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Ce que Kobaitchi raconte
critique
29 octobre 2015

Les 3 petits cochons - Tarek, Morinière et Svart

les trois petits cochonsQuatrième de couverture : " Shalom " et " Salam " sont deux loups très gentils, alors pourquoi leur demander d'aller croquer les trois petits cochons ?... Cette histoire connue de tous devient, avec le scénariste Tarek et le dessinateur Morinière, un conte sur la tolérance qui nous interroge sur nos différences socio-culturelles.

Et moi, j'en pense quoi ? Aaah ! Les trois petits cochons. On peut dire que vous l'avez attendue cette critique. Depuis le temps que je l'ai commencée...
Avant d'en débuter l'écriture je ne pensais pas que j'avais tellement de choses négatives à dire au sujet de cette BD. Et si j'ai eu tellement de mal à l'écrire au départ c'est parce que je cherchais un moyen de le faire sans trop dévoiler l'intrigue. Ce qui finalement est impossible.
Du coup je vous préviens je vais devoir spoiler allégrement sinon je n'arriverais pas à en parler. Si vous souhaitez découvrir ce livre par vous même  il vaut mieux arreter de lire ici même. Mais si vous voulez un avis forcément subjectif mais réfléchi quand à la morale de ce bouquin avant de l'acheter vous devriez peut-être continuer votre lecture.

Alors, dans ce livre nous faisons d’emblée la connaissance de deux loups, Salam et Shalom, l'un est juif l'autre musulman, et tout deux se retrouvent dans la forêt des contes imaginaires où une mission leur est donnée : trouver les trois petits cochons et les manger.
Nos deux loups, qui n'ont pas l'air aussi méchants qu'on aimerait qu'ils le soient, ne sont pas emballés par leur quête mais histoire de la faire avancer (l'histoire, donc) se mettent quand même en route.

Dans la foret ils sont mis sur la trace des trois petits cochons par le narrateur lui même et ils y rencontrent plusieurs personnages sortit d'autres contes, perdus ou juste de passage et le tout en devient rapidement un peu lou(p)foque.
Mais ils finissent tout de même par rencontrer nos trois cochons qui portent évidement des noms composés de jeux de mots idiots, Jean-Bon, Gras-Double et Petit-Groin. Les trois frères, bien que tout d'abord inquiétés par les canidés, finissent par accepter de croire en leurs bonnes intentions et tout ce petit monde devient rapidement amis et et se lance dans un pique-nique tranquille sous le soleil.
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Hem, pas tout à fait. C'est à cet instant que le narrateur revient et s’énerve de voir ces ennemis naturels si détendus et joyeux ensemble et il demande aux deux loups une explication quant à leur défection. Celle qui vient est forcément celle à laquelle on avait tous pensé :
" On ne peut pas manger des cochons, c'est notre religion qui nous l'interdit."
Okay. Qu'à cela ne tienne, notre narrateur pas franchement ravi par ce contre-temps déguise alors les trois petits cochons en trois petits moutons, animal qui paie cher son statut dans pratiquement toutes les grosses religions, et rappelle à l'ordre nos deux loups.

- Les moutons, c'est bon, vous pouvez les bouffer ?
- Ben, heu, ouais je crois bien. Y a rien qui nous interdit de leur faire du mal, hein ?
- Non, non, c'est bon. Les moutons on peut leur défoncer leur race, y a pas de soucis.
- Ok, nickel. Je vous en ai trouvé trois. Alors vous y allez et vous me les dézinguez ces sales bêtes.

Et c'est ainsi que les loupiots attrapèrent les cochons/moutons et les firent cuire vivants dans une grande marmite.
Fin

...

...

Bon ok, non, c'est pas comme ça que ça se termine. C'est pire en fait.
Heureusement donc (il n'y a que le mot Fin qui est faut, hein, tout le reste se passe bel et bien comme indiqué plus haut), la fée Bébéh (ouuuuuh la grosse caricature à peine cachée) débarque juste à temps pour sauver la veuve et l'orphelin les petits animaux innocents. Et pendant qu'elle s'égosille sur les loups, sur le narrateur et sur un peu tout le monde, les déguisements des cochons/moutons se disloquent dans l'eau presque bouillante et les loups comprennent qu'ils ont été trahis par le narrateur. Ils libèrent alors les cochons/juste cochons, s'excusent, sont pardonnés et, sans que l'on comprenne bien pourquoi, dans la case suivante tous les animaux de la foret débarquent pour une grande manifestation. Exigeant principalement, pour les "méchants naturels" de ne plus avoir systématiquement le mauvais rôle dans les histoires pour enfants.
La situation semble plutôt mal embarquée pour le narrateur qui se fait désormais houspiller de partout mais celui ci, malin comme un singe, avait prévu le coup (il n'est pas narrateur pour rien, braves gens). Et qui c'est qui sort subitement du bois pour bouffer tout le monde ? Un nouveau loup. Un loup vraiment mais vraiment très méchant ! Un loup tellement méchant que même Shalom et Salam se réfugient avec les animaux de la foret dans la maison des petits cochons de peur de se faire étriper.

Et c'est là que nous allons revenir deux minutes sur ce fameux nouveau loup.
Alors qu'ils erraient dans la foret, plus tôt dans l'histoire, les deux (pas si) méchants loups ont rencontré un autre loup, un vieux loup tout rabougri et au chômage. Ils ont échangé quelques mots, quelques civilités pourrait-on même dire malgré leur status de bêtes sauvages, et finalement le loup sans travail ne semblait pas terriblement plus méchant qu'eux. Il regrettait juste que tout le travail ne soit désormais plus attribué qu'à de jeunes louveteaux et qu'il ne soit de ce fait même plus en mesure de trouver un petit rôle de figurant au vu de son grand age.
Or, le revoici justement à cet instant précis devant la maison des trois petits cochons et on peut clairement dire qu'il s'agit là du rôle de sa vie puisque tout les autres animaux sans exceptions sont morts de trouille. Même les deux (pas si) méchants loups n'osent pas sortir pour tenter de le résonner. C'est que c'est un vrai méchant, lui, d'après leur dire.
Et c’est vrai, un chômeur longue durée quand il retrouve enfin un job il serait prêt à tout pour le garder, pas vrai ? Y compris à devenir le pire prédateur et le plus méchant des méchants qui soit. Ce n'est même pas la peine de parler avec lui, il ne comprendrait pas ce qu'on essaie de lui expliquer, ça ne peut-être qu'un pauvre dégénéré même pas foutu de s'acheter une morale. Pas comme nos deux (pas si) méchants loups qui auraient été bien incapables de faire du mal aux petits cochons donc. Vu que les cochons ça ne se mange pas, dixit le Grand Loup Triangulaire dans le Ciel.

Du coup il va falloir l'éliminer ce chômeur sur le retour et ce sera fait grâce à une marmite d'eau bouillante dans laquelle il se jettera de lui même en voulant entrer par la cheminée. Il fuira donc se cacher, avec le cul ébouillanté, et tout les animaux de la foret sortiront de la maison en chantant, ravis d'avoir gagné face à cette face de gland.
Et après ça ? Bah il y aura un grand banquet, comme dans Asterix, mais sans les sangliers rôtis, quand même, on n'est pas des sauvages, hein. Même si, en toute honnêteté ça ne m'aurait même pas surprise. Les lapins peuvent bien bouffer des carottes si ça leur chante mais ce n'est pas une raison pour affamer les grands carnivores qui, même s'ils trouvent le maïs grillé de Jean-Bon excellent ne vont certainement pas tenir très longtemps à ce régime là. (Irony, oh sweet irony)

Autre chose, -oui, parce que lancée pour lancée, hein- certains animaux sont clairement humanisés, ils se tiennent sur deux pattes, sont habillés, parlent, etc, mais d'autres sont nus et à quatre pattes, comme des animaux "normaux" donc. Tout les figurants en fait. Un seul des animaux de la foret venus pour manifester va prendre réellement la parole et il se tiendra debout et habillé alors que les autres ne le seront pas. Du coup on doit prendre ça comment ? Il y a, dans cet univers des contes imaginaires, une forme de hiérarchie bizarre qui veut que les animaux les plus intelligents s'habillent et se tiennent sur deux pattes ? Même les parents des trois petits cochons élèvent des poules dans leur ferme. Des poules qui picorent le sol et ne semblent même pas dotées de parole...
Je ne suis pas contre les univers avec des animaux anthropomorphisés, je trouve même ça plutôt sympa dans bien des cas, seulement il faut garder un minimum de logique quand on le fait et je veux bien croire que ce soit extrêmement difficile quand on a même pas un début d’éducation sur ce qu'est le spécisme, ce qui semble clairement être le cas ici. Il y a mille et une chose qui ne vont pas dans ce livre et qui auraient du être remarquées par le dessinateur, le scénariste, l'éditeur ou au moins l'une des nombreuses personnes qui ont du avoir le livre dans les mains avant sa sortie. Or, personne n’a rien vu et c'est un vrai, gros, problème.

Parfois je me demande si je n'analyse pas un peu trop... Ce n'est qu'un livre pour enfants après tout. Mais justement, c'est peut-être pour cette raison que je suis si critique. Les histoires pour enfants ont un impact sur ce qu'ils vont devenir, ce qu'ils vont penser, ce qui leur semblera normal. Faites leur lire des livres où les filles sont toutes des ballerines et les garçons des pilotes auto et il ne comprendront pas qu'un garçon puisse vouloir s’intéresser à la danse. Faite leur lire des livres où même les animaux entre eux font preuve de spécisme en rabaissant certaines espèces et ils ne comprendront pas pourquoi il est inacceptable que des poules soient entassées pas dizaines dans des cages d'un mètre de coté. Faites leur lire des livres où un acte répugnant (tuer quelqu'un qu'on ne connait pas, qui n'a visiblement rien fait de mal et cela juste parce qu'un pauvre trou du cul a dit qu'il fallait le faire) est soit intolérable, soit parfaitement envisageable simplement à cause des origines ou de l'aspect de cette personne (c'est un cochon on touche pas, c'est un mouton on le bouffe) et ils auront toutes les cartes en mains pour devenir intolérants, endoctrinables et dangereux.

Ce qui aurait du être un conte prônant l'acceptation des autres et la tolérance devient finalement un traité spécifiant qu'on peut faire du mal aux autres si rien dans la loi ne nous l'interdit... Ce livre, une fois décortiqué devient l'exact opposé de ce qu'il se promettait d'être. Et personne dans l'équipe éditorial n'avait les outils en mains pour le voir ?


Points forts : Les dessins qui ne sont franchement pas dégueu.
Points faibles : Le mauvais pas qui fait trébucher, il faut être tolèrent envers certains mais surtout pas envers tous. Et il ne faut pas tenté d’éduquer ceux qui sont dans l'erreur mais plutôt les exterminer. C'est plus rapide, plus fonctionnel, plus uniforme. Ce livre se plante sur toute la longueur dans son discours !
Nombres de tomes : 1

halloween
Bah oui, il y a des loups, des méchants et BB.
C'est raccord avec le thème, non ?

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28 octobre 2015

La confrérie des lions blancs tomes 1 et 2 - Natsuko Takahashi

conf1Quatrième de couverture : Thomas est un nouvel élève de l’école de chevalerie Wolston. Juste, droit, sincère et persévérant, le jeune homme se donne à fond pour pouvoir vivre son rêve : devenir chevalier blanc ! A-t-il l’étoffe pour y parvenir ? D’après ses résultats aux premières épreuves, il risque d’avoir beaucoup de travail avant d’y arriver… Heureusement pour lui courage, détermination et audace font partie de ses nombreuses qualités !

Et moi, j'en pense quoi ? La confrérie des lions blancs. Je vous ai déjà très brièvement parlé de cette courte série (2 tomes) dans le récapitulatif des nouveautés de septembre mais je voulais y revenir un instant, maintenant que je l'ai enfin lue.

Dans le premier tome nous faisons d'emblée connaissance avec Thomas, notre héro et Bernard, aka le personnage drôle de l'histoire. Très vite viennent s'ajouter Hermann, le premier de classe un peu trop strict et Buzz, le  -heu- faire valoir dirons nous.
Nos quatre apprentis chevaliers étudient dans une école de prestige où, entre les cours traditionnels auxquels il faut assister dans un joli costume, ils apprennent à devenir de vrais chevaliers, forts, courageux, habilles et en armure bien entendu.

L'univers est donc quelque peu atypique, d'ailleurs on ne sait pas exactement à quelle période tout cela se déroule, enfin, à quel équivalent d'une période de notre Histoire puisqu'il s'agit d'un univers alternatif. Et, du moment que l'on accepte ce constat, ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
Les cours de langues, de math ou encore de physique sont totalement occultés dans le récit, c'est à peine si nous verrons nos héros étudier, et c'est plutôt une bonne chose puisque ça nous permet de nous focaliser sur le coté chevaleresque de l'école et l'apprentissage de nos jeunes héros qui vont faire de leur mieux pour peut-être devenir un jour des Chevaliers Blancs, grade le plus haut et le plus élogieux dont ont peut rêver.

Tout ça part donc sur une base plutôt sympa et si le premier tome arrive sans trop de mal à, si pas nous captiver, au moins nous intéresser, c'est un peu moins le cas du second.
Dans ce deuxième opus je m'attendais à quelques réponses concernant les petites intrigues  mises en place dans le premier, à propos de Bernard, à propos d'Hermann aussi (surtout ?) mais en fait non, rien, que dalle à ce sujet. C'est un peu frustrant. L'histoire suit simplement son cours et Thomas tache de mériter le grade qu'il convoite tant.

conf3

Ce titre est sympathique mais pas vraiment mémorable, en grande partie, à mon avis, à cause du manque d'enjeux secondaires. La seule ligne directrice est l'envie de Thomas de devenir un chevalier Blanc et à coté, ben, ça manque un peu de consistance. La disparition d'un certain personnage au début du tome 2 aurait du créer un peu plus de remous. La on a peu l'impression que tout le monde s'en fiche et c'est agaçant.

Du coté des dessins ils sont de manière générale assez sympa. Les scènes de combats sont énergiques, les persos ont de bonnes bouilles (même si Bernard a vraiment une tête à claque).

Du coup c'est une petite série sympa mais sans plus, qui ne restera sûrement pas dans les anales et surtout qui me laisse un peu sur ma faim.

Points forts : Les histoires de chevaliers c'est sympa. Les dessins sont cool.
Points faibles : Les ellipses de temps qui couvrent parfois plusieurs années. Le manque d'enjeux secondaires.
Nombres de tomes : Série terminée en deux tomes.

Article initiallement publié sur Yatta Fanzine.

27 octobre 2015

Dans les Déserts du Vide tome 1 - Lydia Valldepérez

deserts du videQuatrième de couverture : 1933. La guerre d’Espagne se profile à l’horizon. Soledad, Juan et Jaime vivent dans un petit village du golfe de l’Ebro, au cœur de la Catalogne espagnole. Soledad, fille d’un propriétaire terrien, au destin dramatiquement lourd à porter dès ses treize ans. Juan, un garçon très pauvre qui s’épuise à travailler pour faire vivre ses vieux parents tout en rêvant d’égalité et de justice. Jaime, un jeune étudiant en médecine, fils de notable, catholique, mais sympathisant à la cause républicaine. Les évènements tragiques d’une guerre fratricide, républicains contre franquistes, vont les jeter sur des chemins douloureux. La guerre va faire de Juan et Jaime deux amis inséparables, et ils aimeront la même fille, Soledad. A travers le regard de trois êtres sensibles et attachants entraînés dans un conflit qui les dépasse, « Dans les Déserts du Vide » emporte le lecteur dans les affres de la guerre civile espagnole, le tenant en haleine jusqu’à un dénouement surprenant, et laisse une marque durable dans le cœur et la mémoire.

Et moi, j'en pense quoi ? Il y a ici une qualité d'écriture évidente. On est clairement face à un bon roman auto-édité. L'histoire se tient, les personnages sont crédibles, la relecture n'a pas été bâclée, le style est fluide... Vraiment, ce livre fait partie du haut du panier de l'auto-édition.

Et pourtant le début n'est pas très folichon. Dés les premières pages une chose grave se passe. On s'attend rapidement à une histoire glauque et malsaine, à des scènes que l'on a pas forcément envie de lire ou d'imaginer. Fort heureusement avec le changement de point de vue une trame nouvelle s'offre à nous et on entre dans un récit radicalement différent.

Des trois personnages que nous suivrons c'est Soledad qui m'ennuiera le plus. Bien qu'elle soit la pierre angulaire du récit on ne sait finalement pas grand chose d'elle à part qu'elle est incroyablement belle et que les hommes en tombent amoureux trop facilement, c'est énervant.
Elle est belle. Hop. Amoureux fou.
C'est trop simple. Ou alors les hommes étaient vraiment stupides au début du siècle et se satisfaisaient de bien peu avant de se déclarer fou d'amour.

"Petite réflexion sur la littérature en général et pas juste sur ce roman."
Ce qui m’amène d'ailleurs à un autre petit détail, rien de bien gros. Quoique... Mais surtout une réflexion qui ne concerne pas que ce roman mais à peut près 80% de ceux que j'ai eu entre les mains. Bien que ça le concerne aussi, évidement, sinon je ne digresserais pas ici.
Dans énormément d'histoires (et donc ici aussi) les héroïnes ou les femmes (même secondaires ou tertiaires) pour qui on (dans la plupart des cas ce "on" est un homme, obviously) est prêt à tout quitter, à tout faire, sont toujours superbes, merveilleusement belles, parfois intelligentes aussi mais c'est limite accessoire (et surtout jamais démontré, tout au plus indiqué dans un coin de paragraphe, entre la fermeté de ses seins et le rebondi de son cul), l'important étant qu'elles soient avant tout de foutues grosses bonasses. Seules les méchantes bonnes femmes médisantes ou encore les personnages secondaires asexuées ou clairement non baisable ont le droit d'être moche, grosse (même juste un peu), voire quelconque. C'est chiant, mais vraiment super chiant, de voir ressasser  encore et encore ce cliché de merde qui sous entend qu'une femme ne peut être désirable, intéressante et source de projection dans l'avenir qui si elle est belle. Foutrement belle.

Alors bien sur il est plus glamour d'avoir un personnage principal sexy, beau, bandant, mais le problème et là ou ça commence à user c'est que c'est systématique chez les héroïnes alors qu'il n'est pas si rare que les héros ne possèdent pas un physique parfait. Ils peuvent avoir la mâchoire un peu trop carrée, le bide un peu gras ou encore des ongles incarnés et ça ne choquera personne. Par contre les héroïnes ont (presque) toujours la taille mannequin, des yeux envoutant, une crinière de braise-jais-or fin qui cascade sur des épaules fines que l'on souhaite enserrer et protéger...

Bon, ici, époque oblige on peut difficilement être face à un roman féministe. Les femmes n'avaient aucun droit, étaient considérées comme des utérus sur pattes et avaient plutôt intérêt à tenir leur langue si elles ne souhaitaient pas prendre un coup. Ce qui est d'ailleurs très bien rendu dans cette histoire et qui fait fulminer intérieurement plus d'une fois. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu'il aurait été intéressant que les héros puissent tomber amoureux de Soledad même si celle ci n'avait pas été une gravure de mode. Ça aurait rendu leur sentiments moins superficiels à mes yeux.

Et on en arrive, à mon goût, au plus gros problème de ce récit. Mais en même temps je sais qu'il s'agira du plus gros points positif pour d'autres lecteurs.
Je ne me suis pratiquement pas attachée aux personnages.
Ou, quand j'arrivais finalement à le faire ils agissaient l'instant d'après de telle façon que je ne pouvais pas être tristes pour eux dans leur malheurs vu qu'ils avaient finalement bien mérités ce qui leur arrivait.
Le comportement général de tout les personnages est agaçant. Ils sont tellement plein de défauts, tellement bien ancrés dans la réalité et tellement détestable car parfaitement crédibles... Des personnages à ce point inspirés de personnes réelles devaient obligatoirement être blindé de défauts, l'être humain en possédant par nature tellement et appréciant follement les cumuler. Seulement, en ce faisant on se retrouve avec des personnages qui sont problématique non pas parce qu'ils sont trop parfaits comme c'est trop souvent le cas mais qui au contraire sont détestable par bien des points. Ils sont trop humains, trop réalistes. Trop souvent je me suis dis « Bah, il lui arrive des merdes mais c'est un peu bien fait pour sa tronche ». A mon avis ce n'était pas l'effet recherché et ce n'est que ma propre sensibilité qui parle.
Du coup pour toute personne n'ayant pas la même que moi sur ces sujets (et ça en fait un paquet) je pense que ce coté réaliste pourra plaire.

Je ne suis pas adepte des récits témoignage (et donc des personnages trop ancré dans la réalité, trop plein de défauts et d’attitudes que l'on rencontre dans la vie de tout les jours, on l'aura compris) ce qui fait que je ne classerais pas ce livre parmi mes coups de cœur. En revanche je n'hésiterais pas à le conseiller à des gens qui aiment ce genre d'histoires parce qu'on est ici face à un produit qui a indubitablement un paquet de qualités. Ce ne sont juste pas celles que je recherche.

Points forts : Une période de l'histoire dont je ne connaissais finalement que les grandes lignes. Il est intéressant de se retrouver projeté ainsi dans cette guerre. Il y a un vrai travail de recherches en amont.
Les descriptions sont claires, on imagine sans mal le petit village, les oliveraies et tout le reste.
Points faibles : Personnages trop ancrés dans le réel. Les trois histoires menées de front ne se valent pas. Jaime : ok. Juan : bof au début et à la fin mais ok au milieu. Soledad : bof tout le long.
Nombres de tomes : 2

16 octobre 2015

Gohrmicia, tome 1 : Et la prophétie des deux lunes de Belten - Dominique Guenin

Gohrmicia tome 1Quatrième de couverture : Une prophétie vieille de 2000 ans annonçant le chaos... Un espoir... si mince... L'histoire immuable du Mal contre le Bien... Gohrmicia, grande Prêtresse de la vallée de Gohrm, parviendra-t-elle à réaliser la mission pour laquelle elle est destinée bien avant sa naissance?

Et moi, j'en pense quoi ? Commençons par ce qui fâche vraiment, la couverture.  Je ne suis vraiment, mais vraiment pas fan de ce genre de couvertures. Il aurait mieux valu juste utiliser le dessin de la fille, qui est en plus très joli au naturel, tout seul (il est visible sur le site de l'auteure, ici). Parce que, franchement, la superposition de la couverture officielle ne lui rend pas du tout honneur, ça fait très brouillon, personnellement ça ne me donne pas du tout envie d'ouvrir le livre.
Pareil pour les polices choisies, elles sont un tout petit peu hideuses. L'ombre portée, les reflets, tout ça fait présentation power point des années 90 et on voit directement qu'il s'agit d'auto-édition, ce qui est bien entendu un mauvais point.
Mais bon, vous connaissez l'adage et ne je jugez pas un livre à sa couverture, bande de vauriens.

Entrons donc sans plus attendre dans le vif du sujet et évitons qu'il n'y ait, comme dans ce roman, un peu trop de longueurs... Toute la partie intéressante de l'histoire se déroule sur les 50 dernières pages (grosso modo). On ne la voit pas avancer, et pour cause, elle ne le fait pas. A cause de ça j'ai mis énormément de temps à finir ce livre (près d'un mois) ce qui n'est quand même pas si courant.

J'aimerais m’arrêter un instant sur certaines choses qui m'ont dérangées : Gohrmicia a beau être une grande prêtresse elle réagit souvent de façon totalement débile, alors que Duist qui est un étranger qui ne connaît rien à ses coutumes semble comprendre les choses bien plus vite qu'elle.
On se dit assez régulièrement que soit elle n'est vraiment pas taillée pour sa « profession », soit elle fait la petite chose fragile pour que Duist lui vienne en aide, ce qui est dans un cas comme l'autre assez chiant.

[SPOILER ALERT]Aussi, tout ce foin sur la foret dont personne n'est jamais revenu vivant... On insiste lourdement durant toute la première partie du roman la dessus, c'est dangereux, bla bla bla, ceux qui y sont entrés n'en sont jamais revenus, blablabla et pourtant quand Duist et Gohrmicia vont devoir y entrer à leur tour, au moment où on se dit qu'ils vont rester bloqués, que ça va faire comme dans le Hobbit avec la foret qui rend fou, bah en fait non, ils en sortent sans le moindre soucis dix minutes après, on a même pas le temps de frémir pour eux. Bon, on pourra me répondre qu'ils ne s'étaient pas enfoncés très loin, ok. Pourtant la prêtresse a un gros coup de flippe quand elle voit que son ami a dépassé la limite autorisée. Ensuite, bien plus loin dans l'histoire tout les habitants partit pour la secourir vont eux aussi en sortir sans le moindre problème... Bon, entre temps on a bien évoqué la possibilité que ce soit le méchant mage qui capture les marcheurs égarés pour les lobotomiser mais il n’a pas confirmé cette théorie, du coup il n'y a toujours rien de sur mais tout le monde s'en fiche et sort de là sans la moindre difficulté. C'était bien la peine de nous faire une tête comme ça ! [FIN DU SPOILER]

Les personnages secondaires quant à eux sont énervants tant ils sont inutiles et se cantonnent à leur genre. Les filles font les filles, elles rassurent machin, se taisent, ne dégainent pas leur arc assez vite en cas de danger, etc. Et les garçons font les garçons, ils chahutent, rient, font les fous... Ça devient chiant dés la deuxième fois. Ils agissent à chaque fois exactement comme on s'attend à les voir réagir, non pas en fonction de leur caractère (ils sont tous interchangeable, à part celui à qui il va arriver un truc qui le rendra identifiable) mais bien de leur sexe.
Et ça c'est un truc que je ne supporte plus du tout.

Aussi, Duist est vraiment énervant à être aussi parfait. C'est très très difficile de s'attacher à lui.

L'histoire n'est pas mauvaise en soi mais à aucun moment je n'ai frémi pour les héros. Il était évident qu'aucun des deux ne risquait rien malgré la prophétie et il est évident que dans le tome deux tout va s'arranger.

En fait je suis assez embêtée car je n'arrive pas à savoir ce qui manque à ce livre. Dans énormément d'histoires on sait avant de commencer que les héros réussiront (tout le monde ne tue pas la moitié de son casting comme King ou Martin) et pourtant on arrive quand même à avoir peur pour eux, à douter de leur réussite. Or ici ce n'était nullement le cas.

Les actions non importantes sont aussi beaucoup trop longues. Sincèrement je crois qu'on peut saisir tout ce qui est important en passant directement aux 100 dernières pages après avoir lu le premier chapitre.
La lecture n'est pas désagréable mais on a l'impression de ne pas avancer ce qui empêche de la rendre agréable.

Donc, si les personnages principaux étaient un peu plus finis, si les secondaires faisaient autre chose que de la figuration et si le méchant avait un peu plus de personnalité il y aurait moyen d'en faire une histoire de fantasy plutôt correcte.
Pour moi cette histoire, comme elle est à l'heure actuelle, n'est pas terminée. Certains chapitres mériteraient d'être retravaillés et le quotient sympathie de beaucoup de personnages d'être augmenté.
Et bien sur les fautes d'être corrigées (moins que dans d'autres romans auto-édités mais trop quand même).

Quelques détails qu'il n'était pas forcément utile de relever mais qui m'ont fait tiquer :
Qui a ferré Proteegasth, le centaure ? Et pourquoi ? Il vit dans la  foret, c'est un peu inutile.
P78. « Les petits sauvages sont-ils végétariens ou cannibales ? » Vu qu'ils ne sont de toutes façons pas humain le fait d'en manger ne ferait pas d'eux des cannibales mais juste des carnivores/omnivores. Et même en ne mangeant pas d'humains ils n'en sont pas pour autant végétariens puisqu'ils peuvent très bien chasser ou pécher des animaux.
Mais là c'est la chieuse en moi qui parle. 

Points forts : Une mythologie sympa, un scénario pas si mauvais bien que non abouti.
Points faibles : Trop peu d'action, personnages pas attachants, sexisme ordinaire.
Nombres de tomes : 2 pour l'instant. Un troisième (une préquelle ?) est en cours d'écriture.

14 octobre 2015

La visite curieuse et secrète - David Wahl

la visite curieuse et secreteQuatrième de couverture : « Lecteur, si tu choisis d’ouvrir ce livre, tu y verras me tenant compagnie et me chauffant la jambe, un manchot, royal qui plus est. Comme un être humain il possède un prénom, connu d’un petit cercle de privilégiés. Il s’appelle Dominique. Dominique le manchot. Tu apprendras bientôt, au cours de ces pages, la cause de ce prénom ainsi que sa surprenante histoire. »
D’où vient la haine que les hommes ont longtemps portée aux manchots ? Sait-on que ces derniers ont bien failli disparaître dans d’horribles circonstances ? Et que cherchons-nous par delà les flots, alors que nous savons à peine nager ?  La Visite curieuse et secrète enquête sur le mystérieux lien qui semble rattacher l’homme à l’océan. Des légendes ancestrales aux dernières et invraisemblables découvertes scientifiques, pour la plupart encore confidentielles, une navigation jusqu’aux frontières du monde connu se déploie au fil des pages.
Un essai drôlatique, sérieux, commis par un esprit plein de malice, dans la veine de son précédent ouvrage le Traité de la boule de cristal.

Et moi, j'en pense quoi ? S'il y une chose que j'aime dans les opérations Masse Critique c'est le fait que je reçois à chaque fois des livres que je n'aurais probablement jamais ouvert sans ça. Et jusqu'à présent il s'est toujours agi de découvertes vraiment sympa.
Jusqu'à ce livre ?
Hmm, non, ce serait trop simple de le résumer ainsi.
Que dire de cette lecture ? Je suis partagée comme rarement je l'ai été.

La lecture de ce petit livre est intéressante, vraiment, tantôt on s'étonne, tantôt on s'amuse... et tantôt on est abasourdi par tant de stupidité...

Bon, sincèrement, les histoires racontées dans ce livre sont surprenantes et pour la plupart vraiment passionnantes. Bien que souvent pessimistes, montrant à quel point l'Homme a souvent été néfaste aux animaux et à la nature au court de l'Histoire, et on aurait presque pu le prendre pour un traité en faveur de ces derniers si seulement la conclusion avait été à la hauteur du reste de l'ouvrage.
Mais terminer un tel pamphlet par "Un jour un homme fit cuire sa viande et grâce à ça nous nous sommes hissé au dessus des autres espèces et sommes devenus plus intelligents qu'elles", franchement ? Déjà c'est un raccourcit idiot, très potentiellement faux et qui ne fait absolument pas l'unanimité parmi les spécialistes mais en plus ça fait planer un sacré doute sur l'ensemble des anecdotes compilées avant ça. Si l'auteur a aussi mal interprété toutes les histoires dont il parle il ne reste finalement pas grand chose à garder dans tout ce qui fut dit dans ces 107 pages.

Dés le départ l'auteur nous demande de le croire sur paroles, il nous prévient que ce sera parfois compliqué mais nous promet de ne nous raconter que la vérité et, grâce à sa plume agréable, moi j'ai eu bien envie de le croire. En plus les histoires qu'il conte sont incroyables et ça fait quelque chose (tantôt positivement, tantôt négativement) de penser qu'elles sont vraies.
Oui, mais !
Oui, mais cette conclusion loufoque, spéciste et absurde vient tout remettre en question.

Du coup j'ai vérifié une partie des autres infos disponible et elles semblent grosso modo correctes.
Pas de quoi en faire tout un fromage donc ? Mouais, je reste quand même très déçue par la conclusion de ce bouquin, qui est tout de même un peu plus développée que la ligne que j'ai résumée plus haut mais que je me vois mal recopier dans son intégralité, ne serait ce que par respect.
J'aurais pu lui mettre quatre étoiles, j'aurais voulu lui mettre quatre étoiles en fait, mais il devra s'en contenter de trois.

Au niveau de l'édition en elle même le papier aurait mérité un grammage un chouilla supérieur. ici on voit la page suivante en transparence et ce n'est pas très agréable. Sinon le format carré et la mise en page donnent un cachet plutôt agréable.

Je terminerais en remerciant Babelio et les Éditions Riveneuve pour cette découverte.

Points forts : J'aime les histoires insolites, en particulier quand elles sont vraies. Le format carré qui change et donne l'impression d'avoir un livre spécial en main.
Points faibles : La conclusion gache tout.
Nombres de tomes : 1

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4 octobre 2015

J'ai lu quoi en septembre ? 1 mois 1000 pages

Salut Internet !
Je suis un peu en retard pour la récap du mois mais la voilà.

Elle n'est pas très grosse par rapport à certains mois, vous allez voir.

BD :
Les Nombrils t7 (52p) : Avis dispo ici

Manga :
Sakamoto, pour vous servir ! t2 (192p) : Clairement dans la lignée du premier tome mais en mieux. On ne sait toujours pas grand chose à propos de Sakamoto mais ses réactions deviennent plus humaines, moins énervantes. Sa nouvelle amitié avec Kubota joue beaucoup là dedans à mon avis, il le soutient, s’énerve quand on lui fait du mal, on le sent moins détaché que dans le premier tome, ce qui le rend plus attachant. Il y aura donc un troisième tome pour moi.
Lady and the butler t1 (192p) : Relecture pour vous en faire un article complet. Sauf que j'ai mis plus d'un mois pour le lire tellement c'est mauvais... Le seul point positif c'est que l'accroche de mon article est toute trouvée.
Plum t3 (224p) : Plum est clairement trop intelligente pour un chat. Elle est mignonne et attachante mais elle réfléchit trop. Nous ne sommes plus vraiment ici dans une histoire qui peut prétendre s'inspirer de faits réels (ou alors j'ai toujours eu des chats particulièrement débiles) mais c'est ce qui amène des situations insolites, improbables, loufoques et qui rend finalement ce manga si addictif. Je ne suis pas une grosse addict des chats mais ce titre me parle, y a pas photo.
Bride Stories t7 (192p) : Avis à venir bientôt
Le requiem du roi des roses t1 et 2 (192 et 192p) : Avis à venir très très bientôt (déjà en ligne sur Yatta)
La confrérie des lions blancs t1 (180p): Avis à venir bientôt
Mes petits plats faciles by Hana t2 (224p): J'ai trouvé ce tome moins lourd en jeux de mots que le premier. On s'attarde un peu plus sur l'histoire de Hana hors cuisine ce qui est plutôt bien sympa. Les recettes ont toujours l'air orgasmique dans sa bouche bien que je n'en ai pas vu tant que ça que j'avais envie d'adapter. Ce tome se termine sur une sorte de plotwist (relativement énorme vu le niveau moyen d’intrigue dans ce manga mais honnêtement pas de quoi vous empêcher de dormir en attendant la suite). Du coup j’espère qu'un tome 3 est en préparation, sinon c'était vraiment pas la peine d'amener ça à dix pages de la fin. Encore une fois je pense que ce manga est à conseiller essentiellement aux gens qui cherchent des idées de recettes parce que l'histoire en elle même, bah, il n'y en a pas vraiment en fait.
Donc ça ce laisse lire amis je n'irais pas jusqu'à le classer parmi mes coups de cœur.
Assassination classroom t4 (192p) :  Ohohoh ! Un nouvel élève arrive dans la classe E et est de toute évidence bien plus préparé à sa mission que tout ses camarades. Les révélations concernant son identité vont faire un choc à tout nos protagonistes mais sera t-il plus efficace qu'eux ? Un tome sympa qui réussi une fois encore à ce que l'histoire ne tourne pas trop en rond. Les dessins quand à eux ne sont pas vraiment fantastiques et même parfois un peu raide, du coup c'est effectivement une bonne chose que l'histoire arrive à se renouveler pour de ne pas perdre l'attention des lecteurs (ou en tout cas la mienne).

Romans:
Le mystère de la chambre jaune (308p) : Avis à venir.
Une étoile sur le sapin (348p) : Avis à venir
Le joueur d’échec (128p) : Oui, je revisite mes classiques ! Ce livre était dans ma PAL depuis que j'avais vu le Grand Budapest Hôtel et d'une certaine façon, oui, j'ai retrouvé un peu du film dans cette histoire. L'histoire dans l'histoire est surprenante et jamais partie d’Échec ne m'aura semblé plus intrigante et addictive que celle là. Je m'en vais ajouter d'autres titres de Zweig à ma PAL d'ici peu.

Bon, assez peu de lecture ce mois ci tout compte fait, je me demande si mon quotas de pages est atteint...
2616. Bon ben c'est raté, j'avais misé sur 3000... Tant pis.
Je repart sur 2500 en octobre du coup, ça ça devrait le faire.

lectsept2015

N'oubliez pas que vous pouvez retrouver tous mes avis sur Babelio en temps réel (ou à peu près), en tout cas sans devoir attendre la fin du mois. (Aussi, n'hésitez pas à m'ajouter en ami si vous avez un compte, ça me fera plaisir de vous accepter !)
Et si vous souhaitez nous rejoindre pour le challenge 1 mois - 1000 pages sur FB c'est par ici que ça ce passe.

6 septembre 2015

Les Nombrils tome 7 Un bonheur presque parfait - Delaf et Dubuc

Les Nombrils T7Quatrième de couverture : Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin (!) à son insupportable grande soeur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d'été lui permet d'afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins. Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant.Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n'est pas un garçon : son groupe de musique vient d'être signé par un gros producteur, et son seul léger souci est de remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l'été (et du tome 6).Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments.Heureusement qu'il reste l'amitié... 

 

Et moi, j'en pense quoi ? Les personnages ont tellement évolués depuis le premier tome !

Le moins que l'on puisse dire c'est que dans celui ci les auteurs ont décidés de leur en faire baver un max. Karine, Vicky et Jenny vont être confrontées à une montagne de questionnements et de problèmes en devenir.

Elles ont toutes bien mûrit, enfin, certaines plus que d'autres me direz vous si vous avez lu ce tome et les précédents.
Les premiers tomes se contentaient de faire du gags, de poser des personnages qui manquaient encore un peu de fond et qui étaient là avant tout pour nous divertir. Puis, les tomes passant, tout ces personnages se sont construits, ont développé de vraies personnalités, sont devenus plus complexes, plus fort. Et aujourd'hui, bien que toujours estampillée jeunesse, (qui ne rime pas toujours avec qualité bien que ce soit de plus en plus le cas) cette BD nous offre une histoire actuelle, sincère et passionnante avec des héroïnes auxquelles on s'attache toujours plus et que l'on espère voir prendre les bonnes décisions. Mais les bonnes décisions quelles sont-elles ? Il est bien souvent difficile de les dissocier des mauvaises, pour nous comme pour elles, et c'est probablement ce qui les rend ça plus attachantes.

En seulement 7 tomes cette BD à réussi là où d'autres échouent en une vingtaine. Elle a su avancer avec son temps et n’a pas figé ses héroïnes. Elle les a laissées s’affirmer, grandir, évoluer, et rien que pour ça je vous invite très chaudement à lire le tome 7 des Nombrils (bon, et peut-être le tome 6 juste avant) et ce même si les 2-3 premiers tomes ne vous avaient pas plus parlé que ça.

 

Points forts : L'évolution des personnages. Le plaisir de chercher les petits gags accessoires laissés par le dessinateur dans l'arrière plan (et il y en a beaucoup !).
Points faibles : La situation se dégrade pour nos héroïnes à un tel point que l'on pourrait presque s'attendre à ce que le prochain tome ne soit pas classé en divertissement enfant/ado... Mais je suis sure que les auteur.e.s vont trouver le moyen de redresser la situation l'année prochaine. Cela dit, entre la fin de cette série, de Tamara et de Mélusine c'est à ce demander ce qui rend les bédéistes si moroses cette année... 
Nombres de tomes : Le tome 7 vient de sortir. Série en cours.

9 juillet 2015

Les enfants perdus de Saint Félix - Yves Desmazes

saint felixQuatrième de couverture : La découverte du corps d'une religieuse espagnole assassinée au pied des ruines de l'abbaye Saint-Félix de Monceau sonne le branle-bas de combat au sein du SRPJ de Montpellier. L'enquête est confiée à Kevin Normand, flic et membre de la confrérie des pénitents blancs. L'officier s'intéresse alors à la vie tumultueuse de l'ancienne responsable d'une maternité, mise en accusation par des juges espagnols pour enlèvement d'enfants. Pourquoi la soeur avait-elle souhaité se recueillir devant les murs de celle qui fut, au XIVe siècle, une importante abbaye de moniales ? Et pourquoi, en l'an 1332, l'évêque de Maguelone avait-il demandé à un chanoine d'y mener des investigations ? Que s'était-il donc passé à cette époque ? Existe-t-il un lien entre ces deux affaires et quels en sont les enjeux ? Assisté de son amie Charlotte, journaliste, et de ses coéquipiers, le chef de groupe de la brigade criminelle ne se doute pas que cette enquête le conduira, au péril de sa vie, à de bouleversantes révélations sur sa propre personne.

Ce que j'en ai pensé : L'histoire se passe dans deux époques à la fois, de nos jours et en 1332. Ma préférence va clairement à celle de 1332. Le lien entre les deux est très très indirect, ne vous attendez pas à ce que les actions des acteur.trice.s de jadis influent sur celles de celleux d'aujourd'hui.
D'ailleurs, les transitions entre les deux époques ne sont pas toujours faites au bon moment, le fait de nous laisser sur un suspense, même petit, à presque chaque transition devient rapidement assez lourd. C'est certes une façon de faire assez habituelle mais je l'ai ressentie trop maladroite.

Les personnages sont bourrés de défauts mais au lieu de les rendre plus humain et accessible ça aurait plutôt tendance à en faire des êtres insupportables.
Le chanoine Firmin Baldit a relativement raison sur bien des points mais sa misogynie et son arrogance lui font perdre beaucoup de points de sympathie. Presque à chaque fois qu'on arrive enfin a oublier qu'au fond c'est loin d'être un type cool et qu'on se met à espérer qu'il puisse mener à bien sa mission il sort une nouvelle réplique désobligeante à souhait.
Kévin Normand, le flic chargé de l'affaire se déroulant à notre époque, a une personnalité qui m'a assez vite gonflée aussi, ses petits secrets, son refus systématique de se livrer, il y a un moment où ça lasse. On a l'impression qu'il ne fait pas confiance à sa copine alors qu'il a quand même quitté sa vie de cureton pour elle. On pourrait s'imaginer qu'elle est la personne sur qui il sait qu'il peut compter, non? Et encore que si ça évoluait au fil des pages je pense que ça passerait plutôt bien mais il ne semble pas avoir changé d'un pouce à ce sujet entre la première et la dernière page, et rien ne laisse supposer que ce changement est ou sera bientôt en cours.

L'histoire en elle même est en revanche très réaliste dans le sens où il n'y a pas de gentil, pas de héros, même pas de bien en fait. Le problème c'est qu'il est du coup assez difficile de se ranger du coté de quelqu'un. Illes ont tou.te.s leur torts et leurs raisons, ce qui en règle générale est plutôt une chose que j'apprécie mais là, et je ne sais pas pourquoi, la balance a plutôt eu tendance à pencher majoritairement du coté des défauts pour tout le monde.
La chose que, d'après moi, cette lecture tente de nous inculquer c'est qu'il ne faut être ni trop innocent ni trop gentil, au risque de se faire bien baiser. Ce n'est pas franchement une morale hyper joyeuse. Bon, c'était peut-être le but de l'auteur, hein, mais c'est un peu frustrant et surtout je n'ai malgré tout pas l'impression que ce soit la morale qu'il ait voulu donner.

D'ailleurs ça m’amène à un autre point, la fin.
Sans vraiment la spoiler (mais un peu quand même, donc ne lisez pas si vous pensez lire ce livre un jour)  je pourrais simplement dire que je ne l'ai pas aimée mais je vais aller un peu plus loin.
L'auteur est un ancien flic, et si j'en crois ce roman, être flic c'est frustrant. L’enquête n'est nullement terminée à la fin du roman. Alors oui le méchant est mis hors d'état de nuire dans une des époques, mais ses complices et surtout sa hiérarchie n'ont absolument pas à s'en faire. Des informations importantes ont été révélées mais, comme dans le vrai monde, les hauts placés ne risquent strictement rien. Dans l'autre époque  j'ai un peu eu l'impression que l'auteur a pris la justice, la gonflée comme un ballon de baudruche et nous l'a agitée sous le nez, nous montrant à quel point elle était devenue grosse et dure, puis nous a retourné brutalement et nous l'a enfoncée méchamment dans le fion en ricanant. (Penser à changer cette métaphore avant de publier la critique sur Babelio...).
Avoir travaillé dans la police peut-être un avantage pour un auteur, pour aider les lecteurs à comprendre comment une enquête se passe réellement ou encore pour apporter un cachet plus réaliste à l'histoire mais ici je dirais qu'il s'agit du plus gros défaut de cet écrivain. A vouloir être trop réaliste on en oublie qu'une bonne histoire à souvent besoin de se nourrir d'un peu d'imaginaire.
Vouloir nous montrer que le monde est injuste est une ligne éditoriale comme une autre mais je trouve que ça se marie assez mal avec une enquête policière. Quand je lis un thriller j’espère avoir droit à une fin, elle peut être bonne ou mauvaise, ça n'est pas le plus important, mais elle doit être là. Si je veux voir la justice faire n'importe quoi, les méchants s'en sortir et les flics faire une dépression j'ouvre un journal, pas un roman.

Je ne peux pas classer ce roman dans les flops complet parce qu'il n'est pas non plus désagréable à lire, mais il a, à mon avis, de trop gros défauts pour me laisser un souvenir sympathique.

Points forts :  Soulève un fait d'actualité dont on a finalement assez peu entendu parler (les nourrissons volés en Espagne) et, bien qu'il s'agisse d'une fiction, on sent qu'il y a eu un gros travail de recherches.
Points faibles : L'alternance d'une époque à l'autre n'est pas super bien gérée, elle frustre plus qu'elle n’attise l’intérêt. La personnalité des personnages. La conclusion.
Nombres de tomes : Un

Merci à Babelio et aux Éditions TDO qui m'ont permis de recevoir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

2 juillet 2015

J'ai lu quoi en juin ? -1 mois 1000 pages-

BD :
Cédric t21 (48p) : Il y avait longtemps que je n'avais plus lu un Cédric. Celui ci n'est pas mal même s'il arrive qu'on tourne un peu en rond par moment.
Le petit Spirou Présente, Prof de calcul et de gym (32 et 48p) : Comme je le devinais/craignais se sont loin d'être de bons albums. Un peu de Mademoiselle Chiffre ou Mr Mégot par ci par là dans un album normal ça passe, même très bien dans la majorité des cas, mais des compiles comme ça, à part à faire du fric sur le dos des consommateurs je ne vois pas du tout l’intérêt, il y a overdose. En plus, mais ça c'est un avis on ne peut plus subjectif (enfin, comme d'hab quoi), il ne s'agit vraiment pas d'un best of. J'ai à peine esquissé un ou deux sourires, alors qu'à la base j'aime beaucoup le Petit Spirou.
Léonard t22 (48p) : Pas le meilleur des tomes. Le concept s’essoufflerait-il ?
Kid Paddle t6 et 10 (2x48p) : Un Kid au top de sa forme. Ça fait plaisir de voir que certaines valeurs ne s'émoussent pas.
Game Over : Je ne le compte pas pour les pages étant donné qu'il n'y a pas une seule ligne de texte. C'est le premier que j’achète, en général je me contente des gags du petit barbare présent dans Kid Paddle, mais même sans texte c'est sympa et pas du tout répétitif. Et très prisé par les gosses qui ont la flemme de faire travailler leur petit cerveau, aussi. 
 
Mangas :
Magdala Alchemist t2 (192p) : Un tome un peu confus, j'aurais probablement du relire le premier avant. La petite nonne a révélé son incroyable secret, elle et les deux alchimistes ont échappés à la mort ainsi qu'à la poursuite des inquisiteurs et finalement je n'ai pas bien compris pourquoi ni comment... Du coup j'ai un peu décroché. Je pense que je relirais les deux tomes à la suite dans quelques mois et que je verrais à ce moment là si je continue la série ou non.
Assassination classroom t3 (192p) : Plusieurs nouveaux personnages font leur apparition et finalement on voit assez peu le prof dans ce tome. Je ne suis pas franchement fan du dernier arrivé mais c'était déjà le cas pour le premier nouvel élève et Madame Pouffe, or je les trouve tout comptes fait plutôt cool, donc tout peut encore changer.
Otomen t2 (192p) : L'histoire avance doucement. C'est une série distrayante mais sans plus en ce qui me concerne. J’achèterais peut-être les autres tomes plus tard, les mois où vraiment les nouveautés ne me feront pas de l’œil.
Ikkyu t1 (304p) : Série un peu difficile à approcher parce qu'on reçoit vraiment beaucoup d'infos en assez peu de temps. Ça se passe courant d'une période de l'Histoire japonaise où je n'ai strictement aucune idée de ce qu'il s'est passé (1300). L'écriture n'est pas toujours très lisible et franchement ça n'aide pas. C'est un manga assez vieux (1996 pour l'édition fr) et ça se sent. Cela dit l'histoire est intéressante, elle retrace la vie d'un bâtard impérial devenu moine et qui tente, autant que faire ce peu, d’œuvrer pour le bien. Je pressens en revanche que je vais avoir du mal à trouver le tome 2.
Le maître des livres t4 (190p) : On en apprend plus sur les personnages, les sentiments de certains s'affirment même s'il risque de se passer un paquet de tomes avant que la série ne verse trop dans le sentimentalisme (et heureusement en fait). Par contre le début d'intrigue entamé dans le tome 3 (ou 2 ?) passe complètement à la trappe.
Joker Danny t1 (160p) : Critique dispo ici.
La fille de la plage t1 (208p)  : Critique à venir.
Roji t1 (192p)  : Un mignon petit tome pas franchement mémorable mais agréable à parcourir qui nous emmène sur les traces d'une bandes d'enfants auxquels il arrive parfois des choses un brin surnaturelles mais qui s'inventent surtout beaucoup d'histoires. La fin laisse néanmoins présager un arc narratif plus orienté extraordinaire. Ce qui est une très bonne chose d'après moi.
Kamakura Diary t1 (192p) : Un premier tome vraiment sympa et doux. La première partie se concentre sur la vie des trois soeurs ainées alors que la seconde se focalise complètement sur la quatrième. Je n'attendais rien de ce manga vu que je ne le connaissais même pas avant de l'acheter mais c'est une très belle surprise.

Romans :
Dem et Sven (458p) : Critique dispo ici.
Entre ombre et lumière (262p) : Critique dispo ici.
Les enfants perdus de Saint-Félix (360p) : Critique dispo ici.
Lou (19p) : Une nouvelle très courte, sympa mais pas hyper mémorable.

Autres :
Fromages Vegan (72p) : Les recettes que j'ai testées sont vraiment bonnes, à ce niveau là le livre aurait mérité 5/5, mais elles demandent toutes beaucoup d’ingrédients, ce qui revient parfois un peu cher, et sont assez contraignantes.
Les recettes de ce livre ne me semblent pas vraiment accessible à tout un chacun. Beaucoup me font envie mais leur préparation me démotive aussi sec, je leur préfère régulièrement d'autres recettes, plus simple, trouvées sur le net...  
Cela dit, je le répète, celles que j'ai eu le courage de tester sont vraiment délicieuses.
Livre à peut-être réserver à celleux qui déjà à la base aiment passer des heures en cuisine. 

Prévisions pour juillet :
La fille de la plage t2
Fight Girl t19
Innocent t3
Le requiem du roi des roses t2
Le mystère de la chambre jaune (sérieux, j'aurais bientôt oublié qui est la victime, ça fait tellement longtemps que je l'ai commencé...)

Et voilà, 3265 pages en juin sur un pronostic de 3000.
Je vais juste repartir sur 2000 en juillet parce que... ben, parce que c'est juillet, c'est tout.

 

lectJUIN15

Pour nous rejoindre pour 1 mois 1000 pages il vous faudra ce mois ci faire preuve d'un peu de débrouillardise parce que mon PC fait la grève de Fakebook (entre autres). Mais bon le groupe n'est vraiment pas difficile à trouver, je vous fais confiance pour y parvenir tout.e seul.e

 

 

 

25 juin 2015

Entre Ombre et Lumière - Paul G Sergeant

entre ombre et lumiereQuatrième de couverture : De tout temps, à tous les niveaux socioprofessionnels, l'homme ne vise qu'un seul but : celui d'être reconnu, considéré, respecté. Dans le monde de l'audiovisuel, et notamment dans le monde de la télévision, ce principe a du mal à se concrétiser ; car deux mondes s'affrontent, involontairement ou consciemment : le monde de ceux qui travaillent dans la lumière et celui de ceux qui travaillent dans l'ombre, le monde de ceux qui récoltent tous les avantages et privilèges et celui de ceux qui ne récupèrent que des miettes de la gloire ou pire encore mépris et déconsidération. Des techniciens, faisant partie des gens de l'ombre ayant longtemps évolué dans le monde télévisuel avec plus ou moins de succès, ressentent ce phénomène. Malgré leur expérience, ils sont toujours confrontés à cette lutte interne. Ils vivent ou subissent toujours rêves, désillusions, humiliations, stress, angoisse, aux dépens de leur vie privée et de leur épanouissement personnel. Certains acceptent cela sans réagir, d'autres le vivent mal. Dans ce monde replié sur son nombril, une série de crimes inexpliqués, car apparemment sans mobile, va être perpétrée. L'enquête, qui en découlera, va déterminer le lien entre tous ces crimes. Découvrirons-nous l'auteur de ces assassinats ?

Ce que j'en ai pensé :  J'ai trouvé la première partie trop longue et, probablement à cause de leurs métiers très semblable pour la néophyte que je suis, j'ai longtemps confondu les personnages. Il y a aussi beaucoup de passages pas super utiles dans cette première moitié. Bon, ils nous permettent de saisir comment se déroule un direct, un montage, etc, donc ils ne sont pas totalement inutiles non plus mais le fait qu'ils ne soient pas relié à l'intrigue principale et qu'ils soient si nombreux est un peu dérangeant.
Cela dit, une fois que l'histoire commence réellement, avec le premier meurtre, la lecture devient plus rapide, plus fluide et donc plus intéressante.

Le langage très 90 est vraiment parfait, il permet de s'immerger totalement dans l'époque. Les blagues pourries entre les personnages, les références, les réactions, toutes ces choses sont parfaitement encrées dans l'époque où se déroulent les fait. C'est pour moi le point le plus positif du roman.
On imagine sans difficulté les habits, la déco, voir même les rues, et ce coté rétro-ringard apporte un cachet tout particulier à l'histoire.

Les discussions entre les différents protagonistes aussi sont très bonnes, on y croit sans avoir à se forcer (chose que l'on voit hélas trop peu souvent en auto édition).

Jusqu'au bout je n'ai pas eu vraiment d'idée sur l'identité du meurtrier. Bon, la logique me disait qu'il devait faire partie des personnages que l'on suivaient mais rien chez eux ne m’incitais sérieusement à en suspecter un plus que les autres.
Par contre, le fait d'ignorer qui était le meurtrier ainsi que ses motivations jusqu'à un stade avancé m'a empêché d'avoir beaucoup de compassion pour lui, ou plutôt de trouver des excuses, des raisons valables à ses actes. J'ignore si  le but était que l'on soit du coté de la police ou de l'assassin mais au vu du résumé, de l'intro ou même de l'orientation générale de l'histoire j'ai tendance à penser que c'est vers ce dernier que notre cœur est censé pencher, or ce n'est qu'à moitié le cas. On manque d'attachement à son sujet, de connaissance de son passé pour vraiment l'aimer.
Bon, on comprend ses raisons, hein, mais personnellement j'aurais voulu en savoir plus sur lui, sur ce qui se passe dans sa tête.

Points forts : Pour y avoir grandit les années 90 ne sont vraiment pas parmi mes préférées, or tout suinte nineties dans ce roman. C'était bien partit pour être un point négatif. Et puis finalement c'est tellement bien fait, tellement bien décrit, que c'est devenu la plus grosse qualité de ce titre.
Points faibles : La lenteur du début. Les problèmes que peuvent rencontrer les intermittents n'évoluant pas sur le devant de la scène sont mis en lumière  d'une façon qui, de prime abord, peut sembler un peu trop téléphonée, les méchantes  « stars » qui traitent mal le personnel face aux gentils assistants qui ne veulent qu'être reconnu pour leurs qualités. Mais au bout du compte les méchants se transforment en victimes traquées par un « petit » pas si gentil ni droit dans ses bottes, ce qui équilibre un peu le tout et fait oublier l'impression mi figue mi raisin du début.
Nombres de tomes : Un

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