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Ce que Kobaitchi raconte
16 octobre 2015

Gohrmicia, tome 1 : Et la prophétie des deux lunes de Belten - Dominique Guenin

Gohrmicia tome 1Quatrième de couverture : Une prophétie vieille de 2000 ans annonçant le chaos... Un espoir... si mince... L'histoire immuable du Mal contre le Bien... Gohrmicia, grande Prêtresse de la vallée de Gohrm, parviendra-t-elle à réaliser la mission pour laquelle elle est destinée bien avant sa naissance?

Et moi, j'en pense quoi ? Commençons par ce qui fâche vraiment, la couverture.  Je ne suis vraiment, mais vraiment pas fan de ce genre de couvertures. Il aurait mieux valu juste utiliser le dessin de la fille, qui est en plus très joli au naturel, tout seul (il est visible sur le site de l'auteure, ici). Parce que, franchement, la superposition de la couverture officielle ne lui rend pas du tout honneur, ça fait très brouillon, personnellement ça ne me donne pas du tout envie d'ouvrir le livre.
Pareil pour les polices choisies, elles sont un tout petit peu hideuses. L'ombre portée, les reflets, tout ça fait présentation power point des années 90 et on voit directement qu'il s'agit d'auto-édition, ce qui est bien entendu un mauvais point.
Mais bon, vous connaissez l'adage et ne je jugez pas un livre à sa couverture, bande de vauriens.

Entrons donc sans plus attendre dans le vif du sujet et évitons qu'il n'y ait, comme dans ce roman, un peu trop de longueurs... Toute la partie intéressante de l'histoire se déroule sur les 50 dernières pages (grosso modo). On ne la voit pas avancer, et pour cause, elle ne le fait pas. A cause de ça j'ai mis énormément de temps à finir ce livre (près d'un mois) ce qui n'est quand même pas si courant.

J'aimerais m’arrêter un instant sur certaines choses qui m'ont dérangées : Gohrmicia a beau être une grande prêtresse elle réagit souvent de façon totalement débile, alors que Duist qui est un étranger qui ne connaît rien à ses coutumes semble comprendre les choses bien plus vite qu'elle.
On se dit assez régulièrement que soit elle n'est vraiment pas taillée pour sa « profession », soit elle fait la petite chose fragile pour que Duist lui vienne en aide, ce qui est dans un cas comme l'autre assez chiant.

[SPOILER ALERT]Aussi, tout ce foin sur la foret dont personne n'est jamais revenu vivant... On insiste lourdement durant toute la première partie du roman la dessus, c'est dangereux, bla bla bla, ceux qui y sont entrés n'en sont jamais revenus, blablabla et pourtant quand Duist et Gohrmicia vont devoir y entrer à leur tour, au moment où on se dit qu'ils vont rester bloqués, que ça va faire comme dans le Hobbit avec la foret qui rend fou, bah en fait non, ils en sortent sans le moindre soucis dix minutes après, on a même pas le temps de frémir pour eux. Bon, on pourra me répondre qu'ils ne s'étaient pas enfoncés très loin, ok. Pourtant la prêtresse a un gros coup de flippe quand elle voit que son ami a dépassé la limite autorisée. Ensuite, bien plus loin dans l'histoire tout les habitants partit pour la secourir vont eux aussi en sortir sans le moindre problème... Bon, entre temps on a bien évoqué la possibilité que ce soit le méchant mage qui capture les marcheurs égarés pour les lobotomiser mais il n’a pas confirmé cette théorie, du coup il n'y a toujours rien de sur mais tout le monde s'en fiche et sort de là sans la moindre difficulté. C'était bien la peine de nous faire une tête comme ça ! [FIN DU SPOILER]

Les personnages secondaires quant à eux sont énervants tant ils sont inutiles et se cantonnent à leur genre. Les filles font les filles, elles rassurent machin, se taisent, ne dégainent pas leur arc assez vite en cas de danger, etc. Et les garçons font les garçons, ils chahutent, rient, font les fous... Ça devient chiant dés la deuxième fois. Ils agissent à chaque fois exactement comme on s'attend à les voir réagir, non pas en fonction de leur caractère (ils sont tous interchangeable, à part celui à qui il va arriver un truc qui le rendra identifiable) mais bien de leur sexe.
Et ça c'est un truc que je ne supporte plus du tout.

Aussi, Duist est vraiment énervant à être aussi parfait. C'est très très difficile de s'attacher à lui.

L'histoire n'est pas mauvaise en soi mais à aucun moment je n'ai frémi pour les héros. Il était évident qu'aucun des deux ne risquait rien malgré la prophétie et il est évident que dans le tome deux tout va s'arranger.

En fait je suis assez embêtée car je n'arrive pas à savoir ce qui manque à ce livre. Dans énormément d'histoires on sait avant de commencer que les héros réussiront (tout le monde ne tue pas la moitié de son casting comme King ou Martin) et pourtant on arrive quand même à avoir peur pour eux, à douter de leur réussite. Or ici ce n'était nullement le cas.

Les actions non importantes sont aussi beaucoup trop longues. Sincèrement je crois qu'on peut saisir tout ce qui est important en passant directement aux 100 dernières pages après avoir lu le premier chapitre.
La lecture n'est pas désagréable mais on a l'impression de ne pas avancer ce qui empêche de la rendre agréable.

Donc, si les personnages principaux étaient un peu plus finis, si les secondaires faisaient autre chose que de la figuration et si le méchant avait un peu plus de personnalité il y aurait moyen d'en faire une histoire de fantasy plutôt correcte.
Pour moi cette histoire, comme elle est à l'heure actuelle, n'est pas terminée. Certains chapitres mériteraient d'être retravaillés et le quotient sympathie de beaucoup de personnages d'être augmenté.
Et bien sur les fautes d'être corrigées (moins que dans d'autres romans auto-édités mais trop quand même).

Quelques détails qu'il n'était pas forcément utile de relever mais qui m'ont fait tiquer :
Qui a ferré Proteegasth, le centaure ? Et pourquoi ? Il vit dans la  foret, c'est un peu inutile.
P78. « Les petits sauvages sont-ils végétariens ou cannibales ? » Vu qu'ils ne sont de toutes façons pas humain le fait d'en manger ne ferait pas d'eux des cannibales mais juste des carnivores/omnivores. Et même en ne mangeant pas d'humains ils n'en sont pas pour autant végétariens puisqu'ils peuvent très bien chasser ou pécher des animaux.
Mais là c'est la chieuse en moi qui parle. 

Points forts : Une mythologie sympa, un scénario pas si mauvais bien que non abouti.
Points faibles : Trop peu d'action, personnages pas attachants, sexisme ordinaire.
Nombres de tomes : 2 pour l'instant. Un troisième (une préquelle ?) est en cours d'écriture.

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