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Ce que Kobaitchi raconte
3 décembre 2015

L'ivresse du kangourou - Kenneth Cook

L ivresse du kangourouIl en dit quoi le résumé ? « Ma phobie de tous les animaux australiens découle sans doute des démêlés que j’ai eus dans mon enfance avec un kangourou alcoolique. »Que faire quand un kangourou prend accidentellement goût à la bière et se réveille furibard avec une grosse gueule de bois ? Où fuir quand une autruche, à laquelle vous avez imprudemment volé son oeuf pour la science, vous poursuit pour vous étrier ? Kenneth Cook revient au mieux de sa forme avec quatorze nouvelles mésaventures aussi hilarantes qu’absurdes. C’est à se demander ce que ces créatures du bush ont après lui !

Et moi, j'en pense quoi ?
Un dernier recueil qui démarre sur des chapeaux de roues. La première nouvelle est, je crois, de loin la plus drôle. Mais qui s'essouffle un peu au fil des pages. Peut-être parce que dans ce tome, contrairement au précédents, les animaux sont un peu trop victimes des hommes et parfois franchement maltraités par eux. Ce qui n'était encore pas trop le cas précédemment.
 
Certaines histoires sont aussi très difficiles à croire. Je veux dire, c'est bien sur le principe même de ces trois recueils, des histoires invraisemblables mais certifiées 100% réelles, or, là où le koala et le wombat nous avaient tout fait avaler d'un train sans nous poser de questions (ou si peu) le kangourou peine un peu plus. Et si dans les deux autres tomes on acceptait les histoires contées en se disant qu'elles avaient juste été un peu grossies et arrangées mais qu'elles s'étaient bien déroulées relativement comme décrit, ici on se demande plus d'une fois si tout cela n'est pas en grande partie voir totalement inventé.
Cela dit il reste relativement agréable à lire, la majorité du temps on va dire, et il est possible d'en venir à bout en deux petites soirées sans soucis.

Par contre, si vous ne connaissez pas encore ces trois recueils, je vous conseillerais de commencer par les premiers, même si l'ordre de lecture n'a aucune importance vu qu'il s'agit de plusieurs nouvelles, car ils sont indéniablement plus amusant.

Point fort :  Certaines nouvelles sont vraiment drôle.
Points faibles : Un peu moins d'inspiration que dans les deux premiers, les histoires sont parfois un peu moins drôle et celles concernant les animaux ont un peu trop tendance à se terminer un peu mal.
Nombres de tomes : Il s'agit du troisième recueils de nouvelles sur les animaux de Kenneth Cook.

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1 décembre 2015

J'ai lu quoi en novembre - 1 mois 1000 pages

Hey, petit chats en porcelaine !
J'ai l'impression que décembre fut un petit mois mais voyons ça ensemble.

BD :
Nelson t1 (184p) : Ce format n'est pas vraiment idéal. Sa forme allongée et molle empêche de le tenir confortablement et l'absence de couleur à l'exception de l'orange n'est pas très flatteur. Après, en ce qui concerne les gags, ce ne sont pas les meilleurs de la série mais c'est pardonnable vu qu'il s'agit du premier album et surtout si l'on tient compte du fait que les suivants sont meilleurs. Du coup, si vous ne connaissez pas déjà Nelson ne commencez peut-être pas avec ce tome ci (et surtout pas dans cette édition)

Manga :
Le requiem du roi des roses t2 et 3 (192 et 192p) : Avis à venir
Les vacances de Jésus et Bouddha t10 (176p) : Un tome plaisant à lire mais pas mon préféré. Toujours drôle malgré tout.
Joker Danny t2 (152p) : Avis dispo ici.
Chi t12 (176p) : Avis à venir
Assassination classroom t6 (192p) : J'ai envie de lui reprocher exactement la même chose qu'au 5... L'humour reste cependant présent.
Eternal Sabbath t1 (192p) : Avis à venir
Le maitre des livres t4 et 5 (190 et 208p) : Avis  à venir
Black Butler t17 (192p) : Encore un demi tome passé sur le match de criquet et enfin on passe à autre chose ! Il était foutrement temps, je n'en pouvais plus de cette histoire qui n’avançait plus.
Après ce fameux match l'intrigue reprend un peu mais reste néanmoins cloisonnée dans l'école ce qui devient lourd aussi en plus d'être très éloigné de ce à quoi on est habitué dans ce manga. J’espère que cette intrigue sera terminée dans le prochain tome et qu'on reprendra avec les vieilles habitudes parce que là le titre donne de sérieux signes de fatigue.

Album :
Mon jour de chance (32p) : C'est mignon, original et intelligent. Sur le ton de l'humour et tout en légèreté le message passe et fait sourire. La chute est très bonne et ce livre devrait plaire aux petit.e.s comme au plus grand.e.s.
Oooh ! Jonaz (30p) : Avis dispo ici.


Romans :
L’héritage des damnés (287p) : Avis dispo ici.
L'ivresse du kangourou (218p) : Avis dispo ici.
Le message (159p) : Avis à venir

Poésie :
une plume pour des mots (39p) : Je ne suis pas une spécialiste, la dernière fois que j'ai lu de la poésie c'était à l'école, mais beaucoup de poèmes m'ont semblé ne pas avoir une structure très solide, pas le même nombre de syllabe, des rimes pas toujours juste. C'est peut-être voulu mais ce n'est pas l'impression que ça donne.
Parfois j'ai plus eu l'impression de lire les paroles de chansons françaises qu'un poème. Certains passages sont même assez kitsch, « Notre route » m'a fait penser à du Alan Théo chanté par les 2BE3...

Photo :
Bonifacio / Bunifazziu (62p) : Avis dispo ici.

En cours :
Histoire de sorcières
Jane Eyre

Prévision pour décembre ;
Psyche industry
Ne nous mangez pas

2873 pages en tout sur 2500, cette fois ci j'ai atteint mon objectif! Et je repars sur 2500 encore une fois pour décembre. Si j'arrive à finir Jane Eyre ça en fera déjà un bon quart je crois.

lec nov 2015

Si vous en avez envie pourquoi ne pas venir nous rejoindre sur le groupe 1 mois 1000 pages ?

30 novembre 2015

Une étoile sur le sapin - Claire Buonavista

une etoile sur le sapinIl en dit quoi le résumé ?
Amélia, une jeune fille de 12 ans, vit avec ses parents dans un studio en mansarde. Elle oublie ses conditions de vie précaires grâce aux histoires que ses parents lui racontent. Un jour d'Automne, Amélia est séparée de sa famille. Inspirée d'une des histoires de son père, elle débute une quête au cours de laquelle elle découvrira un monde vivant en marge de la société, mais plus encore, un secret qui changera sa vie...

Cette histoire, racontée par Amélia adulte, est animée d’un bout à l’autre par l’amour et la solidarité.

Et moi, j'en pense quoi ?
L'histoire n'est pas mal mais je pense qu'il faudrait indiquer (dans le résumé ou à l'arrière par exemple) qu'il s'agit de littérature jeunesse.
Je pense que, personnellement, je l'aurais abordée différemment si j'avais su avant de commencer que l'histoire s'adressait plutôt à un public jeune.
Certains passages m'ont vraiment ennuyée, le coté « J'ai plein d'imagination et j'invente 10 000 trucs sur base d'une vieille peau de banane » de l’héroïne (ou de son père) est par moment vraiment exaspérant.
Heureusement d'autres passent tout seul.

Un livre qui a bénéficié d'un bon travail de relecture en auto-édition c'est (malheureusement) assez rare que pour mériter d'être souligné.
Le but du livre semble être de faire rêver et ça a marché à moitié.
A moitié seulement parce que j'ai ressentis un coté un peu prétentieux, qui ne m'a pas trop emballée, dés qu'un personnage fait étalage de sa formidable capacité à inventer des choses merveilleuses sur base d'une vie un peu (voir très) pourrie. Cela dit je suis pratiquement sure que ce n'était pas volontaire et que l'effet recherché aurait marché beaucoup mieux si j'avais lu ce titre à 12 ans au lieu de 28.

Assez peu de temps mort, ça c'est bien, mais quelques ficelles un peu grosses. Les gentil.e.s sont tou.te.s gentil.le.s tous mignon.ne.s et les méchant.e.s sont vraiment méchant.e.s, iels manquent pour la plupart un peu de nuance.
Maintenant c'est vrai qu'il sont vu avec les yeux de l’héroïne et qu'elle n'est pas dans une position où elle peut trouver beaucoup de points positifs aux gens qui l'éloignent de ses parents mais alors il aurait peut-être fallu noircir encore le trait, vraiment entrer dans la caricature, pour bien faire comprendre que c'est elle qui les voit comme ça mais qu'en réalité ils ne sont pas fait que de défauts.

Une petite chose aussi m’a un peu dérangée au sujet de la solution apportée par le père vers la fin. Je ne peux pas en dire beaucoup plus sans spoiler mais elle manque cruellement de vision à long terme ce qui n'en fait finalement pas une solution viable à mon avis. Et c'est un vrai problème vu que c'est elle qui apporte la résolution finale.

La fin n'est pas très surprenante, vu le ton employé tout au long du récit mais elle me semble bien convenir à l'ensemble. Bien qu'on passe un peu sous silence certains points qui viennent pourtant à l'esprit à la lecture.

Du coup ça  ne restera pas une lecture marquante pour moi mais comme je l'ai dit je ne suis pas dans la tranche d'age cible, les enfants et ado de 10/12 ans devraient pouvoir y trouver leur compte.

Point fort :  Peu de temps mort.
Points faibles : Tros gros étalage de "Moi j'ai de l'imagination et c'est trop cool car tout devient magique avec moi." Au cause de ça les persos ne sont pas toujours super attachant.e.s.
Nombres de tomes : Un.

L'histoire est sympa mais je pense qu'il faudrait indiquer (dans le résumé ou à l'arrière par exemple) qu'il s'agit de littérature jeunesse.
Je pense que, personnellement, je l'aurais abordé différemment si j'avais su avant de commencer que l'histoire s'adressait plutôt à un public jeune.

Certains passages m'ont vraiment ennuyée, le coté « J'ai plein d'imagination et j'invente 10 000 trucs sur base d'une vieille peau de banane » de l’héroïne (ou de son pére) est par moment vraiment exaspérant, alors que d'autres passent tout seul.

19 novembre 2015

Joker Danny - livre 2- Moss & Old Xian <3

17 novembre 2015

Oooh ! Jonaz - Kreq

Oooh JonazIl en dit quoi le résumé : Jonaz se retrouve en pleine mer, seul sur une barque et se fait avaler tout rond par une baleine. L’histoire est connue. Cependant, d’après Kreq, ça ne se serait pas forcément passé ainsi... est-ce sans compter sur le naufrage d’un paquebot au style Art nouveau et dont l’orchestre continue à jouer encore maintenant ? Quelle joie pour Jonaz de trouver tout au fond du gosier de la baleine, des camarades musiciens : il pourra donner pleine voix à sa chanson !
Les recommandations de l’auteur sont claires : « Le récit bi-chromique et rythmique de Jonaz s'accompagnera idéalement de l'écoute de la météo marine, de Porgy & Bess, ou de votre propre chant. Un récit à chanter et re-chanter. »

Et moi, j'en pense quoi ? Les illustrations composées d'aplats blanc, noir et orange sont plutôt sympa.
Au rythme des vagues et des quelques mots par page l'histoire se lit vraiment vite.
Le récit part un peu trop du principe que l'histoire de Jonas est connue, or force est de constater que ce n'est pas le cas pour tou.te.s. Mes nièces, à qui j'ai fait lire le livre, n'avaient jamais entendu parler de lui et moi même je dois bien avouer que je n'avais qu'une très vague idée de quelle fut son histoire (après j'ai wikipédié le bousin bien sur, du coup me voilà un peu plus instruite, mais juste dans les grandes lignes, l'histoire biblique ne m’intéressant pas follement non plus). Du coup on peut perdre facilement l'une des références. Mais ce n'est pas très très grave non plus, on peut aussi juste voir Jonaz comme un simple marin.

Plusieurs pages sont remplies de notes de musique et de paroles et il est possible que la chanson de Jonaz soit connue mais elle ne l'est pas de moi, du coup je ne savais pas trop quelle intonation donner à son chant. C'est un peu dommage mais c'est de ma faute, je savais que j'aurais du apprendre le solfège...

En résumé, j'ai trouvé l'histoire sympa mais sans qu'elle ne se voit non plus propulsée dans mes favorites du genre. Les dessins très graphique sont jolis (mais ne seront pas du gout de tou.te.s, les ainées n'ont pas aimé).

Terminons par quelques autres avis :
M. (15 ans) : J'ai 15 ans et j'ai rien compris...
Mon avis sur le sien : Je pense qu'elle y a mit beaucoup de mauvaise volonté dans le but de faire rire la galerie.

L. (14 ans) : J'ai rien compris non plus... Il y a le Titanic dans le ventre la baleine ? Mais c'est n'importe quoi.
Mon avis sur le sien :  Beaucoup de mauvaise volonté aussi après l'avis très négatif de cette dernière.

M. (9 ans) : Il était un peu bizarre. Je n'ai pas su lire certains mots parce qu'ils étaient écrit bizarre.
Elle a voulu ajouter quelque chose mais a été interrompue. Quand je lui ai demandé de finir sa phrase elle avait oublié ce qu'elle avait voulu dire.
Mon avis sur le sien : Elle n'avait pas l'air emballée mais plus parce qu'elle n'avait pas tout compris et qu'elle se posait des questions. Je lui demanderais peut-être si elle veut le relire dans quelques temps. Ou j'attendrais qu'elle me le demande d'elle même.

Mon avis sur leurs avis en général : Elles manquent de références pour tout comprendre. Aussi, elle ne sont pas du tout habituées aux histoires présentées et racontées de façon différentes. Ici il y a des mots dispersés partout sur les pages, les jeux de couleurs sont, à mon avis, plus importants que les mots, etc. Elles n'étaient donc peut-être pas le public idéal pour ce livre. Ou pas finalement, vu qu'il faut bien un début à tout.


Points forts : Le coté très simple mais énergique des dessins (après on aime ou on déteste, on dirait).
Points faibles : Passe vite d'une action à l'autre (mais c'est un peu pareil avec tout les albums).
Nombres de tomes : 1

Merci à Babelio et à l'éditeur Le Square de m'avoir permit de faire cette critique.

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7 novembre 2015

L'Héritage des Damnés - Isabelle Rozenn-Mari

L'Héritage des DamnésSalut visiteur !

Le blog a déménagé. Retrouve dés aujourd'hui la critique de L'Héritage des Damnés d'Isabelle Rozenn-Mari à cette adresse.

Bonne visite.

 

 

 

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1 novembre 2015

J'ai lu quoi en octobre - 1 Mois 1000 pages

Hey Bande de chauve-souris  en vinyle !
C'est à nouveau le moment de la récap du mois.
AU vu du nombre de titres je me dis que ça doit être bon pour mes 2500 pages mais vérifions ça ensemble tout de suite.

BD
Léonard Crie o génie (48p) : Un tome très correct, qui m'a d'avantage fait rire que les deux précédemment achetés lors de l'action à 3€.
Singeries (125p) : Avis à venir
Game Over t2 No problemo (48p) : Une série fidèle à elle même, drôle, absurde et tellement méchante.
Penguin island (lecture gratuite *clic* 23h de la BD) (24p) : Ça n'a pas beaucoup de sens mais le dessin est sympa et ça se lit très vite.
Les 3 petits cochons (34p) : Avis dispo ici.
Un couple à croquer (128p) : Avis complet à venir, bien que j'en ai déjà parlé très brièvement .
Basil et Victoria t 1 et 2 (52 et 52p) : Avis à venir

Manga
Les périples de Voie Lactée (240p) : Avis à venir
Lady and Butler t3 (192p) :  Moins mauvais que les deux premiers tomes (incroyable !) mais toujours pas vraiment digne d’intérêt. Je n'arrête pas de repousser l'écriture de la critique des deux premiers tomes, j'ai la flemme avant même d'avoir commencé...
Lesson of the evil t1 (192p) : Après lecture du résumé je ne m'attendais pas du tout à un manga de ce genre. J'ai un peu l’impression que l'on m'a menti sur la marchandise. Là où j'attendais une série fantastique d'horreur j'ai eu un professeur Eiji version dark... Ce n'est pas mauvais, je suis même curieuse de voir les prochains tomes, mais ce n'est vraiment pas ce que le résumé nous vend !
Cesare T11 (224p) : Tant de mois d'attente et encore autant en perspective avant de voir arriver la suite. Quelle torture ! Ce tome est superbe d'un point de vue dessin, comme toujours, mais met aussi en scène un évènement capital pour la suite de l'histoire. Cesare apparait très peu, la part belle étant faite à Giovanni qui devient un personnage de plus en plus attachant. Il a beaucoup murit et est devenu plus humble par rapport au premier tome, c'est maintenant un plaisir de le suivre en compagnie d'Angelo (qui lui aussi a beaucoup murit). Cette série reste l'une de celles que j'attends avec le plus d'impatience.
La confrérie des lions blancs t2  (170p) : Avis dispo ici.
Assassination Classroom t5 (192p) : Un tome sympa sans réel plus. Certaines choses me dérangent de plus en plus, entre autre le manque d’intérêt des personnages féminins qui sont tous largement sous les perso masculins. Moins fortes, moins douées en sports, moins douées en cours, moins douées en assassinat... Du coup on en vient à se demander si c'était vraiment bien la peine de les ajouter à l'histoire si elles ne sont finalement là qu'en guise de figurantes...
Le maitre des livres t4 (190p) : Des relations plus fortes semblent se lier entre les protagonistes, de nouvelles histoires nous sont à nouveaux dévoilées et le tout dégage toujours ces relents de poésie qui rendent cette œuvre si addictive.

Romans
Les déserts du vide t1 (426p) : Avis dispo ici.
La visite curieuse en secrète (107p) : Avis dispo ici

En cours :
L’héritage des damnés (100 sur 287p) :  Avis à venir

2444 sur 2500
Bon ben j'ai une fois encore frôlé du doigt mon objectif de 2500 pages. Je devrais les compter au fil de mes lectures, ça me motiverait peut-être à booster la cadence dans les derniers jours...
Enfin, ce n'est pas grave, je repars sur 2500 en novembre, ça va bien finir par le faire.

Mes prévisions de novembre :
Joker Danny t2
Histoires de sorcières.
Jésus et Bouddha t10

octo2015

N'oubliez pas de nous rejoindre sur le groupe 1 mois 1000 pages.

 

29 octobre 2015

Les 3 petits cochons - Tarek, Morinière et Svart

les trois petits cochonsQuatrième de couverture : " Shalom " et " Salam " sont deux loups très gentils, alors pourquoi leur demander d'aller croquer les trois petits cochons ?... Cette histoire connue de tous devient, avec le scénariste Tarek et le dessinateur Morinière, un conte sur la tolérance qui nous interroge sur nos différences socio-culturelles.

Et moi, j'en pense quoi ? Aaah ! Les trois petits cochons. On peut dire que vous l'avez attendue cette critique. Depuis le temps que je l'ai commencée...
Avant d'en débuter l'écriture je ne pensais pas que j'avais tellement de choses négatives à dire au sujet de cette BD. Et si j'ai eu tellement de mal à l'écrire au départ c'est parce que je cherchais un moyen de le faire sans trop dévoiler l'intrigue. Ce qui finalement est impossible.
Du coup je vous préviens je vais devoir spoiler allégrement sinon je n'arriverais pas à en parler. Si vous souhaitez découvrir ce livre par vous même  il vaut mieux arreter de lire ici même. Mais si vous voulez un avis forcément subjectif mais réfléchi quand à la morale de ce bouquin avant de l'acheter vous devriez peut-être continuer votre lecture.

Alors, dans ce livre nous faisons d’emblée la connaissance de deux loups, Salam et Shalom, l'un est juif l'autre musulman, et tout deux se retrouvent dans la forêt des contes imaginaires où une mission leur est donnée : trouver les trois petits cochons et les manger.
Nos deux loups, qui n'ont pas l'air aussi méchants qu'on aimerait qu'ils le soient, ne sont pas emballés par leur quête mais histoire de la faire avancer (l'histoire, donc) se mettent quand même en route.

Dans la foret ils sont mis sur la trace des trois petits cochons par le narrateur lui même et ils y rencontrent plusieurs personnages sortit d'autres contes, perdus ou juste de passage et le tout en devient rapidement un peu lou(p)foque.
Mais ils finissent tout de même par rencontrer nos trois cochons qui portent évidement des noms composés de jeux de mots idiots, Jean-Bon, Gras-Double et Petit-Groin. Les trois frères, bien que tout d'abord inquiétés par les canidés, finissent par accepter de croire en leurs bonnes intentions et tout ce petit monde devient rapidement amis et et se lance dans un pique-nique tranquille sous le soleil.
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Hem, pas tout à fait. C'est à cet instant que le narrateur revient et s’énerve de voir ces ennemis naturels si détendus et joyeux ensemble et il demande aux deux loups une explication quant à leur défection. Celle qui vient est forcément celle à laquelle on avait tous pensé :
" On ne peut pas manger des cochons, c'est notre religion qui nous l'interdit."
Okay. Qu'à cela ne tienne, notre narrateur pas franchement ravi par ce contre-temps déguise alors les trois petits cochons en trois petits moutons, animal qui paie cher son statut dans pratiquement toutes les grosses religions, et rappelle à l'ordre nos deux loups.

- Les moutons, c'est bon, vous pouvez les bouffer ?
- Ben, heu, ouais je crois bien. Y a rien qui nous interdit de leur faire du mal, hein ?
- Non, non, c'est bon. Les moutons on peut leur défoncer leur race, y a pas de soucis.
- Ok, nickel. Je vous en ai trouvé trois. Alors vous y allez et vous me les dézinguez ces sales bêtes.

Et c'est ainsi que les loupiots attrapèrent les cochons/moutons et les firent cuire vivants dans une grande marmite.
Fin

...

...

Bon ok, non, c'est pas comme ça que ça se termine. C'est pire en fait.
Heureusement donc (il n'y a que le mot Fin qui est faut, hein, tout le reste se passe bel et bien comme indiqué plus haut), la fée Bébéh (ouuuuuh la grosse caricature à peine cachée) débarque juste à temps pour sauver la veuve et l'orphelin les petits animaux innocents. Et pendant qu'elle s'égosille sur les loups, sur le narrateur et sur un peu tout le monde, les déguisements des cochons/moutons se disloquent dans l'eau presque bouillante et les loups comprennent qu'ils ont été trahis par le narrateur. Ils libèrent alors les cochons/juste cochons, s'excusent, sont pardonnés et, sans que l'on comprenne bien pourquoi, dans la case suivante tous les animaux de la foret débarquent pour une grande manifestation. Exigeant principalement, pour les "méchants naturels" de ne plus avoir systématiquement le mauvais rôle dans les histoires pour enfants.
La situation semble plutôt mal embarquée pour le narrateur qui se fait désormais houspiller de partout mais celui ci, malin comme un singe, avait prévu le coup (il n'est pas narrateur pour rien, braves gens). Et qui c'est qui sort subitement du bois pour bouffer tout le monde ? Un nouveau loup. Un loup vraiment mais vraiment très méchant ! Un loup tellement méchant que même Shalom et Salam se réfugient avec les animaux de la foret dans la maison des petits cochons de peur de se faire étriper.

Et c'est là que nous allons revenir deux minutes sur ce fameux nouveau loup.
Alors qu'ils erraient dans la foret, plus tôt dans l'histoire, les deux (pas si) méchants loups ont rencontré un autre loup, un vieux loup tout rabougri et au chômage. Ils ont échangé quelques mots, quelques civilités pourrait-on même dire malgré leur status de bêtes sauvages, et finalement le loup sans travail ne semblait pas terriblement plus méchant qu'eux. Il regrettait juste que tout le travail ne soit désormais plus attribué qu'à de jeunes louveteaux et qu'il ne soit de ce fait même plus en mesure de trouver un petit rôle de figurant au vu de son grand age.
Or, le revoici justement à cet instant précis devant la maison des trois petits cochons et on peut clairement dire qu'il s'agit là du rôle de sa vie puisque tout les autres animaux sans exceptions sont morts de trouille. Même les deux (pas si) méchants loups n'osent pas sortir pour tenter de le résonner. C'est que c'est un vrai méchant, lui, d'après leur dire.
Et c’est vrai, un chômeur longue durée quand il retrouve enfin un job il serait prêt à tout pour le garder, pas vrai ? Y compris à devenir le pire prédateur et le plus méchant des méchants qui soit. Ce n'est même pas la peine de parler avec lui, il ne comprendrait pas ce qu'on essaie de lui expliquer, ça ne peut-être qu'un pauvre dégénéré même pas foutu de s'acheter une morale. Pas comme nos deux (pas si) méchants loups qui auraient été bien incapables de faire du mal aux petits cochons donc. Vu que les cochons ça ne se mange pas, dixit le Grand Loup Triangulaire dans le Ciel.

Du coup il va falloir l'éliminer ce chômeur sur le retour et ce sera fait grâce à une marmite d'eau bouillante dans laquelle il se jettera de lui même en voulant entrer par la cheminée. Il fuira donc se cacher, avec le cul ébouillanté, et tout les animaux de la foret sortiront de la maison en chantant, ravis d'avoir gagné face à cette face de gland.
Et après ça ? Bah il y aura un grand banquet, comme dans Asterix, mais sans les sangliers rôtis, quand même, on n'est pas des sauvages, hein. Même si, en toute honnêteté ça ne m'aurait même pas surprise. Les lapins peuvent bien bouffer des carottes si ça leur chante mais ce n'est pas une raison pour affamer les grands carnivores qui, même s'ils trouvent le maïs grillé de Jean-Bon excellent ne vont certainement pas tenir très longtemps à ce régime là. (Irony, oh sweet irony)

Autre chose, -oui, parce que lancée pour lancée, hein- certains animaux sont clairement humanisés, ils se tiennent sur deux pattes, sont habillés, parlent, etc, mais d'autres sont nus et à quatre pattes, comme des animaux "normaux" donc. Tout les figurants en fait. Un seul des animaux de la foret venus pour manifester va prendre réellement la parole et il se tiendra debout et habillé alors que les autres ne le seront pas. Du coup on doit prendre ça comment ? Il y a, dans cet univers des contes imaginaires, une forme de hiérarchie bizarre qui veut que les animaux les plus intelligents s'habillent et se tiennent sur deux pattes ? Même les parents des trois petits cochons élèvent des poules dans leur ferme. Des poules qui picorent le sol et ne semblent même pas dotées de parole...
Je ne suis pas contre les univers avec des animaux anthropomorphisés, je trouve même ça plutôt sympa dans bien des cas, seulement il faut garder un minimum de logique quand on le fait et je veux bien croire que ce soit extrêmement difficile quand on a même pas un début d’éducation sur ce qu'est le spécisme, ce qui semble clairement être le cas ici. Il y a mille et une chose qui ne vont pas dans ce livre et qui auraient du être remarquées par le dessinateur, le scénariste, l'éditeur ou au moins l'une des nombreuses personnes qui ont du avoir le livre dans les mains avant sa sortie. Or, personne n’a rien vu et c'est un vrai, gros, problème.

Parfois je me demande si je n'analyse pas un peu trop... Ce n'est qu'un livre pour enfants après tout. Mais justement, c'est peut-être pour cette raison que je suis si critique. Les histoires pour enfants ont un impact sur ce qu'ils vont devenir, ce qu'ils vont penser, ce qui leur semblera normal. Faites leur lire des livres où les filles sont toutes des ballerines et les garçons des pilotes auto et il ne comprendront pas qu'un garçon puisse vouloir s’intéresser à la danse. Faite leur lire des livres où même les animaux entre eux font preuve de spécisme en rabaissant certaines espèces et ils ne comprendront pas pourquoi il est inacceptable que des poules soient entassées pas dizaines dans des cages d'un mètre de coté. Faites leur lire des livres où un acte répugnant (tuer quelqu'un qu'on ne connait pas, qui n'a visiblement rien fait de mal et cela juste parce qu'un pauvre trou du cul a dit qu'il fallait le faire) est soit intolérable, soit parfaitement envisageable simplement à cause des origines ou de l'aspect de cette personne (c'est un cochon on touche pas, c'est un mouton on le bouffe) et ils auront toutes les cartes en mains pour devenir intolérants, endoctrinables et dangereux.

Ce qui aurait du être un conte prônant l'acceptation des autres et la tolérance devient finalement un traité spécifiant qu'on peut faire du mal aux autres si rien dans la loi ne nous l'interdit... Ce livre, une fois décortiqué devient l'exact opposé de ce qu'il se promettait d'être. Et personne dans l'équipe éditorial n'avait les outils en mains pour le voir ?


Points forts : Les dessins qui ne sont franchement pas dégueu.
Points faibles : Le mauvais pas qui fait trébucher, il faut être tolèrent envers certains mais surtout pas envers tous. Et il ne faut pas tenté d’éduquer ceux qui sont dans l'erreur mais plutôt les exterminer. C'est plus rapide, plus fonctionnel, plus uniforme. Ce livre se plante sur toute la longueur dans son discours !
Nombres de tomes : 1

halloween
Bah oui, il y a des loups, des méchants et BB.
C'est raccord avec le thème, non ?

28 octobre 2015

La confrérie des lions blancs tomes 1 et 2 - Natsuko Takahashi

conf1Quatrième de couverture : Thomas est un nouvel élève de l’école de chevalerie Wolston. Juste, droit, sincère et persévérant, le jeune homme se donne à fond pour pouvoir vivre son rêve : devenir chevalier blanc ! A-t-il l’étoffe pour y parvenir ? D’après ses résultats aux premières épreuves, il risque d’avoir beaucoup de travail avant d’y arriver… Heureusement pour lui courage, détermination et audace font partie de ses nombreuses qualités !

Et moi, j'en pense quoi ? La confrérie des lions blancs. Je vous ai déjà très brièvement parlé de cette courte série (2 tomes) dans le récapitulatif des nouveautés de septembre mais je voulais y revenir un instant, maintenant que je l'ai enfin lue.

Dans le premier tome nous faisons d'emblée connaissance avec Thomas, notre héro et Bernard, aka le personnage drôle de l'histoire. Très vite viennent s'ajouter Hermann, le premier de classe un peu trop strict et Buzz, le  -heu- faire valoir dirons nous.
Nos quatre apprentis chevaliers étudient dans une école de prestige où, entre les cours traditionnels auxquels il faut assister dans un joli costume, ils apprennent à devenir de vrais chevaliers, forts, courageux, habilles et en armure bien entendu.

L'univers est donc quelque peu atypique, d'ailleurs on ne sait pas exactement à quelle période tout cela se déroule, enfin, à quel équivalent d'une période de notre Histoire puisqu'il s'agit d'un univers alternatif. Et, du moment que l'on accepte ce constat, ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
Les cours de langues, de math ou encore de physique sont totalement occultés dans le récit, c'est à peine si nous verrons nos héros étudier, et c'est plutôt une bonne chose puisque ça nous permet de nous focaliser sur le coté chevaleresque de l'école et l'apprentissage de nos jeunes héros qui vont faire de leur mieux pour peut-être devenir un jour des Chevaliers Blancs, grade le plus haut et le plus élogieux dont ont peut rêver.

Tout ça part donc sur une base plutôt sympa et si le premier tome arrive sans trop de mal à, si pas nous captiver, au moins nous intéresser, c'est un peu moins le cas du second.
Dans ce deuxième opus je m'attendais à quelques réponses concernant les petites intrigues  mises en place dans le premier, à propos de Bernard, à propos d'Hermann aussi (surtout ?) mais en fait non, rien, que dalle à ce sujet. C'est un peu frustrant. L'histoire suit simplement son cours et Thomas tache de mériter le grade qu'il convoite tant.

conf3

Ce titre est sympathique mais pas vraiment mémorable, en grande partie, à mon avis, à cause du manque d'enjeux secondaires. La seule ligne directrice est l'envie de Thomas de devenir un chevalier Blanc et à coté, ben, ça manque un peu de consistance. La disparition d'un certain personnage au début du tome 2 aurait du créer un peu plus de remous. La on a peu l'impression que tout le monde s'en fiche et c'est agaçant.

Du coté des dessins ils sont de manière générale assez sympa. Les scènes de combats sont énergiques, les persos ont de bonnes bouilles (même si Bernard a vraiment une tête à claque).

Du coup c'est une petite série sympa mais sans plus, qui ne restera sûrement pas dans les anales et surtout qui me laisse un peu sur ma faim.

Points forts : Les histoires de chevaliers c'est sympa. Les dessins sont cool.
Points faibles : Les ellipses de temps qui couvrent parfois plusieurs années. Le manque d'enjeux secondaires.
Nombres de tomes : Série terminée en deux tomes.

Article initiallement publié sur Yatta Fanzine.

27 octobre 2015

Dans les Déserts du Vide tome 1 - Lydia Valldepérez

deserts du videQuatrième de couverture : 1933. La guerre d’Espagne se profile à l’horizon. Soledad, Juan et Jaime vivent dans un petit village du golfe de l’Ebro, au cœur de la Catalogne espagnole. Soledad, fille d’un propriétaire terrien, au destin dramatiquement lourd à porter dès ses treize ans. Juan, un garçon très pauvre qui s’épuise à travailler pour faire vivre ses vieux parents tout en rêvant d’égalité et de justice. Jaime, un jeune étudiant en médecine, fils de notable, catholique, mais sympathisant à la cause républicaine. Les évènements tragiques d’une guerre fratricide, républicains contre franquistes, vont les jeter sur des chemins douloureux. La guerre va faire de Juan et Jaime deux amis inséparables, et ils aimeront la même fille, Soledad. A travers le regard de trois êtres sensibles et attachants entraînés dans un conflit qui les dépasse, « Dans les Déserts du Vide » emporte le lecteur dans les affres de la guerre civile espagnole, le tenant en haleine jusqu’à un dénouement surprenant, et laisse une marque durable dans le cœur et la mémoire.

Et moi, j'en pense quoi ? Il y a ici une qualité d'écriture évidente. On est clairement face à un bon roman auto-édité. L'histoire se tient, les personnages sont crédibles, la relecture n'a pas été bâclée, le style est fluide... Vraiment, ce livre fait partie du haut du panier de l'auto-édition.

Et pourtant le début n'est pas très folichon. Dés les premières pages une chose grave se passe. On s'attend rapidement à une histoire glauque et malsaine, à des scènes que l'on a pas forcément envie de lire ou d'imaginer. Fort heureusement avec le changement de point de vue une trame nouvelle s'offre à nous et on entre dans un récit radicalement différent.

Des trois personnages que nous suivrons c'est Soledad qui m'ennuiera le plus. Bien qu'elle soit la pierre angulaire du récit on ne sait finalement pas grand chose d'elle à part qu'elle est incroyablement belle et que les hommes en tombent amoureux trop facilement, c'est énervant.
Elle est belle. Hop. Amoureux fou.
C'est trop simple. Ou alors les hommes étaient vraiment stupides au début du siècle et se satisfaisaient de bien peu avant de se déclarer fou d'amour.

"Petite réflexion sur la littérature en général et pas juste sur ce roman."
Ce qui m’amène d'ailleurs à un autre petit détail, rien de bien gros. Quoique... Mais surtout une réflexion qui ne concerne pas que ce roman mais à peut près 80% de ceux que j'ai eu entre les mains. Bien que ça le concerne aussi, évidement, sinon je ne digresserais pas ici.
Dans énormément d'histoires (et donc ici aussi) les héroïnes ou les femmes (même secondaires ou tertiaires) pour qui on (dans la plupart des cas ce "on" est un homme, obviously) est prêt à tout quitter, à tout faire, sont toujours superbes, merveilleusement belles, parfois intelligentes aussi mais c'est limite accessoire (et surtout jamais démontré, tout au plus indiqué dans un coin de paragraphe, entre la fermeté de ses seins et le rebondi de son cul), l'important étant qu'elles soient avant tout de foutues grosses bonasses. Seules les méchantes bonnes femmes médisantes ou encore les personnages secondaires asexuées ou clairement non baisable ont le droit d'être moche, grosse (même juste un peu), voire quelconque. C'est chiant, mais vraiment super chiant, de voir ressasser  encore et encore ce cliché de merde qui sous entend qu'une femme ne peut être désirable, intéressante et source de projection dans l'avenir qui si elle est belle. Foutrement belle.

Alors bien sur il est plus glamour d'avoir un personnage principal sexy, beau, bandant, mais le problème et là ou ça commence à user c'est que c'est systématique chez les héroïnes alors qu'il n'est pas si rare que les héros ne possèdent pas un physique parfait. Ils peuvent avoir la mâchoire un peu trop carrée, le bide un peu gras ou encore des ongles incarnés et ça ne choquera personne. Par contre les héroïnes ont (presque) toujours la taille mannequin, des yeux envoutant, une crinière de braise-jais-or fin qui cascade sur des épaules fines que l'on souhaite enserrer et protéger...

Bon, ici, époque oblige on peut difficilement être face à un roman féministe. Les femmes n'avaient aucun droit, étaient considérées comme des utérus sur pattes et avaient plutôt intérêt à tenir leur langue si elles ne souhaitaient pas prendre un coup. Ce qui est d'ailleurs très bien rendu dans cette histoire et qui fait fulminer intérieurement plus d'une fois. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu'il aurait été intéressant que les héros puissent tomber amoureux de Soledad même si celle ci n'avait pas été une gravure de mode. Ça aurait rendu leur sentiments moins superficiels à mes yeux.

Et on en arrive, à mon goût, au plus gros problème de ce récit. Mais en même temps je sais qu'il s'agira du plus gros points positif pour d'autres lecteurs.
Je ne me suis pratiquement pas attachée aux personnages.
Ou, quand j'arrivais finalement à le faire ils agissaient l'instant d'après de telle façon que je ne pouvais pas être tristes pour eux dans leur malheurs vu qu'ils avaient finalement bien mérités ce qui leur arrivait.
Le comportement général de tout les personnages est agaçant. Ils sont tellement plein de défauts, tellement bien ancrés dans la réalité et tellement détestable car parfaitement crédibles... Des personnages à ce point inspirés de personnes réelles devaient obligatoirement être blindé de défauts, l'être humain en possédant par nature tellement et appréciant follement les cumuler. Seulement, en ce faisant on se retrouve avec des personnages qui sont problématique non pas parce qu'ils sont trop parfaits comme c'est trop souvent le cas mais qui au contraire sont détestable par bien des points. Ils sont trop humains, trop réalistes. Trop souvent je me suis dis « Bah, il lui arrive des merdes mais c'est un peu bien fait pour sa tronche ». A mon avis ce n'était pas l'effet recherché et ce n'est que ma propre sensibilité qui parle.
Du coup pour toute personne n'ayant pas la même que moi sur ces sujets (et ça en fait un paquet) je pense que ce coté réaliste pourra plaire.

Je ne suis pas adepte des récits témoignage (et donc des personnages trop ancré dans la réalité, trop plein de défauts et d’attitudes que l'on rencontre dans la vie de tout les jours, on l'aura compris) ce qui fait que je ne classerais pas ce livre parmi mes coups de cœur. En revanche je n'hésiterais pas à le conseiller à des gens qui aiment ce genre d'histoires parce qu'on est ici face à un produit qui a indubitablement un paquet de qualités. Ce ne sont juste pas celles que je recherche.

Points forts : Une période de l'histoire dont je ne connaissais finalement que les grandes lignes. Il est intéressant de se retrouver projeté ainsi dans cette guerre. Il y a un vrai travail de recherches en amont.
Les descriptions sont claires, on imagine sans mal le petit village, les oliveraies et tout le reste.
Points faibles : Personnages trop ancrés dans le réel. Les trois histoires menées de front ne se valent pas. Jaime : ok. Juan : bof au début et à la fin mais ok au milieu. Soledad : bof tout le long.
Nombres de tomes : 2

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