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Ce que Kobaitchi raconte
5 août 2015

Fang code. Ou quand je rêve de crocs [Rêve]

Le tintement de la sonnette retentit et je jette un œil à l'horloge au mur, 3h du matin, ce n'est décemment pas une heure pour déranger les gens, heureusement je ne suis pas encore au lit.
A la porte je découvre un jeune messager, il me remet un petit colis en carton en me demandant de ne pas tarder à l'ouvrir, ce qu'il contient est important. Je n'ai pas le temps de lui demander d'avantage d'explications qu'il s'enfuit en courant. L'air est froid et je suis en chaussettes, hors de question de lui courir après. Je referme donc la porte et retourne à mon espace de travail, juste quelques coussins par terre contre le mur et une table basse devant moi remplie de matériel d’écriture et de dessin.
Précautionneusement j'ouvre le carton et en sort une boite en métal vieillit. Quand j'en pivote le couvercle une feuille pliée en deux en tombe, je la ramasse et ce que j'y lit me glace l'échine. Miska a trouvé la solution qui permet de craquer le code, celle qu'ils veulent, celle que tous veulent. Et quand il en auront vent elle sera en danger ce qui explique pourquoi elle me transmet ses précieuses notes, il faut les mettre à l'abri dans un lieu sur pour que l'élu puisse s'en servit quand le moment sera venu.

Mon instinct me dit de partir sur le champ et de cacher la boite sans plus attendre. Mais la curiosité me rattrape, ce code on le cherche depuis si longtemps, je veux voir à quoi il ressemble. Si les vampires apprennent qu'elle l'a trouvé ses jours seront comptés et si, malgré mes efforts pour la cacher, la boite était retrouvée par eux plutôt que par l'élu... plus rien ni personne ne pourrait rien pour nous. Je dois mémoriser le code, je dois être capable de le transmettre oralement, au moins en partie. J'ouvre alors la boite et y découvre tout un tas de feuillets remplis d'une écriture fine et serrée.
Les premières pages sont adressées à sa fille, mon amie semble penser qu'elle pourrait être l'élue. Je me contente de survoler ces pages à la recherche de mots clefs importants et les repose dans la boite, ce qu'elles contiennent ne me regarde pas. Le reste est plus technique, plus utile, très vite je me retrouve cernée de feuilles de papier tout autour de moi, ce qu'elles contiennent est incroyable, Miska n'a rien laissé au hasard, avec ce code nous pouvons gagner, même contre eux.
Absorbée par la découverte de mon amie je ne vois pas les heures s'écouler ni la fatigue me gagner. Quand enfin je sens mes dernières forces me quitter j'ai à peine le temps de ressembler les feuillets sous mes coussins en me promettant de les mettre à l'abri dés le lendemain.
C'est donc sur l'un des plus gros trésors que l'humanité n'ai jamais possédé que je m’effondre et sombre dans un sommeil réparateur.

Pourtant à peine quelques heures plus tard je suis réveillée par des voix qui n'ont rien à faire chez moi. Sans ouvrir les yeux je les écoute et découvre sans difficulté mais un peu estomaquée qu'il s'agit de vampires. Ils sont entrés sans y avoir été invités mais m'ont tout de même laissée finir ma nuit. On ne s'improvise pas gentleman.
Discrètement j'ouvre un œil et observe ces inconnus qui évoluent librement chez moi. L'un d'eux trône assis dans un fauteuil au fond de la pièce, il se dégage de lui une aura de force et de souveraineté, à coup sur il s'agit du chef. Deux autres individus à l'air un peu imbéciles se disputent une chose qu'ils viennent de sortir du frigo et... merde ! Un quatrième est assis en tailleur sur ma droite, les yeux rivés sur moi. Nos regards se croisent et, bien qu'il se contienne, je l'entend gronder. En un battement de cils il se retrouve planté devant moi, debout. J'ouvre les deux yeux pour le regarder mieux et me redresse sur mon séant, ce qui m'évite un coup de pieds dans les côtes pour m'inciter à me dépêcher, j'en suis certaine.
- Débout ! ordonne t-il de sa voix de basse.
Je ressens tout le mépris qu'il a pour les humains dans la façon qu'il a de prononcer cette simple injonction et, alors que j'hésite sur la marche à suivre ensuite, obéir ou lui répondre, je laisse mon regard glisser sur la table basse. Un désordre sans nom y règne, exactement comme je l'ai laissé avant de m'endormir, au moins n'y ont-ils pas touché. Seulement mon cœur fait un bon quand je remarque que j'y ai laissé trainer plusieurs feuillets. S'il les remarque je suis foutue, tout les gens qui les ont eu en mains sont foutus. Sans me laisser le temps de réfléchir je décide d'agir.
- Minute. J’allonge le torse et le bras et attrape un carnet de croquis et un crayon sur la table. Et puis qu'est-ce-que vous foutez chez m-
Je n'ai ni le temps de me rassoir correctement ni de terminer ma phrase que le vampire m’attrape par le col et me redresse sur mes pieds.
- C'est quoi ça ? me crache t-il au visage en m'arrachant le carnet des mains.
- Un carnet de croquis. Je veux noter le rêve que j'ai fait pour pas l'oublier.
Je me force à ne pas détacher mes yeux des siens, si je cille un quart de seconde il pourrait comprendre que je bluffe. Au lieu de ça il retrousse brièvement les babines, ça l’exaspère de discuter avec ce qu'il considère comme étant juste du bétail et se retourne en direction du vampire assis dans mon fauteuil. La main toujours fermée sur l'encolure de mon pull il me traine dans son sillage, m'éloignant des précieux feuillets et nous approchant de celui qui s'affirme de plus en plus das mon esprit comme étant leur chef. Arrivé devant lui il me lâche enfin et , la tête baissée, tenant mon carnet à deux main devant lui, franchit seul le dernier mètre qui le sépare de son maitre.
- Elle a récupéré ça en se réveillant.
Le chef s'empare doucement du carnet et pose pour la première fois ses petits yeux sournois sur moi.
- Qu'est-ce ? sourit-il.
Je roule les yeux comme si la question était stupide et qu'elle m’exaspérait.
- Un bête carnet de croquis. Il sourit de plus belle.
- Nous allons voir ça.
Pendant quelques secondes qui se semblent durer une éternité il feuillette le carnet et à mesure qu'il s'approche de la dernière page son sourire se mue en une grimace. Finalement il me rend l'objet sèchement et reprend la parole, très posément.
- Nous cherchons une chose que nous pensons être en ta possession.
Que répondre ? Plus je bluffe et plus je prends le risque de déraper. Mais que puis-je faire d'autre de toutes façons ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez.
Il m'ausculte encore un instant puis soupire et fini par me faire comprendre d'un signe de la main que je peux disposer. Je n'ai qu'une envie, c'est récupérer les feuillets et les mettre en lieu sur mais bien évidement je ne peux pas le faire avec quatre vampires dans la maison. Je retourne donc simplement jusqu'aux coussins. Avant de m'assoir je dépose le carnet sur les feuilles restées sur la table, au moins ne sont-elles plus aussi visible.
Le vampire qui m'a accompagnée jusque là suis mon mouvement des yeux avant de me dévisager avec un air mauvais.
-Me rappelle plus de ce que voulais écrire avec vos conneries. me défend-je avant qu'il ne pose la question.  
Puis, je me laisse tomber, peut-être avec un peu trop d'entrait, sur les coussins et se faisant je libère deux autres feuilles qui étaient jusque là coincée en dessous. Je peste intérieurement, je suis vraiment trop bête. Je les ramasse et leur jette un œil comme si j'avais oublié de quoi il s'agissait. Le sous fifre s'approche rapidement de moi, il a vu les papiers lui aussi. De l'air que j’espère le plus exaspéré je les lui tend.
- De veilles notes. Tu veux vérifier ?
Il me montre les dents une nouvelle fois mais ça ne m'impressionne plus, il y a trop longtemps que nous cohabitons avec ces sangsues. Il fait un pas vers moi, s'il les prend il comprendra que je les mène en bateau et me tuera sur le champs, mais le dominant se lève et le houspille de quelques mots.
- Nous avons assez perdus de temps.
Accompagnant le geste à la parole il sort de chez moi et est bientôt rejoint par les trois autres vampires. Le temps que j'arrive également à la porte ils ont disparu.
Je laisse passer quelques minutes puis je rentre en fermant derrière moi.

La nuit suivante je recouvre la boite d'une couche de ciment que je sculpte grossièrement pour lui donner l'apparence d'une pierre et, sous la lune, je me met à creuser. Le code devra encore rester caché quelques temps, personne n'est actuellement apte à l’utiliser.

eric

J'en ai chié pour trouver une illustration adéquate mais là je suis fière de moi je dois dire.

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