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Ce que Kobaitchi raconte
24 octobre 2014

CALAVERAS - Le tissu, les sacs, les coques GSM, la TOTALE [Et besoin de vous!]

Hello mes petits mochaccino!
Bah quoi? J'ai pas le droit de vous trouvez un surnom à la con comme la plupart des blogueuses hypes et cool?
Vous dites? Hmm, pas de ça chez nous? Bon ok, comme vous voudrez, vous resterez juste les gens alors.
On se la refait.

Salut les gens!
Une fois n'est pas coutume je vais avoir besoin de vous!
Comme je vous l'ai dit il y a quelques semaines je pense refaire une collection de tissus sur Spoonflower et le premier a être dévoilé est un partenariat avec Sieu K (comme c'est étonnant hein) qui s'est sentit inspiré (et pas du tout forcé) par le thème du concours de la semaine; Calaveras.

Je peux déjà vous dire qu'il y aura plusieurs design sur ce thème mais, hélas, vous ne pourrez pas vous les procurer pour cet Halloween. Parce qu'avant qu'ils ne soient en vente je dois les avoir commandé une fois moi même et que le délai d'attente entre la commande et la réception peut dépasser 30-40 jours. Alors j'ai beau tourner ça dans tout les sens je ne vois pas comment ils pourraient être chez vous pour le 31 de ce mois ci.

Enfin, ce que je vous demande aujourd'hui c'est d'aller sur ce lien (avant mercredi prochain c'est mieux) de cliquer sur le petit V sur notre motif si vous le trouvez sympa, et sur d'autres si vous avez un ou plusieurs coups de coeurs parce qu'il n'est, heureusement, pas interdit de supporter plusieurs designs, de bien scroller jusqu'en bas et de valider votre vote. Et si vous n'avez pas de compte vous pouvez quand même voter, c'est génial hein. Mais si vous en avez un vous pouvez en plus ajouter vos tissus préférés dans vos favoris, c'est toujours pratique pour les retrouver plus tard.

calaverasfirst

Tant que j'y suis j'en profite aussi pour vous informer que ces dessins sont également disponible dans la boutique Red Bubble de Sieu K en plusieurs sortes d'objets (t-shirt, stickers, coques GSM, sac, coussins, etc). N'hésitez pas à aller jeter un oeil, à acheter si le coeur vous en dit, à liker, à twitter, à favoriser, à pin-iter, enfin à partager un maximum pour l'aider à se faire d'avantage connaître!

 

D'avance merci à tous ceux qui le feront !

Et tant qu'on y est voici ma petite sélection perso.
Comme à chaque fois il y a pas mal de très chouettes motifs!

calaverasconcours

Je vous rappelle les liens importants.
La boutique de Sieu K
La sélection Calaveras
Le lien du concours

Article pour le P52 du 27 février au 5 mars : Collaboration

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23 octobre 2014

Collier Mary Poppins

Il y a des plombes de ça, lors d'un précédant concours, Lilie a gagné un collier au choix et elle a choisit de me faire faire une petite Mary Poppins (je ne m'en doutais pas du tout tiens). Pour une fois quatre jours plus tard (oui, quatre jours, seulement quatre foutus jours) la nurse était terminée. Je vous jure que c'est vrai. Sauf que, contretemps après contretemps, l'envoi du collier n'a pas cessé d'être reporté et, finalement, ce n'est que la semaine passée qu'il est enfin entré en sa possession.

MP1

Heureusement, ma Lilie me connaissant par coeur, je savais qu'elle ne m'en voudrait pas (trop) pour ce retard en partie involontaire.

Enfin, tout ça m'a empêché de vous le montrer plus tôt, vu que je voulais que le résultat final reste une surprise, mais, aujourd'hui, je peux enfin vous dévoiler les photos de la Dame au parapluie.

mp2

Vous la trouvez ressemblante? Perso je suis pas trop mécontente du résultat.

mp3

Article du P52 du 17 au 23 juillet : Fanart.

 

14 octobre 2014

Chanson du lundi : Milky Chance - Flashed Junk Mind

A la bourre! Mais je vous avais promis un lundi musical, voici donc le lundi musical!
Même si officiellement nous sommes mardi, hé oui.

Le groupe du jour est allemand et vous avez du tomber cet été à la radio ou sur Youtube sur le titre qui les a propulsé; Stolen Dance.
Ou alors pas du tout et j'ai cru les avoir entendu à la radio alors qu'en fait c'était sur un CD, ce qui n'est pas totalement impossible bien qu'un peu improbable quand même. Mais au fond ça n'a aucune importance parce que le titre que je vais vous passer n'est pas Stolen Dance, bien que je l'aime beaucoup aussi, mais un autre.

milky chance

Mais d'abord un peu d'histoire.
Milky Chance est né en 2012 dans la région de Cassel en Allemagne de l'union musicale de Clemens Rehbein (chant, guitare) et Philipp Dausch (DJ, musique).
Les deux amis, qui se sont rencontrés à l'école, ont commencé leurs carrières séparément, le premier jouant dans un groupe local du nom de Tones Flown , le second étant DJ.
En 2013, après avoir travaillé un an sur le lancement en ligne de certaines musiques, ils sortent leur premier album, Sadnecessary, qui sera très bien accueillit en Allemagne ainsi que dans les pays alentour. S'en suit une tournée mondiale qui se poursuivra encore jusqu'en 2015 (avec, notamment, plusieurs date en France et une en Belgique parmi celles à venir).
J'ai d'ailleurs faillis aller les voir aux Francof' en juin dernier mais le prix et mon appréhension vis à vis des festivals m'en a découragé, je réfléchis néanmoins à la possibilité d'aller en février à Bruxelles, pour un vrai concert, dans une vraie salle et à un prix tout à fait acceptable.

milky chance

Le morceau que je veux vous proposer aujourd'hui est leur dernier en titre, Flashed Junk Mind, dont j'aime pas mal le clip (mais aussi la mélodie, hein). D'ailleurs, ceux qui me connaissent bien ne devraient avoir aucun mal à comprendre pourquoi.

 

Site officiel
Fakebook
Twitter
Chaine Youtube

 

Article raccord avec le P52 du 18 au 24 septembre : Autre langue

milky chance

 

8 octobre 2014

Ce que vous avez raté si vous n'étiez pas à la nocturne des Coteaux de la Citadelle

Ce samedi, et je me demande toujours pourquoi, on s'est dit que pour la première fois on allait allez faire un tour à la nocturne des Coteaux à Liège.

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (1)Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (3)

Si vous êtes au moins un peu des habités du blog vous le savez, je ne suis pas hyper fan des gros rassemblements, de la foule, des contacts répétés en général, et encore moins avec de parfaits inconnus et si je ne m'attendais effectivement pas à ce qu'on ne soit qu'une petite centaine dans les rues j'étais aussi loin d'imaginer qu'il y aurait environs 50 000 visiteurs (chiffres donné par les organisateurs).
Et  50 000 badauds dans les rues étroites du vieux Liège je peux vous dire que ça en fait du monde. Et vraiment beaucoup, hein. 

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (4)

Donc, pour ceux qui ne connaissent pas, et je devine que vous devez être nombreux, le principe de la nocturne c'est de se promener dans les vieilles rues, sur les coteaux de la citadelle comme le nom de l’événement le laisse supposer, qui , pour une soirée unique sont illuminés par des bougies disposées de ci de là au grès des rues et des jardins. 20 000 pour cette 22eme édition si on veut être précis.

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (5)

 Sur le principe c'est fort joli et il faut saluer le travail rapide et coordonné de toutes ces petites mains qui se sont activées quelques heures avant le début des festivités. Ça donnait une ambiance chaude, chaleureuse, festive, pour peu on pourrait même dire intimiste, cozy, romantique...
Enfin, ça l'aurait été si nous n'avions pas été des dizaines de milliers à vouloir en profiter, parce que dans les faits c'était surtout blindé, bondé, surchargé, puant, moite et chaud.
Entre les odeurs de barbaque morte et carbonisée qui vous agressaient le nez tout les 10 mètres, celles de l'alcool qui coulait à flot et les gaz d’échappement qui vous prenaient à la gorge, les lumières vacillantes des bougies, les stroboscopiques des spots colorés  installés pour renforcer  l'ambiance, les poubelles débordantes et débordées, les bougeoirs défoncés qui dégueulaient leur cire sur les marches de la  Montagne (de Bueren, 374 marches), les attroupements immobiles ou presque empêchant de faire un seul pas, les gens malpolis et les autres bourrés le tout avait un coté très dérangeant pour quelqu'un flirtant avec l'agoraphobie et la claustrophobie comme moi.
Flirtant seulement, et heureusement.
Combien de fois n'ai-je sentis mes genoux fléchir, mes jambes vaciller et n'ai-je titubé, trébuché, accusé mes pieds alors que la tête me tournait, sentis l’oppression de tous ces corps autour du mien, vu les visages sans noms tournoyer et les âmes sans fond se fondre pour ne former qu'un brouillard rose-orangé sur la ville?
J’exagère, comme bien souvent, mais pas tant que ça. Il y a quelques mois je me suis retrouvée à bougonner en ville un vendredi soir parce que je ne trouvais pas de place pour la voiture et que le film que je venais voir allait commencer dix minutes plus tard, cette nuit là j'ai juré devant mon pare brise que je ne mettrais plus les pneus en ville un soir de week-end. Mais ce soir, inconsciente, j'ai récidivé et ce fut au moins 400 fois pire. Je l'ai bien cherché?

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (6)

Au niveaux des activités à faire ce samedi j'en avais repéré quelques unes de sympa sur le programme mais je ne suis visiblement pas passée devant, et quand bien même, vu le nombre de personne essayant d'entrer dans tout ce qui ressemblait de prés ou de loin à une boutique, un troquet, un café ou même une simple porte ouverte, je doute que j'aurais pris le risque de m'y introduire également. Je peux survivre à la foule en extérieur mais en interieur je ne serais pas prête à le jurer. Il m'arrive d'avoir le souffle court au cinéma alors que la salle n'est qu'à moitié remplie, et qu'elle est immense, alors je ne suis pas sur d'avoir envie de tester le 200 personnes dans un 20 mètres carré.

A part ça, pour tout qui aime les gros rassemblements et la foule ça peut être sympa à vivre, mais si vous voulez profiter de ce que les coteaux ont à offrir je vous conseillerais plutôt de revenir un jour moins populaire, vous en profiterez bien d'avantage.

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La descente de la montagne de Bueren une fois que 20 000 personnes nous y ont précédés et à l'aide d'une lampe torche à des air du Projet Blair Witch. (Vous auriez du entendre ma voix ici mais la vidéo était un peu courte pour la mettre sur Youtube et un peu longue pour en faire un Vine, donc à moins que vous ne me la réclamiez à corps et à cris Internet devra vivre encore un peu sans savoir à quel point ma voix est toute mimi).
Mine de rien si vous voulez voir à quoi ressemblait le dessin des bougies avant la lâcher de salo- de badauds, c'est par ici. Moi j'ai pas eu l'occasion de le voir en vrai.

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Aussi, pour être honnête, j’attendais que mon pantalon prenne feu à chaque pas que je faisais.


Montage créé avec bloggif

La soirée s'est quand même terminée sur un très beau feu d’artifice, malheureusement pour moi, comme j'ignorais d'où il allait être tiré,  j'étais super mal mise ce qui fait que je n'en ai pas de belle photo. Juste quelques visions psy de la chose.

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (7)

C'est pas moche en soit mais ça n'a rien à voir avec les clichés que j'esperais ramener.
Quand je pense que c'est en grande partie pour ça que j'y allais.

Coteaux Liege 2014 - Kobaitchi (8)

 Article du P52 du 7 au 13 août : Emporté par la foule

 

1 octobre 2014

Ce qui se cache dans les couloirs ou l'histoire d'un défi à la con 5

Vous ne l’espériez plus mais voilà enfin la suite de l'histoire de Casey.
Comme je vous l'ai dit je connais la fin, j'ai les réponses aux questions, je ne sais juste pas quand elles arriveront, ce sera à Casey de ne me faire signe quand le thème imposé l'inspirera.
En attendant on est censé enchainer avec le nouveau thème mais comme, encore une fois, il n'apparait pas je vais attendre le prochain chapitre pour vous le dévoiler. Cette survivante a tellement plus à raconter que je ne me l'étais imaginé.

Si vous le souhaitez vous pouvez vous rafraichir la mémoire :
par ici pour le premier chapitre
par ici pour le second
par ici pour le troisième
et par là pour le quatrième


Au petit matin, ou du moins ce que Casey pensait être le petit matin, la rescapée ouvrit les yeux sur un plafond qui n'était pas celui de son container. La seconde d’après elle était debout, les genoux fléchis, prête à bondir au loin tel un animal traqué quand elle se rappela où elle était et ce qu'elle y faisait. Le soir précédant, après le repas, le vieux médecin lui avait proposé de passer la nuit dans le hall surplombant son loft, lui aussi desservit en électricité. Elle avait donc pris les escalators et, aidée par l'homme qui lui ouvrait le chemin, avait déplacé un panneau de bois obstruant la grande entrée. Et là c'est le souffle coupé qu'elle avait découvert une pièce remplie de lits, d’hôpitaux pour la plupart, plus facile à transporter d'après son hôte, grâce à leurs roulettes.
Elle lui avait posé des questions bien sur, sur la raison qui l'avait poussé à réunir un tel nombre de lits, mais il était resté très vague dans sa réponse, lui avait répondu qu'il espérait, à l'époque, que d'autres survivants pourraient venir habiter le métro avec lui et qu'ensemble ils auraient pu recréer une sorte de civilisation. Il semblait plutôt honnête mais elle ne pouvait s’empêcher de lui trouver un air pas totalement clair et de penser qu'il lui cachait quelque chose.

Quelques ampoules étaient restées allumées toute la nuit ce qui lui avait permis de ne pas reconnaitre le plafond mais qui lui permettait aussi à présent de rejoindre la grande porte sans se cogner au mobilier. Arrivée au sommet de l'escalator la survivante actionna l’interrupteur que lui avait indiqué l'homme la veille et, une à une, regarda les lumières s'évanouir dans le large hall. Ignorant si le médecin dormait encore ou non elle ne toucha pas au panneau de bois et descendit immédiatement les escalators stoppés dans leur course probablement pour toujours. Tout en descendant aussi silencieusement qu'elle le pouvait elle observa une fois encore l'habitation du vieil homme. Seules quelques ampoules étaient encore allumées de ci de là, on était très loin de l'espace exagérément lumineux du jour précédant mais, même ainsi, le luxe dans lequel il vivait sautait aux yeux, tout ces livres, et cette bouffe en surabondance disposée près du chaudron. Il ne pouvait pas tout consommer tout seul, c'était impossible, alors que faisait-il de ce qui ne lui servait pas? Il ne les laissait quand même pas moisir? Ou pire, il ne les brulait pas, hein?
Arrivée au bas de l'escalator elle scruta la fond de la pièce en direction du lit mais la lumière étant absente de ce coté elle ne pu dire si elle était la première levée ou non. Elle hésita à aller directement voir s'il dormait encore et dans ce cas à le réveiller pour lui demander de la raccompagner à la sortie mais, n'ayant aucune idée de l'heure qu'il était, elle préféra s'abstenir et se dirigea plutôt vers la bibliothèque. Dans la semi obscurité elle s'échina à deviner plus qu'à lire les titres des ouvrages mais, à son plus grand désappointement, la majorité d'entre eux parlaient de médecine ou de science. Pas qu'elle soit plus bête qu'une autre ou allergique à l'idée d'apprendre de nouvelles choses mais là tout de suite elle aurait préféré un comics quelconque ou n'importe quelle histoire qui lui aurait permis de s'évader un tant soit peu.
S'étant trop éloignée de la dernière source de lumière elle ne parvint rapidement plus à discerner une couverture d'une autre et les titres lui étant devenu illisibles elle s'en alla rebrousser chemin les mains vides et ce n'est que parvenue à hauteur de la porte de la salle de bain qu'elle aperçut la pile de vêtements que l’homme avait laissé là pour elle la veille. N'ayant toujours pas confiance en lui elle n'y aurait pas prêté attention si deux choses ne s'étaient ajoutée à cette pile depuis lors, une paire de bottines taille 39 et un livre de Kenneth Cook.
Casey se mordit la lèvre telle une enfant en proie à une indicible décision, bonbon au caramel ou à la fraise? Sauf qu'ici la l'indécision était bien plus complexe, fallait-il accepter ou non les présents d'un homme aussi égoïste qui se cachait dans des tunnels depuis des années? Elle passa les doigts sur le cuir des chaussures, sur la couverture du livre, elle fit vibrer ses pages du bout de son index et, soudain, le froid du sol, celui de toutes ces nuits passées au dessus de la ville, la rudesse des coups qu'elle avait pris tout comme celle de son cœur meurtrit depuis tant de temps se rappelèrent à son bon souvenir et c'est d'un geste agacé qu'elle effaca sur sa joue la preuve de ses blessures, de sa faiblesse.
L'instant d’après elle retirait une paire de chaussettes bleu nuit de la pile de vêtements, les enfilait, les recouvrait aussitôt des bottines qu'elle laça avec délectation, enfilait un pull brun trop grand pour elle par dessus son t-shirt usé et se laissait tomber dans un fauteuil situé juste sous une des lampes en activité avec son nouvel ami qu'elle ouvrit à la page 1.

Quand elle fut interrompue par le médecin Casey eu l'impression qu'elle n'avait commencé sa lecture que depuis quelques minutes à peine mais le nombre de pages tournées l'obligea à se rendre à l'évidence, elle était sur ce bouquin depuis ou moins une heure, peut-être même plus longtemps.
- Bien dormi?
- Le soleil est levé?
- Depuis deux heures environ. Elle se remit sur ses pieds d'un coup brusque et rapide.
- Vous m'aidez à sortir d'ici?
- Comme je te l'ai promis. Tu ne veux pas manger avant? Elle loucha du coté de la marmite, son corps tout entier criait oui mais elle secoua la tête en signe de négation. Comme tu veux. L'homme haussa les épaules et s'éloigna en direction du couloir par lequel ils étaient arrivés quelques 12h auparavant. Casey regarda le livre qu'elle tenait dans les mains , triste de l'abandonner avant de l'avoir fini mais le reposa sur l'assise du fauteuil.
- Reviens le terminer plus tard si tu veux. Elle lui lança un regard noir.
- Comme si je n'avais que ça à faire. C'est l'apocalypse dehors même si vous ne voulez pas en entendre parler.

Pas vraiment surpris par ce changement de comportement l'homme de broncha pas, ne se retourna même pas, mais regretta un peu de ne pas lavoir laissée continuer à lire, elle avait eu l'air si paisible à cet instant contrairement à maintenant, contrairement à n'importe quel autre moment passé en sa compagnie.
Quand, quelques minutes plus tard, ils furent en route pour l’extérieur, Casey se mit, si pas à avoir des remords, au moins à se sentir un peu nulle. Quoi que l'homme ait fait seul dans ces galeries ces dernières années il avait tout de même partagé son repas avec elle sans hésiter, il lui avait fourni de nouveaux vêtements, des chaussures, il avait aussi réunit tout ces lits bien que dans un but encore obscur pour elle et, surtout, il était responsable de sa première heure d'évasion, de sa première heure de tranquillité, depuis que tout ça avait commencé. Elle voulait le remercier mais un simple "merci", surtout après l'avoir rembarré, semblerait un peu forcé, mieux valait encore ne rien dire. Pendant encore un moment ils marchèrent donc en silence, lui, ouvrant la marche avec son flambeau et elle, marchant derrière lui, l'esprit encombré de pensées dont elle se serait bien passée. Qui s'emmerdait encore à être reconnaissant en de pareils temps?
Quand soudain elle su comment le remercier.
- Il y a des ours dehors. C'était sortit tout seul. Vu qu'il vivait sous terre il ne devait pas savoir ce qui se passait à la surface et elle ne lui avait pas dit pourquoi elle était entrée dans le métro, il ignorait forcément cette donnée, elle même l'ignorait encore 48H plus tôt.
- Quoi? Il se retourna l'air perplexe.
- Il y a des ours, plein d'ours je veux dire, pas deux ou trois comme avant. Hier j'ai été traquée par un groupe d'une quarantaine d'individus, j'en avais jamais vu autant.
-Des ours? Des ours comment? Et ou? Il semblait sur le point de perde son sang froid tout d'un coup et se rapprocha d'elle en un pas, la faisant se heurter au mur derrière elle quand elle tenta de lui échapper.
La surprise passée Casey le repoussa et s'écarta de lui, feignant l'indifférence.
- J'en sais rien moi, des ours bruns. Peut-être des grizzlis pour ce que j'en sais.
- De grizzlis? En pleine ville?
- Mais ça veut dire quoi en pleine ville maintenant? S'emporta t-elle quand il fit mine de l'approcher à nouveau. Elle n'avait pas tort, la ville était redevenue sauvage peu à peu après l'attentat, ainsi était-il vraiment étonnant que les animaux sauvages et potentiellement dangereux aient petit à petit reprit leurs droits? Néanmoins, 40 ours d'un coup ça fleurait le pas super naturel. L'homme fit quelques aller retour rapide sur les pavés, voulu parler une fois mais se tut, s'éloigna, revint, s'éloigna à nouveau, Casey ne savait qu'en penser, pourquoi se mettait-il dans tout ses états pour des ours, lui qui ne sortait jamais?  Quand il revint et enfin parla.
- Je sais que je t'ai dis que je t’emmènerais dehors mais avant peux tu m'aider? Juste une fois, juste cette fois. J'ai une chose importante à faire, ensuite je condamnerais toutes les entrées du métro, l'hiver vient et les ours ça hiberne.
Casey n'avait pas pensé à ça et si, effectivement, l'entrée par où elle était passée ne leur permettait pas de la suivre il n'en allait surement pas de même pour toutes les autres et quand ils chercheraient un endroit ou se reposer jusqu'au printemps le métro ferait probablement une cachette d'enfer.
Néanmoins elle n'était pas sur d'avoir envie d'aider l'homme. Si elle s'était effectivement sentie redevable pour les fringues et la bouffe elle estimait en revanche que l'info sur les ours était un paiement suffisant. Mais qu'en était-il pour l'heure d'évasion? L'heure de tranquillité? Pire, l'heure de rire? Cette info était-elle un paiement suffisant? Pas sur.
A contre cœur elle accepta de lui rendre service et c'est à reculons qu'elle le suivit dans un autre couloir.

Plusieurs fois ils descendirent de nombreuses volées d’escaliers, alternant couloirs noirs comme la mort et d'autres éclairés de toutes parts quand, enfin, l'homme lui annonça qu'ils étaient arrivés. Ils étaient dans la portion la plus basse, la plus enterrée du métro. Sur sa droite Casey aperçu des palettes disposées de façon à permettre une descente, et une remontée, vers les rails. Elle s’apprêtait à s'en approcher quand le médecin l’appela dans l'autre direction. A regret elle s'éloigna donc et retrouva l'homme dans un coin mieux éclairé ou reposait bien alignées des caisses et des caisses de légumes en tout genre.
La jeune femme ravala un hoquet de surprise ainsi qu'une volée d'injures. Du moins jusqu’à ce que l'homme ne reprenne la parole.
- Tourne toi.
- Quoi? Pourquoi? Qu'est-ce-que vous voulez faire?
L'homme roula des yeux vers le ciel, visiblement excédé d'être encore ralentit dans son entreprise.
- Je ne sais pas à quoi ressemble ton chez toi mais moi j'ai des kilomètres de galeries à inspecter. Seul. Et je risque de me retrouver nez à nez avec un ou plusieurs ours fous de rage lors de cette petite promenade. Mais malgré tout j'ai une chose encore plus importante à faire, une chose qui va retarder mon inspections de plusieurs heures, ce qui va donc laissé plusieurs heures de plus aux ours pour entrer chez moi, alors, excuse moi, mais ton joli cul est la dernière des choses dont j'ai quelque chose à foutre  là tout de suite! Tout ce que je veux c'est accrocher ce foutu panier sur ton dos pour que tu m'aides à transporter la bouffe.
- Quoi? Vous rigolez là? Je vous annonce qu'il y a des putains d'ours partout en ville et la première chose qui vous viens à l'esprit c'est de planquer votre bouffe ailleurs? Merde mais vous-
- La ferme! L'homme avait crié, visiblement à bout de nerfs et de patience. Je ne vais pas mettre cette bouffe en sécurité pour moi petite écervelée. Si tu pouvais juste obéir pendant une heure sans poser de questions peut-être qu'on pourrait avancer.

Si Casey avait eu l'intention de l'aider à un moment ce désir l'avait complètement quittée. Elle empoigna le gigantesque panier que tenait l'homme devant lui et le lui balança en travers de l'estomac. Heureusement pour lui au vu du poids de l'engin bien plein et au fait que la jeune femme ne l'avait empoigné que d'une seule main il ne fut pas projeté avec beaucoup de force, si bien qu'il ne lui coupa même pas le souffle. Pas même juste un peu.
- Ou vas-tu? Lui cria t-il alors qu'elle rebroussait chemin d'un pas pressé. Tu ne connais pas ces galeries, tu vas encore te perdre.
Elle savait qu'il avait raison mais elle ne voulait pas avoir à rester avec lui une minute de plus si bien qu'elle ne se retourna même pas et qu'elle s'engouffra dans l'escalier qui remontait si pas à la surface tout au moins un étage plus haut.
Elle marcha seule pendant cinq bonnes minutes à ruminer l’insolence et la désagréabilité de l'homme, le maudissant de son comportement mais se maudissant encore plus elle même d'être partie ainsi, car elle savait qu'elle ne tarderait pas à être à nouveau perdue. D'ailleurs ne l'était-elle pas déjà? Avant ce couloir venaient-ils de la droite ou de la gauche? Elle n'en était plus certaine.
Elle était là, à peser le pour et le contre de chaque direction quand un bruit retentit au fond du couloir de gauche. Le bruit de quelque chose qui tombe, d'une autre chose qui roule sur le sol. Et le bruit d'une respiration.
Tout son corps se raidit. Elle écouta les bruits se répercuter sur les murs du couloir. Elle écoutait la respiration très -trop- forte. Elle regrettait. De s'être énervée, d'être partie, de ne pas avoir prévenu l'homme plus tôt au sujet des ours. Mais le moment était particulièrement mal choisi pour se repentir et, avant même que son cerveau ne donne l'ordre à ses membres de décamper, ses jambes s'étaient déjà mises en marche. Courant à perdre haleine vers l'homme, pour qu'il lui dise quoi faire, pour qu'il la protège, pour qu'il les sauve tout deux de cette situation, elle maudissait l'animal dans le couloir, elle se maudissait encore, elle maudissait le monde d'être devenu ce qu'il était devenu. Mais elle courait, encore et toujours elle courait pour sa vie.

Elle n'était absolument pas en état d'y réfléchir bien sur mais un observateur extérieur aurait été impressionné de voir cette fille qui avait perdu tellement au cours des quelques dernières années courir toujours avec autant d'entrain quand il s'agissait de sauver ses miches. Elle avait eu beau voir son monde se décomposer, voir les gens auxquels elle tenait mourir, parfois sous ses yeux, elle avait beau n'avoir plus rien de ce qui, conventionnellement, maintient les gens en vie, la flamme qui la poussait chaque jours à se lever et à mettre un pied devant l'autre, bien qu'elle ait souvent vacillé, jamais ne s'était éteinte, alors que ce n'était pas les occasions qui lui avait manqué.

 

Quand à Sieu K son thème était les punks. Et il en a fait trois.

punk2

Et tant qu'à faire cet article compte pour le P52 du 21 au 27 août : En retard

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