignorer qui était le meurtrier ainsi que ses motivations jusqu'à un stade avancé m'a empêché d'avoir beaucoup de compassion pour lui, ou plutôt de trouver des excuses, des raisons valables à ses actes. J'ignore si  le but était que l'on soit du coté de la police ou de l'assassin mais au vu du résumé, de l'intro ou même de l'orientation générale de l'histoire j'ai tendance à penser que c'est vers ce dernier que notre cœur est censé pencher, or ce n'est qu'à moitié le cas. On manque d'attachement à son sujet, de connaissance de son passé pour vraiment l'aimer.
Bon, on comprend ses raisons, hein, mais personnellement j'aurais voulu en savoir plus sur lui, sur ce qui se passe dans sa tête.

Points forts : Pour y avoir grandit les années 90 ne sont vraiment pas parmi mes préférées, or tout suinte nineties dans ce roman. C'était bien partit pour être un point négatif. Et puis finalement c'est tellement bien fait, tellement bien décrit, que c'est devenu la plus grosse qualité de ce titre.
Points faibles : La lenteur du début. Les problèmes que peuvent rencontrer les intermittents n'évoluant pas sur le devant de la scène sont mis en lumière  d'une façon qui, de prime abord, peut sembler un peu trop téléphonée, les méchantes  « stars » qui traitent mal le personnel face aux gentils assistants qui ne veulent qu'être reconnu pour leurs qualités. Mais au bout du compte les méchants se transforment en victimes traquées par un « petit » pas si gentil ni droit dans ses bottes, ce qui équilibre un peu le tout et fait oublier l'impression mi figue mi raisin du début.
Nombres de tomes : Un

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10 juin 2015

Le Joyau - Amy Ewing

le joyauQuatrième de couverture : Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez.

Le Joyau, haut lieu et coeur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance...
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet – le lot 197, son nom officiel – va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.

[Normalement il y a quelques lignes en plus mais je ne vous les met pas parce que je trouve que ça en raconte trop. En fait j'aurais mis une alerte spoiler si j'avais parlé de ça dans ma chronique...]

Ce que j'en ai pensé : Voilà encore un livre que je n'aurais jamais ouvert si on ne m'en avait pas parlé.
Et ce en grande partie à cause de sa couverture. Alors oui elle est jolie, mais pour moi ce genre de couverture fait trop livre pour ado/jeune adulte. Et c'est le public visé ici, aucun doute la dessus. N'étant pas friande de ce genre de lecture je ne me sentais pas franchement concernée, donc, et pourtant j'ai accroché dés les premières pages.

L'écriture est fluide et on se sent vite concerné par ce qui arrive à Violet. La vente, l'humeur maussade de la Duchesse, l'avenir sombre qui se profile pour elle, on ne voit pas comment elle pourrait y échapper et pourtant on y croit, on espère qu'elle trouvera la faille qui lui permettra d'y échapper.

Alors, il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome (quoiqu'un peu quand même) et pourtant on ne s'y ennuie pas. On rencontre pas mal de personnalités importantes du Joyau, on en apprend pas mal sur le monde dans lequel vivent les protagonistes, on échafaude des théories aussi, sur base de ce que l'on sait, et on suit Violet, et uniquement elle, lors de ces premiers mois de vie au sein du joyau.

J'ai été un peu dérangée par quelques scènes qui semblaient tout droit pompées de Hunger Games (bien que je n'ai pas lu les livres, juste vu les deux premiers films) : Les districts, même s'ils ne portent pas ce nom là, les tenues et activités extravagantes de l'élite, la préparation à la vente, le mec tout gentil qui la prépare et qu'on suppose déjà être un allié pour plus tard... Heureusement les similitudes s’arrêtent là et assez tôt dans le livre.

En définitive c'est un bon premier tome mais je regrette un peu de l'avoir lu avant la publication des deux suivants, je déteste attendre pour avoir la suite (surtout un an, merde quoi, c'est énorme !), et, à moins d'un hyper méga coup de cœur, je me lasse souvent d'attendre assez vite et fini par oublier la série en cours...

 

Points forts :  De bons personnages, même parmi les secondaires, une intrigue sympa, des retournements en prévision.
Points faibles : Quelques trucs un peu con-con, comme les prénoms, Violet pour l'héroine parce que ses yeux sont... violet (je ne vous spoile rien, c'est dit dans les 5 premières pages), sa meilleure amie carrément rebelle au nom trop dark de Raven et le frère de celle ci, Crow. Mais dans l'ensemble pas grand chose à reprocher.
Nombres de tomes : 3. Un sorti actuellement en français.

5 juin 2015

Blanc, les quatre vies d'Aya - Dorothée Piatek et Magali Fournier

Blanc, les quatre vies d'AyaQuatrième de couverture : Aujourd'hui, à Kyoto, c'est la fête du printemps. Yasuro est heureux, sa femme Mitsuko vient de mettre au monde une fille. Elle s'appelle Aya et sa beauté ferait pâlir une orchidée fraîchement éclose. Comme Sanba san l'avait prédit, elle sera artiste. Mais au coeur du Japon d'Edo, l'influence des traditions aura-t-elle raison du destin de la jeune fille devenue maiko.

Ce que j'en ai pensé : Les dessins sont vraiment jolis, c'est même pour ça que j'ai acheté ce livre. En revanche je suis plus dubitative en ce qui concerne l'histoire, surtout sa fin.

[SPOILER ON] Sérieusement ? Qui a pensé que c'était une bonne idée de faire se suicider l’héroïne à la fin du bouquin ? Quel super message pour les gamines (parce qu'il est évident que ce livre leur est d'avantage adressé qu'aux garçons) "Ton amoureux est mort ? Bah ta vie n'a plus aucun sens, tu ferais mieux de mourir toi aussi, t'iras le rejoindre comme ça"... Non mais sérieusement ? Et celui/celle qui me sort Roméo et Juliette pour justifier ce bordel je lui répondrais que la fin de Roméo et Juliette est aussi une fin de merde, mais qu'au moins cette histoire ne s'adresse pas aux enfants, contrairement à ici, et que ça fait une grosse différence. Parce que, oui, à mon avis les personnages peuvent se suicider par amour dans les histoires pour adultes, tout simplement parce que nous avons déjà une idée de comment fonctionne la vie et nous ne sommes logiquement plus en proie à ce tsunami d'émotions et d'hormones qui chamboule tout à l'adolescence. En revanche si on explique aux enfants dés leur plus jeune age que c'est normal, voir même beau, de se suicider par amour (ou pour tout autre raison d'ailleurs) comment risquent-ils de réagir à 14 ans quand leur premier coup dur (ou ce qu'ils ressentiront comme tel) leur tombera dessus ?
Le suicide chez les adolescents est un réel problème aujourd'hui et le légitimer dans des livres pour enfants/pré-ado me semble une très mauvaise idée. [SPOILER OFF]


En fait j'ai acheté ce livre pour le lire avec mes nièces de 9 et 10 ans, et pour être sur que ça les intéresserai je l'ai lu seule avant, et donc, d'une certaine façon, heureusement. Et en même temps je pense qu'elles auraient décroché d'elles même bien avant la fin. Il y a beaucoup de texte et le tout me semble trop terre à terre, bien trop éloigné de préoccupations d'enfant. Perso entre 8 et 13 ans je voulais soit des histoires avec des animaux (c'est un peu avec ça que j'ai appris à lire) soit des histoires fantastiques faisant la part belle à l'imaginaire. Les sorciers, dragons, scientifiques fous et autres mondes cachés derrière le miroir, à tous je disais un oui fort et convaincu, en revanche l'histoire d'une petite fille qui accepte de se priver de presque tout pour apprendre à danser pour des hommes riches après s'être peinte le visage en blanc, bof...
Maintenant je ne dis pas non plus que mes goûts à cet âge sont ceux de tout les gamins, ni même qu'ils ne peuvent pas évoluer (j'ai adoré Geisha d'Arthur Golden) mais en me basant sur mon expérience personnelle et en regardant ce que mes neveux et nièces semblent aimer je ne pense pas que le thème soit le plus judicieux pour cet âge.


Aussi, j'étais un peu short le jour où je l'ai acheté et j'ai du faire un choix entre ce livre et un autre, par les mêmes autrices, racontant l'histoire d'un guerrier (qui est, je pense, celui qui devient le fiancé d'Aya), j'ai choisi Aya parce que je trouvais les dessins plus jolis (Houch ! le critère vraiment sérieux) et je pensais acheter l'autre lors de mon prochain passage en ville. Pas de chance, le magasin où je l'ai acheté, et qui était en liquidation depuis plus d'un an mais qui avait quand même fait passer une annonce pour trouver une nouvelle vendeuse il y a deux mois, et dont on pensait franchement que la liquidation ne se ferait jamais, à finalement réellement fermé ses portes. Du coup je ne saurais jamais l'histoire de Kintaro ni ce qui est dit sur sa mort dans cet autre tome.

 

Points forts :  Les dessins sont vraiment jolis
Points faibles : La morale finale plus que douteuse. Le fait que l'histoire d'une geisha (avec tout ce que ça comporte comme l'isolement, le paraître, la vente de sa virginité, etc) n'est peut-être pas ce qui convient le mieux pour endormir les enfants.
Nombres de tomes : 1. 2 si on considère que Pourpre : Les quatre vies de Kintaro le complète. Mais je n'en suis même pas sur.

 

 

3 juin 2015

J'ai lu quoi en mai ? [Bilan]

Voyons un peu ce que j'ai lu ce mois ci.

Album :
Les 3 petits cochons (32p) :  Chronique dispo ici.
Blanc, les quatre vies d'Aya (103p) : Chronique disponible ici.

Mangas :
Birth of Livaï t2 (192p) : C'est un bon préquel mais qui se fini forcément dans le sang. C'est un peu chiant ces séries où tout le monde meurt, c'est que je m'attache, moi.
Tokyo Ghoul t1 (224p) : Carrément mieux que ce à quoi je m'attendais. Je ne peux pas dire grand chose au risque de spoiler mais ça démarre très fort.
Le jeu du chat et de la souris t1 (192p) : J'avais adoré ce tome quand je l'ai acheté (il y a quelque chose comme 4-5 ans) mais en le relisant je ne l'ai plus trouvé si génial. Bon, il reste sympa, hein, mais très en dessous de ce que mes souvenirs fantasmaient.
Daddy, please fall in love (200p) : Un one-shot où il ne se passe pas grand chose. C'est plein de bons sentiments mais ça manque d'un peu de piquant.
Innocent t1 et 2 (448p) : Très bonne série. Chronique du tome 1 ici.
L'attaque des titans Before the fall t1 (176p) : L'histoire de cet enfant de titans (sa mère enceinte s'est faite bouffer puis régurgitée par un titan mais lui, dans son ventre, à survécu, ce qui en a fait un monstre au yeux des survivants) est intéressante quoique qu'expédiée un peu rapidement. Il passe un peu trop vite d'un enfant sauvage à un petit génie sans la moindre explication (mais peut-être que son coté survivant du ventre du titan lui a permis d'avoir des capacités au dessus de la moyenne, à voir si ce sera plus développé dans le tome suivant). Par contre l'histoire se déroulant 30 ans après l'arrivée des titans on n'en sait toujours pas plus sur eux, ce qui est frustrant. Mais c'est encore un peu tôt pour ce prononcer sur cette série, j'attendrais le tome 2.
Assasination Classroom t1 et 2 (384p) : Coup de coeur. Une série dont je n'attendais rien. J'avais bien sur déjà vu les couvertures chez mon fournisseur habituel (difficile de passer à coté en même temps) mais je n'avais aucune idée de quoi elle pouvait bien parler et n'étais pas vraiment pressée de le découvrir. Puis j'ai eu le tome un entre les mains et je l'ai trouvé drôle et intéressant. Le pitch : Une classe de bras cassés doit tuer un extraterrestre qui ressemble à un poulpe et n'est autre que leur nouveau professeur. Oh ! et qui menace de détruire la Terre, accessoirement. Alors, à part le fait que j'ai pris le héros pour une héroïne presque jusqu'à la fin du premier tome, je trouve cette série vraiment sympa. C'est drôle, addictif et les persos sont attachants, même l'ET terroriste. On devine d’ailleurs que ce dernier cache des choses qui se révèleront probablement importantes dans le futur. Je conseille !
Adekan t8 (200P) : Chaque tome m’intéresse un peu moins que le précédant. Il faut dire que l'intrigue principal prend de plus en plus d'ampleur et qu'elle est plutôt sérieuse, or ce qui me plaisait le plus dans cette série c'était son humour et il est de moins en moins présent. En revanche les dessins sont toujours époustouflants.
Otomen t1 (192p) : Je n'avais pas plus accroché que ça quand j'avais acheté ce manga (il y a plusieurs années) mais en le relisant je l'ai trouvé drôle et les personnages attachants. J’achèterais peut-être bien le tome deux en juin.

Romans :
Pass for the sun (193p) : L'idée de départ est sympa, pas révolutionnaire mais parfaitement acceptable.
Les cataclysmes qui obligent l'humanité à migrer et à changer de façon de vivre, les différentes castes, les abus, la dégénérescence et puis même l'ajout de la magie. Tout ça pourquoi pas. Le concept a déjà fait ses preuves et c'est toujours agréable de voir ce qu'un nouvel auteur peut apporter à ce simple constat de départ.
Sur base du résumé je dis oui.
Cela dit on se retrouve vite face à pas mal d'illogismes. Des castes aux attributions un peu étrange, des détails qui ne collent pas, des références que nous, lecteurs, comprenons mais qui devraient n'avoir aucun sens pour les protagonistes et encore quelques petits détails.
Pas beaucoup de rebondissements. Quelques clichés chiants du genre la jolie fille est gentille, artiste et intelligente alors que la moche est une barbare sadique.

Sinon, encore une fois, l’héroïne est super canon et le héros est banal... Est-ce-que ce serait si compliqué d'avoir une héroïne au physique normal ? Ou au moins au physique dont on se tape ? Qu'elle ne soit pas toujours ramenée à ses seins fermes et sa taille de guêpe ? Qu'elle ait un peu d'épaisseur ? Et pas juste au niveau des bourrelets, hein, quoi que ce serait déjà une fameuse surprise.
L'héritage Pastor Raspail (393p) : Chronique disponible ici.
Le joyau t1 (464p) : Chronique disponible ici.

BD :
Mélusine t9, 11, 12 (144p) : Je pense que tout le monde connais Mélusine. Les gags sont tantôt sympa, tantôt mignons, tantôt drôle. C'est une bonne série qui n'a plus rien a prouver depuis déjà nombres d'années.
Kid Paddle t3 (48p) : Toujours sympa et marrant. Je suis toujours contente d'en trouver un tome en promo.
The Gardener t1 et 2 (172p) : Webcomic boy's love disponible en lecture gratuite ici et également en version reliée ici. Un style de dessin que l'on est vraiment pas habitué à voir dans ce genre de BD. L'histoire est mignonne, les personnages attachants et le tome 3 (actuellement publié au rythme d'une planche tout les lundis) est en couleurs, ce qui rend encore mieux !
Hell school t1 (46p) : Un premier tome prometteur et inquiétant. Je suis impatiente de lire la suite.
Croqu'la vie t2 (48p) : Je n'avais jamais entendu parler de cette série (en même temps elle date de 1994). C'est divertissant, on retrouve un peu de l'esprit de Pierre Tombal bien que ce soit quand même assez différent.

Autres livres  :
L'anglais dédramatisé (164p) : Chronique disponible ici.

En cours :
Dem et Sven (Prix auto édition)
Le mystère de la chambre jaune (pas pu avancer dessus en mai, j'étais en retard pour le prix de l'auto édition)

Prévisions de lectures :
Entre Ombre et lumière (Prix auto édition)
Les enfants perdus de Saint Félix (Masse critique)
Magdala Alchemist t2

 

Un total de 3915 pages pour mai donc, et je repars pour 3000 en juin.

lecture mai 2015

Pour nous rejoindre : 1 mois 1000 pages

 

 

2 juin 2015

Innocent tome1 - Shin'Ichi Sakamoto

innocent tome1 (4)Quatrième de couverture : Le XVIIIe siècle est le siècle des Lumières et de la Révolution française sur lequel repose notre société actuelle. Acteur et témoin privilégié de cette période mouvementée, Charles-Henri Sanson, exécuteur des hautes œuvres de Paris, nous entraine au long de sa cruelle existence dans une grande fresque historique.

Ce que j'en ai pensé : Encore un manga historique, et encore un manga recommandé par le magasine Historia, ça devient une habitude par ici...
L'histoire est celle de Charles-Henri Sanson, celui qui devint l’exécuteur des hautes œuvres de Paris. Mais avant de devenir un bourreau reconnu et craint, Charles-Henri fut un jeune homme torturé qui refusa catégoriquement le rôle qui lui avait été attribué à la naissance.
Dans ce premier tome il apparait triste et résolument déterminé à refuser la vie toute tracée que lui impose son père et sa grand mère. Mais au alentours de 1750 y a t-il la moindre chance pour que ses désirs soient écoutés ?
Profondément affecté par la répulsion et la crainte qu'il inspire au peuple Charles-Henri est un jeune homme solitaire qui courbe l'échine sous les insultes prononcées à demi mots par la foule ou les critiques assenées par son père, Charles Jean-Baptiste, qui désespère de voir son fils enfin accepter sa destinée. Leur relation est très conflictuelle, quoique qu'encore peu développée dans ce tome. Cela s’accentuera d'avantage dans le tome 2 et probablement aussi dans les suivants.

Je suis tombée sur ce manga par hasard, comme bien souvent ces derniers temps,  et une fois encore je me retrouve face à un coup de cœur monstrueux.
Les dessins sont époustouflants, chaque case est une œuvre d'art à elle seule, les détails fourmillent par milliers dans les décors et les habits distingués des personnages, les émotions transpirent des visages et des postures.
Il n'y a vraiment aucune critique à formuler sur les dessins, ils sont parfait. Le découpage en revanche manque parfois un peu de fluidité et certaines scènes demandent une double (voir une triple) lecture pour être bien comprises.

Au fil des pages on voit donc Charles-Henri évoluer, passer de l'adolescent mal à l'aise au jeune adulte faisant taire ses émotions pour tenter de vivre au mieux sa condition de bourreau. Au terme de ce premier tome, qui se clôture sur un suspense intenable, il est évident qu'il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir mais déjà une question se pose, va-t-il rester un "gentil", une âme tendre, et ce malgré son avenir qui semble tout tracé, ou va-t-il sombrer petit à petit dans la folie meurtrière, fut-elle due à son rang ou à son esprit pur incapable de s'adapter à sa situation ?


Le thème parlera naturellement d'avantage à un public plus adultes, cela dit les scènes violentes n'ont pour l'instant rien de vraiment choquant. Pas de gore pour le gore, quoi. Cela évolue un peu dans le tome 2 bien que les scènes les plus horribles soient habillement substituées par un euphémisme visuel généralement tout aussi percutant.

Le dernier point que je relèverais sera qu'il s'agit d'une œuvre librement inspirée de fait historiques et de personnes ayant réellement existé. Il n'est par conséquent pas toujours facile (à moins peut-être si l'on est un expert de cette époque) de discerner les parties historiques de celles qui ne le sont pas. Cela dit cette ambiguïté peut donner envie d'en savoir plus et par conséquent de se renseigner sur la révolution française en général (ou sur CHS en particulier). Un mal pour un bien donc ? Peut-être, mais uniquement pour ceux qui auront suffisamment accrochés à l'histoire pour avoir envie d'en savoir plus. Pour les autres il ne faudra pas oublier que ce récit reste romancé, ne serait-ce que parce que la vraie vie est rarement assez intéressante et bien coordonnée que pour pouvoir faire une histoire passionnante sans nécessiter de remaniement.

Points forts :  Les dessins sont absolument superbes, les personnages sont charismatiques (et bien flippant), c'est instructif.
Points faibles : Œuvre librement inspirée de fait historiques et de personnes ayant réellement existé. (voir plus haut pour comprendre en quoi ça peut être dérangeant.)
Nombres de tomes : Série en cours, 2 tomes sortit en France actuellement, 8 au Japon.

innocent tome1 (2)

Article initiallement publié sur Yatta Magazine

 

29 mai 2015

L'héritage Pastor Raspail - Maxime Frantini

9791091116053_frontcoverQuatrième de couverture : A l'automne 1807, le roi d'Espagne, Carlos IV, confie au capitaine de sa garde une mission secrète et périlleuse. Le valeureux Félipe Pastor Raspail devra affronter la traitrise du prince Ferdinand et les soldats de Napoléon pour mener à bien sa mission de Madrid à Séville, Londres ou Cuba.

Mais le poids du lourd secret changera sa vie à jamais, sa vie, et celle de toute sa famille, jusqu'à nos jours.

Une folle épopée à travers la première moitié du XIXème siècle, mêlant aventure et suspense, inspirée de faits réels.

Ce que j'en ai pensé : L'histoire est vraiment intéressante ! Le problème c'est qu'elle est traitée de façon très inégale. Certains passages sont réellement passionnants et m'ont emportée sans difficulté mais d'autres étaient lourds et laborieux.

L'ensemble gagnerait à être amputé d'un bon tiers des écrits, histoire que le tout reste digeste.

Il y a beaucoup de moments où il ne se passe rien et qui ne sont ni intéressants ni importants plus loin dans l'histoire, autant s'en défaire. Personnellement j'ai vraiment failli décrocher définitivement plus d'une fois.

Parmi les autres problèmes il y a les discussions, qui ne sont vraiment pas naturelles, au plutôt qui semblent sortir de séries télé. Quand on peut mettre beaucoup d'informations en peu de secondes (comme dans une série) on peut se permettre de faire un peu de remplissage (Bonjour, comment allez vous ? Et la petite famille ? Je suis bien content que vous soyez venu mon ami. Blablabla. Et malgré tout, même dans une série il ne faut pas en abuser !) mais dans un livre il faut couper. Les petites intro aux discussions, qu'on retrouve à pratiquement chaque discussion en plus, sont vraiment chiantes. Entendre le roi parler pendant 25 lignes de la pluie et du beau temps alors qu'il a un truc super important à dire ça ne va pas, ça lasse, ça énerve et ça n'est pas crédible.

En revanche les moments d'actions sont vraiment bien, la chasse au trésor est prenante, la dernière partie aussi. Mais entre ces moments il y a un peu trop de creux et certains sont vraiment très longs.

 

La minute chiante de la féministe en moi ( Les deux paragraphes qui viennent ne contiennent pas de grosses révélations mais certaines pourraient quand même être considérées comme un léger spoiler, passez les si vous préférez entrer aussi vierge que possible dans l'histoire) : Plusieurs choses m'ont dérangée dans le traitement d'Esther. Elle est forte et intelligente (elle parle au minimum 3 langues, ce qui n'est pas rien pour l'époque, pour une femme, et qui plus est pour la fille d'un fermier) pourtant elle est régulièrement infantilisée (quand il la berce avant de l'endormir, quand elle est considérée comme une petite princesse à Londres), ramenée constamment à son statut de femme objet (elle est belle, tellement belle que tout les hommes la regarde. Quand on lui fait un compliment il concerne sa beauté et nullement sa personnalité, son éducation, sa culture...) et le pire c'est qu'elle s'en accommode très bien. Elle passe aussi un peu pour une salope quand elle se déshabille devant Felipe alors qu'ils se connaissent depuis 4 minutes et demi et cela avec son père à une vingtaine de mètres maximum d'eux. Ce n'est pas super réaliste. Et c'est dommage. Il s'agit pour ainsi dire du seul personnage féminin de l'histoire, elle était bien partie pour être forte, elle sauve quand même les miches de Raspail lors de leur rencontre, mais elle devient vite la « belle blonde » qui sert avant tout à faire joli.

 Si je me rappelle bien le physique de Pastor est juste un peu abordé au début du roman, et d'après mes souvenirs il est assez banal. En tout cas on ne revient pas sur sa belle gueule, ses muscles saillants ou son petit cul agréablement moulé dans son joli pantalon militaire toutes les 30 pages. Esther par contre elle est belle, belle beeeeeelllllle ! Avant de se rappeler qu'elle est étudiante en langues, intelligente, courageuse et sauvage on se dit surtout « ah ouais, c'est quand même une sacré bonasse la p'tite» Elle est blonde, parce que toutes les belles femmes sont blondes, même les portugaises, elle s'habille avec des jupons à volants et des robes moulantes, ses cheveux volent au vent quand elle marche et elle se déplace avec la grâce d'un cygne.
Bon, ce n'est pas tout le temps comme ça non plus, et je pense même qu'il y a deux ans j'aurais moitié moins tiqué sur cela, mais ajourd'hui je vois le problème et les implications réel(le)s de ce genre de préjugés inconscients.

Pour conclure je dirais qu'il s'agit d'une période de l'Histoire et d'un lieu dont on entend peu parler en tant que francophones.
Étant friande de récits historiques je suis contente que cette lacune soit enfin comblée.

Et puis une chasse au trésor, que ce soit à 7, 27 ou 77 ans, ça ne laisse jamais indifférent !

Points forts :  Bien qu'il y aie quelques facilités scénaristes qui énervent et/ou qui ne sont pas logique dans l'ensemble l'idée et le scénario restent bon. Certaines scènes mériteraient un petit remaniement mais comme la fin se lit d'une traite on sort de ce livre avec une bonne impression générale.
Points faibles : Un peu trop long et les discussions pas toujours très réalistes.
Nombres de tomes :

 Compte pour le challenge lecture 2015.

 

 

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