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Ce que Kobaitchi raconte
histoire
8 décembre 2012

Calendrier de l'avent Jour 8 ; Li boûkète èmacralèye - Recette de crêpes Liègeoises de Noël

Aujourd'hui on va faire un truc qu'on fait rarement par ici, on va cuisiner!
Et on va cuisiner Liégeois!
Oui oui vous avez bien lu, et non on ne fera pas de boulette, il existe d'autres recettes typiquement liégeoises, comme les boûkètes.

Les quoi? Oui j'ai vu votre air surpris et un rien circonspect.
Alors les boûkètes c'est quoi? On pourrait dire que c'est une sorte de crêpes, mais un peu différente. Je pourrais vous en donner la recette originale mais on la trouve facilement sur des sites comme marmitons.org et surtout je crois qu'il existe autant de "versions originales" que de grands mères qui en cuisinaient tout les Noël. Donc au lieu de ça je vais vous partager notre recette, pas tout à fait comme les "vraies" mais que personnellement je trouve bien meilleure.
En fait (moment de confession ultime) je n'aime pas les vraies boûkètes... Trop fort gout de levure, trop d'alcool, trop pas à mon gout quoi.

Cette recette est donc plutôt une sorte d'hybride crêpe-boûkète. Mais je vous l'assure c'est délicieux.

  • Faites trempez une poignée de raisins secs dans un peu de rhum pendant 2 ou 3 heures.
  • Délayez 3 œufs (blancs battus en neige) dans 4 grandes cuillères de farines fermentante et 4 autres de farine de sarrasin.
  • Versez 1/2 litre de lait froid.
  • Aromatisez de sel (une pincée), cannelle ou vanille, mélangez pour obtenir une pâte homogène liquide puis ajoutez une cuillère à soupe d'huile d'olive.
  • Et enfin faites vos boûkètes comme vous feriez des crêpes. Ajoutez juste quelques raisins en plus quand vous mettez la pâte dans la poêle (pas forcément à chaque fois).

DSC_1100

Et si vous voulez que ça ne prenne pas 2 heures par pièce veillez à ne pas allumer la mauvaise plaque comme une certaine personne de ma connaissance...

En rapport avec ça il y a d'ailleurs un petit conte en wallon, l'histoire de la boûkète èmacralèye.
J'ai eu un peu de mal à la trouver mais c'est finalement chose faite grâce à Louis du blog Qu'en pensez vous.  D'ailleurs je profite de l'occasion pour le remercier.

Comme il n'avait que la version originale j'ai essayé de vous la traduire au mieux. Pas forcément littéralement mais du mieux que je le peux pour une meilleure compréhension.
Maintenant je ne dis pas non plus que l'histoire est passionnante hein, rien d'épique ni de fabuleux mais juste un petit conte liégeois sans prétention.

DSC_1109

LI BOÛKÈTE ÈMACRALÈYE

C'esteût l'nut' dè Noyé, li mame féve des boûkètes.
C'était la nuit de Noël, la mère faisait des boûkètes
Et tos les p'tits-èfants rassonlés dilé l'feû,
Et tous les petits enfants rassemblés devant le feu
Rin qu'a houmer l'odeur qui montéve dèl pêlète
Rien qu'à humer l'odeur qui montait de la poêle
Si sintî l'êwe al boke èt s'ralîtchî lès deûts.
Sentaient l'eau leur monter à la bouche et se reléchaient  les doigts.

Quand on costé dèl påsse èsteût djusse a l'îdèye,
Quand un coté de la pâte était juste à point
Li mame prindéve li pêle èt hoyève on p'tit pô,
La mère  prenait  la poêle et la secouait un petit peu.
Et puis houp, li boukète e l'êr féve ine dimèye
Et puis hop, la boùkète en l'air fit une pirouette
Åt dvins l'mitan dèl pêle ritournéve cou-z-å-hôt.
Et au milieu de la poêle se retrouvait cul vers le haut.

"Lèyi-me on pô sayî, brèya li p'tite Madjène,
"Laisse moi un peu essayer, brailla la petite Marie Jeanne.
Dji wadje del ritoûrner d'adreût dèi prumî côp.
Je parie que je vais  la retourner du premier coup.
Vos-alez vèyî, mame." Et vola nosse glawène
Vous allez voir mère" (NDT : En wallon on vouvoie tout le monde, on peut aussi tutoyer mais c'est très grossier). Et voilà notre gamine
Qui prind l'pêle a deûs mains, qui s'abahe on p'tit pô
Qui prend la poêle à deux mains, qui s'abaisse un petit peu

Et rouf ! di totes ses fwèces èle èvole li boukète
Et rouf! De toutes ses forces elle envole la boûkète
Ele l'èvola si bin, qu'èle n'a måy ritoumé
Elle l'envola si bien qu'elle n'est jamais retombée.
On qwèra tos costés, so l'årmå, podrî l'pwète
On chercha tout cotés, sous l'armoire, au dessus de la porte
On n'ritrova måy rin. Wice aveût-èle passé ?
On ne retrouva jamais rien. Où était-elle passée?

Tot l'monde s'èl dimindéve èt les k'mères di vinåve
Tout le monde se le demanda et les commères du quartier
Si racontît tot bas, al-nut, åtoû dès feu,
Se racontaient tout bas, la nuit, autour du feu
Qui c'esteût sûr li diâle qu'èsteut catchî d'zos l'tåve
Que c'était surement le diable qui s'était caché sous la table
Et qui l'aveût magnî sin fé ni eune ni deus...
Et qui l'avait mangé sans faire ni une ni deux...

L'iviér passa, l'osté ramina lès vèrdeûres
L'hiver passa, l'été ramena les verdures
Et lès fièsses di porotche ås djoyeûs cråmignons.
Et les fêtes de la paroisse aux les joyeux cramignons
Tot l'monde aveût dèdja roûvi ciste aventeûre,
Tout le monde avait déjà oublié cette aventure
Quand li mère d'a Madjène fa r'blanki sès plafonds.
Quand la mère de Marie Jeanne fit reblanchir ses plafonds

Vola don l'bwègne Colas, blankileû sins parèy
Voilà donc le borgne Colas, badigeonneur sans pareil
Qu'arive avou sès breûsses, sès håles èt sès sèyès.
Qui arrive avec ses brosses, ses échelles et ses seaux
I k'minça dè bodjî lès p'tites bardåh'rèyes
Il commença par enlever les petits objets encombrants
Qu'estî avå l'manèdje. I wèsta lès tåvlès
Qu'il y avait dans la maison. Il ôta les tableaux

Qui pindît so lès meûrs, puis montant so s'halète,
Qui pendaient sur les murs, puis montant sur l'escabeau
I d'pinda l'grand mureû qui hågnîve so l'djivå
Il décrocha le grand miroir qui s’étalait sur la cheminée
Et c'est podrî l'mureû qu'on r'trouva nosse boukète
Et c'est derrière le miroir qu'on retrouva notre boûkète
Qu'èsteû la d'pôy sî meûs, co pu deûre qu'on vî clå,
Qui était là depuis six mois, encore plus dure qu'un vieux clou,

Neûre come on cou d'chapê, reûdi èco pu qu'ine bâye,
Noire comme un cul de chapeau, encore plus raide qu'une quille,
Frisêye come ine vèye catche, èt d'zeûr di tot çoula,
Grêlée comme une vieille poire, et en plus de tout cela,
Tote coviète di strons d'moke èt tèlemint tchamossèye
Toute couverte de cacas de mouches et tellement moisie,
Qu'èle aveût dès poyèdjes co pé qu'in angora.
Qu'elle avait des poils encore pire qu'un angora.

Merci à Louis de nouveau, pour les quelques améliorations qu'il a apporté à ma traduction.

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14 août 2012

Tatie Kob tu nous racontes une histoire?

Me revoilà =)
Enfin j’espère.

Il y a longtemps que je ne vous ai plus raconté d'histoire je crois, et comme je viens de participer à un swap où l'on recevait des consignes avec lesquelles on devait composer pour écrire une petite histoire je vais vous la partager.

J'ai mis les consignes après l'histoire, pour ne pas vous spoiler.

Mon histoire a plus au moins à une personne, ma swapée ^^ Je ne sais pas si beaucoup auront le courage de la lire, elle est assez longue, mais si vous le faites j'aimerais, comme d'habitude quoi, vos avis.
J'ai aussi un peu l'impression de m'être précipitée sur la fin, mais j'étais vraiment à la bourre pour rendre le travail. En fait j'aurais bien vu l'histoire continuer encore quelques cinquante pages... Ce sera pour une autre fois ;)
Allez bonne lecture aux courageux.

 


Ce matin là le vent était un peu froid, il faut dire que l'hiver n'était plus très loin, bientôt il serait aux portes de la ville et tous ses habitants entreraient dans une période longue d’au moins 3 mois où ils n'auraient plus aucun contact avec l’extérieur.
C’est que l'hiver était rude sur les Terres D'Orieux, et si le roi qui régnait là 4 siècles avant la révolte avait donné l'ordre à  son peuple de rester cloitré pendant les mois les plus froid, c'était pour éviter que la tempête qui faisait rage presque sans interruption à cette époque de l'année n'emporte encore nombre de citoyen trop braves ou trop fous pour s'aventurer en son sein.
Aujourd'hui en revanche, et ce depuis presque quatorze ans, de roi et de noblesse il ne restait rien. Quelques révolutionnaires avaient pris le château d'assaut  et, très vite rejoints par le peuple, un peuple rendu avide de pouvoir par un meneur beau parleur, ils avaient évincé le souverain et sa cour. Ensuite ils avaient dicté leurs propres lois et le beau parleur s’était fait élire gouverneur. Aussi incroyable que cela puisse paraitre la plupart de ses intentions étaient bonnes, réellement. Il souhaitait que tous soient heureux sous son commandement, que les jours soient prospères pour tous et que chacun se sente à sa place dans son pays. Malheureusement ni lui ni ses seconds n'avaient les compétences nécessaire pour faire fonctionner un tel royaume et jamais le peuple n'avait été aussi pauvre et miséreux depuis plusieurs siècles. Les querelles entre citoyens se faisaient plus courantes, jamais il n’y avait eu autant de mendiants dans les rues et aujourd’hui plus que jamais les différences entre les riches et les pauvres atteignaient leur apogée.
Néanmoins ce n'est pas cette histoire que nous relaterons ici, en tout cas pas directement.
L'homme qui nous intéresse ne se trouvait même pas à ce moment précis entre  les remparts de la ville. Et d'ailleurs il ne s'agissait même pas tout à fait d’un homme.

Des noms il en avait autant que de familles dans lesquelles il avait passé un bout de temps. De Matou à Pioupiou, en passant par Théophile et Ksss casses-toi connard. Mais celui par lequel il se présentait quand on prenait la peine de le lui demander c'était juste Bane. Pourquoi ce nom-là plutôt qu’un autre ? Ça ça fait son jardin secret, il ne faut point trop en dire.
Et c'est donc dans l'Immense Forêt jouxtant Orieux que nous retrouvons Bane, il tenait une bonne vitesse de croisière et espérait bien atteindre la ville avant son entrée en hibernation. Élégant et gracile il marchait entre les arbres majestueux, sautant parfois sur les énormes racines sortant de terre, courant aussi de temps à autre, pour chasser essentiellement, inutile de se fatiguer pour rien, le chemin était assez éreintant ainsi. Cela faisait 7 jours qu'il avait quitté la dernière ville et il espérait bien gagner la suivante dans les prochaines 48 heures, c'est que le temps se rafraichissait dangereusement, et même s'il avait roulé sa bosse un peu partout sur cette terre il n'était pas sûr de pouvoir résister à un hiver seul  dans l'Immense Forêt. Surtout que les possibilités pour qu’il puisse trouver refuge dans une cabane de chasseur ou d’Hermite avoisinait les zéros, puisque d’après ce qu’il en savait cette foret n’était habitée par absolument aucun être humain.  Il faut dire qu’il faudrait être sacrément fou aussi pour avoir envie d’habiter dans un endroit pareil, infesté de loups à six têtes et d’ours mal léchés d’environ 8 mètres de haut. C’est en tout cas ce que racontaient les histoires.

Pour tâcher de se réchauffer, au moins la cervelle, il se remémorait ses vieilles aventures alors qu'il marchait dans le froid grandissant tout droit en direction de la ville, du moins c'était ce que son instinct lui disait, et il se trompait très rarement.
Pendant un temps Bane avait vécu dans un monastère et il s'en rappelait avec gloutonnerie, parce que bien évidement il n'avait jamais été fait pour une vie pastoral, il s'était d'ailleurs fait jeter dehors après avoir fait une orgie de fromage et de vin. Non vraiment il ne regrettait pas son geste, ça aurait été un réel gâchis que de ne jamais connaitre un tel moment. Un peu plus tard il avait pris le bateau vers une destination dont il ne savait rien. Il était descendu du paquebot après 6 mois de labeur et avec deux anneaux dans l'oreille droite. Très vite il avait fait la connaissance de Samekikoto une geisha sublime avec qui il avait eu une relation particulière pendant presque une année. Mais après cela le désir de voir le monde s'était ré-infiltré dans ses veines et il l'avait quittée pour reprendre la mer. Il n’était pas fait pour rester au même endroit trop longtemps, il l’avait toujours su. Du Japon il garda un tatouage en forme de tigre sur le torse, bien vite camouflé par son abondante pilosité, et le souvenir de cette drôle de soupe remplie de légumes étrange et d’espèce de petits vermicelles qu’il n’avait pu gouter que là-bas.

Il commençait à se rappeler son arrivée dans un pays sec et chaud, un pays où il avait vu des hommes se faire enchainer par d'autres et travailler dur sous le soleil de plomb à longueur de journée. Un pays d'où il était ressortit à moitié mort à cause d'une histoire avec une fille du coin, ce qui lui avait laissé cette cicatrice, qui avait demandé 4 points de sutures pour se refermer, si sexy et prompte à engager la discussion avec de jolies inconnues, entre les deux yeux, quand il entendit des croassements devant provenir d'une grenouille gargantuesque au vu de leurs puissances. Plus bas mais tout aussi distinctement il entendit la voix d’un homme, ou d’une quelconque créature dotée de la parole, qui lui demandait de rester tranquille.

La curiosité, et peut être un peu l'ennui aussi, l'emporta sur son empressement à arriver à la ville d'Orgieux rapidement et Bane se dirigea à pas de velours jusqu'à l'origine de ces bruits. Autant rester prudent, il se pouvait très bien qu’il ait affaire à un adversaire plus puissant que lui.
 Sans grande surprise pourtant, ce qu'il découvrit à peine 200 mètres en aval fut précisément ce qu'il s'était attendu à trouver, autrement dit un homme accroupi dans une eau vaseuse, un bâton dans une main, une sorte de besace dans l'autre, et discutant avec une grenouille qui semblait ne même pas le voir.
Bane se demanda s'il devait intervenir, de toutes évidences l'homme était un débutant dans l'attrapage de grenouille, hmm non pas seulement dans l'attrape de grenouille, en fait cet homme ne semblait pas du tout à sa place dans cette foret, soit ils étaient plus proche de la ville qu'il ne l’eut cru, soit il s'agissait d'un vrai miracle, pour lui, que l'homme soit encore vivant après un séjour d'au minimum deux jours dans l’Immense Forêt.
-    Si j'étais toi l'ami j'y toucherais pas.
Bon ben oui, Bane peut être un vrai gentleman parfois, et là il avait décidé qu’il ne laissera pas Mr "j'ai retroussé le bas de mon pantalon pour ne pas le salir dans la vase" se faire empoisonner par une grenouille de bénitier qui le ferait se tordre de douleur des heures durant avant de lui laisser enfin  l‘occasion d’expirer son dernier souffle dans un râle d’agonie s’il avait la mauvaise idée de tenter de la manger. Enfin ça c’était dans le cas le plus malheureux. Si l’homme était allergique au poison de la grenouille par exemple. Chose qui pouvait très bien se révéler exacte.
-    Quoi? Qui est là? demanda l'homme en se redressant, faisant par la même fuir la grenouille qui accaparait encore toute son attention la seconde d'avant. Rah! Soyez maudit… Qui que vous soyez ! Vous avez fait fuir mon repas!
Bane était monté sur une branche d'arbre à environ deux mètres et demi du sol, à la fois par sécurité mais aussi parce qu'il aimait surplomber la scène, quelle qu’elle soit. Il s'y était allongé mais se redressa et s'étira, faisant volontairement bouger d’autres petites branches pour attirer enfin le regard de l'imprudent sur lui.
-    Ça vaut mieux pour vous, vous vous apprêtiez à chasser une espèce des plus vénéneuses. Vous seriez mort avant d'en avoir avalé la première bouchée si je n’étais pas intervenu.
Bon ce n’était peut-être pas tout à fait vrai, en réalité l’homme risquait surtout de se tordre de douleur pendant 3 jours, voire même d’être pris d’hallucinations. Mais indirectement cela risquait fort de le mener à sa perte quand même vu qu’il reviendrait presque à coup sûr en ville après la fermeture des portes.
L'homme regarda Bane un instant, puis soupira et tourna les talons pour sortir du lac puant du côté opposé. L'aventurier, quelque peu vexé sauta de sa branche et vint se poster devant l'homme qui s'était assis sur une souche dans l’intention de se nettoyer le bas des jambes avant de remettre ses élégants mocassins.
-    Faut surtout pas me remercier! On vous a jamais appris la politesse? Oh l’abrutit qui veut boulotter des grenouilles toxiques je te parle! L'homme jeta un regard méprisant sur Bane alors qu'il se redressait  et écarta l’opportun d'un coup de pied.
-    Je cause pas aux bestiaux. Question de principe.

Voilà précisément le genre de phrase qui met notre héros, si tant est que nous puissions parler d’un héros,  de très mauvais poil (là par contre la métaphore s’y prête à merveille), il gronda et sauta sur la jambe de l'homme toutes griffes dehors lui faisant perdre l’équilibre. Il manqua de se faire marcher dessus, esquiva, mordit l’humain dans le genou au point de lui arracher un petit morceau d’étoffe et, profitant du mini chaos qu'il venait de créer, choppa le sac de ce grossier merle entre les dents avant de rejoindre une branche trop haute que pour que l'idiot ne puisse le lui reprendre. Lui laissant bien sur au passage de belles traces de dents et de griffes sur les mollets. Comme il se doit.
Ah oui c'est vrai, il est un détail que nous n'avons pas encore abordé, en fait Bane est, a toujours été et sera toujours... Un chat. Un chat avec une jolie couleur marron sur le dessus et crème sur le dessous. Et bien sur un chat doté de paroles et, si ce n’est d’intelligence, au moins de réflexion. Comme de nombreux animaux à cette époque en fait.

Tout venait soit disant d'un serpent qui, plusieurs siècles auparavant aurait été touché d'une grâce divine, ou démoniaque, c’est une information qui varie en fonction du narrateur, et c'était mis à parler. Bien vite, et ce par simple contact avec un animal « infecté », ce don c'était étendu à bien des animaux et bien des espèces telle une épidémie, et aujourd'hui la plupart d’entre eux (les animaux) avaient choisi de faire usage de leurs cordes vocales toutes neuves, entre autre pour faire valoir leur droits. Certains militaient pour le droit de vote, d’autres pour qu’on leur reconnaisse le droit de vivre leurs romances inter espèces en toute légalité, d’autres encore pour qu’on leur ouvre l’accès aux banques, aux crédits immobilier, à l’enseignement obligatoire… Malgré tout certains semblaient toujours se complaire dans leur seule utilité de bête de somme et restaient invariablement muets. Ceux-là étaient généralement encore plus exploités et méprisés par les autres animaux que par les humains, comme pour leur faire regretter leur docilité aveugle.

-    Non mais je rêve... Non content de m’affamer et de m’attaquer tu m'as piqué mon sac espèce de sale bête.
Croisant ses pattes avant devant lui le félin regarda l'homme qui se dandinait au pied de l'arbre avec un petit sourire en coin. Si tant est possible qu'un chat puisse avoir un sourire en coin du moins. Il allait lui apprendre le respect à ce voyou.
-      Et donc tu voyages seul alors que tu n'es même pas fichu de faire la différence entre les animaux comestibles et ceux qui ne le sont pas? L'homme le regarda incrédule puis ajouta
-       Toi tu me sembles comestible, et si je t'attrape…
-       Là est justement tout l’intérêt de ce petit manège. Jamais tu ne m'attraperas humain. Je puis monter aux arbres et toi non. J'entends les sons à plusieurs kilomètres et toi non. Je sais où je vais et toi non. Je suis intelligent et toi…
-       Qui te dis que je ne sais pas où je vais? Je sais parfaitement où je suis et vers où je me dirige.
-       Mais bien sûr. Tu es donc fou ? Il n’y a qu’un fou qui se promènerait dans l'Immense Foret en mocassins. Et s'y promènerait suffisamment longtemps que pour devoir chasser… En mocassins donc.
L'homme dissimula du mieux qu'il put une grimace, certes il était un peu égaré mais il avait espéré que cela ne se voie pas trop. Bane sauta sur l'occasion, mais sans toutes fois descendre de son perchoir.
-    Tu sais l'ami ça fait une semaine que je marche dans cette forêt et la solitude commence à me peser un peu. Acceptes de me tenir compagnie et je te conduirais sur les Terres d'Orieux.

Une semaine? Mais ce chat devait être encore plus perdu que lui se dit l'homme. Pourtant il semblait très sûr de lui, et au fond s'il venait d'un autre village qu’Orieux une semaine était même plutôt un délai assez court pour avoir traversé l'Immense Forêt. De plus sans guide il risquait de lui falloir bien plus que cela pour en sortir lui-même, et s'il arrivait après la fermeture des portes il n'aurait plus qu'à mourir contre celles-ci en priant qu'un garde ait pitié de lui avant qu'il ne rende véritablement son dernier souffle. Ce qu'il savait plus que pratiquement impossible.
-    Bien... J'accepte.
Une onde d’excitation traversa le corps de Bane, enfin quelqu'un à qui faire la conversation! C’est qu’il était du genre pipelette le matou et il n'en pouvait plus de faire la conversation à tous les petits animaux qu'il chassait dans l'espoir qu'enfin l'un d'eux finirait par lui répondre.  Auquel cas bien sur il l’aurait épargné.
-    Bien! Dans un premier temps nous allons quitter cet endroit, il risque d'être infesté d'affreux farfadets  d'ici quelques heures, comme tous les marais. Ensuite nous nous installerons un camp pour la nuit, elle ne va plus tarder.
Les deux compères levèrent donc le camp et le reposèrent plusieurs kilomètres plus à l'ouest. En chemin Bane parla, parla, parla... Ah ce que ça lui avait manqué de se divertir ainsi la langue. Il permit tout de même à son acolyte de formuler deux ou trois phrases, des réponses à des questions qu'il lui avait posées surtout, et il apprit qu'il se nommait Fergus, qu’il n’était pas marié, pourtant il semblait avoir la trentaine passée, il ne devait ni être de bonne compagnie, ni un bon partit, et… Hmm et bien pas grand-chose de plus.

Pour leur premier repas à deux ce soir-là, et voyant que son compagnon n'était pas du genre à savoir se débrouiller tout seul, Bane se remua un peu et chassa un lapin au lieu de ses habituels musaraignes et mulots.
Il eut quand même le plaisir de voir que l'homme avait allumé un feu et que pour la première fois depuis une semaine il allait manger un repas chaud en se faisant roussir le poil au contact du foyer.  Et oui, il avait beau être intelligent, vous avez déjà essayé d’allumer un feu avec des coussinets ? Et bien lui oui ! Et il avait aussitôt décrété l’activité bien trop dangereuse pour ce qu’elle lui rapportait.

Au petit matin Fergus fut le premier à se réveiller et il eut la surprise de retrouver le chat endormit sur ses genoux, en fait le matou pouvait être mignon quand il se taisait et qu’il ne lui faisait pas la morale. Il laissa ses doigts glisser dans le pelage de l'animal et le caressa quelques instant avant que celui-ci ne se réveille à son tour.
Bane émergea doucement, se demandant qu’elle était donc cette agréable chaleur sous lui? Jamais il n'avait connu de branche si douillette. Hmm à bien y réfléchir jamais n'avait-il non plus connu de branche qu'il lui lustre le poil de la sorte de bon matin, sans s’être prit une cuite la veille s’entend. Un instant il se rappela cette douce sensation qu'il avait connue quand il n'était qu'un chaton qui se blottissait contre le flan de sa mère. Presque immédiatement pourtant cette sensation fut remplacée par celle des douces effluves qui provenait des pots de maquillage de Samekikoto alors qu'elle se préparait à sortir tout en le cajolant sur ses genoux juste recouvert de l’étoffe de son kimono. Alors, doucement, il ouvrit les yeux et les posa sur l'agréable personne qui lui prodiguait ses quelques soins.
Le costume n'était pas très féminin, en plus cet humain n'avait même pas de seins, hmm non il ne s'agissait vraisemblablement pas de sa douce geisha, d'ailleurs qu'aurait-elle fait assise contre un arbre dans l'Immense Foret? Son regard remonta sur le torse de l'inconnu et enfin il trouva une paire d'yeux auxquels s'accrocher. Hmm il s'agissait visiblement du crétin qu'il avait recueilli la veille. Et le crétin le regardait. Et puis il y avait ce poids agréable sur son dos, ses mouvements qui faisaient frémir jusqu'aux poils de ses moustaches. Doucement, comme dans un songe, il laissa glisser son regard jusqu’à l’épaule de l’homme avant de suivre des yeux son bras, bras qui se terminait bien naturellement par une main, vaguement rosée, quoiqu'un peu sale, et qui était posée... Hmm, eh bien oui, sur son pelage qu'il avait tant pris soin de lustrer le soir précédant.
Ce qui se passa ensuite se passa très vite; le chat bondit des genoux de l’homme, lui souffla agressivement dessus, fit encore un bond pour se mettre hors de portée, de toutes façons avant de l'attraper il faudrait encore que ce lourdaud se remettre debout, hors il venait de passer la nuit assis contre un arbre et avec un poids d'environ 6 kilos sur les jambes, autrement dit il risquait fort d’être un peu rouillé. Puis Bane s’élança et en un bond plus ou moins gracieux et contrôlé, se retrouva sur une branche base d’un arbre multi centenaire. Trois bonds de plus et il trônait à trois mètres du sol, regardant Fergus avec une haine non dissimulée.

-    Dis donc humain, depuis quand sommes-nous si intime? Quand t'ai-je donné l'autorisation de me toucher? La dernière phrase il la cria, franchement choqué d'avoir passé la nuit sur les genoux de cet homme stupide.
-    Non mais oh le chat, c'est toi qui est venu te blottir j’te ferais dire.
S’en suivit tout une myriade d’insultes et de vagues explications claudicantes.
Leur cohabitation forcée n'était pas des plus heureuses, c’était le moins que l’on puisse dire. Malgré cela ils était parfaitement conscients l’un comme l’autre qu’il leur restait un sacré bout de chemin à faire. Et si Bane aurait sans problème pu le faire seul, Fergus lui avait impérativement besoin du chat s’il voulait sortir un jour de cet endroit. Il remballa donc ses affaires alors que Bane descendait de sa branche et tous deux se remirent en marche vers la ville. Ce matin, et ce probablement à cause de leur réveil loin d’être idyllique, le chat fut bien moins bavard qu’au moment de leur rencontre. L'homme aux mocassins, nullement dérangé par ce changement chez mon compagnon de voyage, profitait du calme ainsi offert.

Ce ne fut qu’après une bonne heure de marche, alors qu'ils traversaient une petite clairière, que le silence qui les avait accompagné jusqu’à lors fut interrompu par un bruit d’hélice. Un bruit puissant qui présageait l’arrivée qu’un vaisseau particulièrement gros. Et, comme ils l’avaient présagé, bientôt une ombre gigantesque recouvrit l'espace découvert où ils se trouvaient. Bane couru se mettre à couvert, par habitude dirons-nous, alors que Fergus se contenta de lever la tête vers l'énorme ballon dirigeable qui les survolait. A son bord, sur une passerelle extérieure, le chat, dont les yeux étaient une bonne centaine de fois plus puissants que ceux d'un humain, pu voir un nombre hallucinant d'hommes armés et un autre, au milieu d'eux, dont la silhouette ne lui était pas totalement inconnue, un homme grand et qui en imposait, même à cette distance.  Pendant un instant il ne parvint pas à savoir d’où il connaissait cette silhouette mais il était persuadé d’avoir déjà eu l’occasion de le rencontrer, ou tout au moins de le voir, ne serait-ce qu’en affiche. Puis enfin la mémoire lui revint, non sans l’intriguer au plus haut point.
Le dirigeable les dépassa rapidement, s'il cherchait quelque chose ce n'était pas eux, et Bane accourut aux pieds de son humain de compagnie.

-    C'était le gouverneur... Tu l'as vu? Que fait-il ici?
Fergus répondit juste d'un marmonnement et reprit sa route, l'air visiblement embêté. Bane n'eut pas à insister longtemps avant que l'homme ne se mette à table de lui-même et ne lui explique ce qu'il savait.
-    Il cherche une fille...
-    Comme nous tous. Fergus lança un coup d’œil exaspéré à son compagnon avant de poursuivre.
-    Une fille en particulier. Elle s’appelle Ana, c'est... la fille de l'homme pour qui je travaille. Il doit l'épouser. Le gouverneur, pas mon employeur. Enfin il devait, avant qu'elle ne disparaisse. Le chat le regarda d’un air suspicieux.
-    C'est quoi ton boulot?
-    Je suis avocat. Bane leva les yeux au ciel avant de répondre.
-    Ouais c’est ça, et moi je suis-je suis un pingouin en couverture.
-    Un quoi ? C’est que pour un avocat qui n’avait pas eu l’occasion de voyager autant qu’un vulgaire chat de gouttière doté de parole, un pingouin c’était tout bonnement inimaginable.
-    Rien, oublie. Mais dis-moi plutôt, depuis quand on envoie un avocat au beau milieu de la forêt… Non, de L’Immense Foret ( !),  pour retrouver une fille de la haute ?
-    Je n'ai jamais dit qu'on m'avait envoyé la chercher!
-    Alors qu’est ce tu fous ici?
-    Ni qu’elle était de la haute…
-    Feg’ putain !
Fergus aurait volontiers tenté de faire dévier la conversation  en demandant au chat depuis quand ils en étaient à se donner des petits surnoms ridicules mais il savait que toute tentative serait vouée à l’échec. Donc, après avoir bougonné quelques minutes il se mit finalement à table et c’est ainsi que Bane appris la véritable raison de la présence de l’avocat en ces lieux.

La jeune fille dont il était question, Ana, était la fille d’un modeste cuistot d’Orieux. Modeste du moins avant que le gouverneur ne se retrouve, un jour de tempête, coincé dans son échoppe et ne s’y fasse inviter à manger. Après cette soirée il avait non seulement proclamé le petit restaurant comme étant le meilleur de toute la ville, ce qui avait eu pour effet direct un afflux de clients tel que le patron avait dû engager des serveurs supplémentaires et en avait profité aussi pour faire des transformations et agrandir son établissement . Mais il était aussi tombé sous le charme de la jolie serveuse qui lui avait servi son repas, serveuse qui n’était autre que la fille du chef elle-même.

Quand le gouverneur avait demandé sa main son père en avait été ravi et c’était empressé d’accepter,  mais contre toutes attentes, la demoiselle, elle, s’y était fortement opposée. Elle n’avait pu se résoudre à expliquer la véritable raison de son refus à ses parents vu que celle-ci était qu’elle fréquentait depuis de nombreux mois un autre homme et qu’elle ne souhaitait nullement devoir en épouser un autre que celui-là. Et encore moins un arrogant comme le gouverneur. Elle avait donc fait une scène, comme toute jeune fille de 17 ans l’aurait fait, arguant qu’il était tout bonnement inacceptable qu’à cette époque l’on puisse encore tenter de forcer quiconque à se marier avec une personne qu’elle n’aima pas.

Feg continua d’expliquer que c’était à ce moment-là qu’il était entré en scène, le père ayant fait appel à lui pour qu’il trouve une loi, quelle qu’elle soi, qui l’autoriserait à forcer sa fille à dire oui devant monsieur le curé. « Au début j’étais déjà pas très chaud, avoua t-il, mais quand elle m’a expliqué sa raison, avec ses yeux embués de larmes, sa lèvre tremblante et en s’agrippant à mon veston avec ses doigts si fins… Enfin je n’imaginais pas qu’elle…  Enfin que je… Il se racla la gorge pour cacher son trouble et continua. Enfin quand elle a disparu je me suis dit qu’elle s’était enfouie et vu qu’elle m’avait déjà parlé de cette envie idiote de traverser l’Immense Foret pour aller voir ce qui se passe de l’autre coté (ndla : Orieux étant à ce point coupée du reste du monde, d’un côté par l’Immense Foret et de l’autre par les Landes Mortifère, remplie de marécages en été, véritable désert de glace en hiver, que la plupart de ses habitants ne s’en étaient jamais éloignés de plus d’une demi-journée de cheval) que j’ai pensé qu’elle avait dû s’enfuir par là. Je ne comprends pas pourquoi elle ne m’en a pas parlé avant ! Comment a-t-elle pu penser qu’elle pourrait s’en sortir seule ici ? »

Le chat n’ajouta rien, même si à son avis celui qui avait pris le plus de risques en s’aventurant seul dans l’Immense Foret c’était surtout Fergus.
Il lui semblait évident aussi, à cause de la façon dont Feg parlait d’elle, qu’il y avait un peu plus entre eux, et de là à se dire que l’homme aux mocassins et à la besace était celui dont la jeune femme semblait éperdument amoureuse il n’y avait qu’un pas. Que Bane ne franchit pas, parce qu’en fait il n’avait aucune envie d’être mêlé à cette affaire. Si l’avocat souhaitait effectivement retrouver la fille pour s’enfuir avec elle et l’épouser au nez et à la barbe du gouverneur il valait mieux pour le chat, s’il voulait avoir une chance de passer l’hiver tranquille du bon côté des remparts, qu’il ne soit même pas vu en présence de Fergus.

Néanmoins, et malheureusement pour sa tranquillité, il n’était pas un si mauvais gars et il tacha de se remémorer son voyage avant sa rencontre avec Fergus, il n’avait repéré aucune trace de passage humain et n’avait même rien entendu de suspect. Bien sûr ça ne voulait pas dire que la fille ne se trouvait pas dans l’Immense Foret, parce que la particularité principale de l’Immense Foret est… Qu’elle est immense et qu’il est donc facile de ne pas y remarquer quelqu’un, voire de l’y perdre.

Malgré tout ils n’avaient aucune preuve qu’elle s’y trouvait bien et continuer à l’y chercher en étant si peu équipé et à la veille de l’hiver était une idée tout bonnement suicidaire. Bane en fit part à son compagnon et tous deux décidèrent qu’ils devaient d’abord regagner la ville. Après tout c’était encore une adolescente et il était plus probable qu’elle ait trouvé refuge chez une amie que dans une forêt hostile.
Il leur fallu un peu plus d’une journée pour faire le reste du trajet et se retrouver aux portes de la ville, où  ils entrèrent sans difficulté, Fergus en étant un de ces habitants et Bane n’étant jamais qu’un chat, pour peu qu’il attrapa quelques rats durant son séjour il y serait accueilli à coup de bol de lait et de caresses chez la plupart des villageois.
Ce soir-là le dirigeable rentra lui aussi, pour ressortir le lendemain et le surlendemain, cherchant toujours trace de la fugitive. Puis le troisième jour les lourdes portes se refermèrent  sur les trois issues que comptait la ville et sa longues hibernation commença.  

Pendant les trois mois qui suivirent Bane s’installa chez Feg et se dernier reprit son travail, sans pour autant abandonner les recherches concernant Ana. Le gouverneur ne l’avait pas retrouvée, son père n’avait plus eut de ses nouvelles depuis sa fugue et ses amies prétendaient ignorer où elle se trouvait mais ne semblaient pas vraiment attristées par sa disparition. Fergus tenta plusieurs approches de ce côté-là mais toutes échouèrent. Ces soirs là il se renfrognait totalement sur lui-même et semblait au plus bas, puis deux ou trois jours plus tard il se servait un cognac, en servait un au chat, et lui racontait une nouvelle partie de leur histoire.

Il connaissait Ana depuis un an environ, plusieurs fois ils étaient sortis ensemble et c’était amusé ensemble. Elle était plus jeune que lui mais elle était intelligente et réfléchie, ça lui plaisait, puis il devait aussi reconnaitre qu’elle savait y faire dans l’intimité, ça il ne l’avoua qu’après plusieurs défaites, et plusieurs verres de cognac aussi. Pas qu’il en ait honte, mais dans ce coin du monde on ne se vante pas d’avoir défloré une jeune fille qu’on a  nullement l’intention d’épouser, moins encore quand on jouait sur plusieurs tableaux à la fois au moment des faits, et encore moins quand la jeune fille n’avait pas remis les pieds chez elle depuis des semaines et que personne ne semble avoir la moindre idée de l’endroit où elle pouvait se cacher. Et oui, à l’origine il n’avait jamais vraiment imaginé un avenir sérieux avec elle. Elle était une de ses jolies poupées avec qui il s’amusait un temps puis dont il se séparait d’un commun accord, d’ailleurs elle semblait papillonner elle aussi, c’était l’impression qu’elle donnait en tout cas. Enfin ça c’était jusqu’à ce qu’il ne lui parle après avoir été convoqué par son père, qui ignorait tout de leur aventure bien sûr, comme tout le monde en fait, excepté quelques amis des deux côtés, des gens de confiance qui n’iraient pas cafter au père, ou pire au gouverneur, qui espérait une épouse vierge comme une nonne, et qu’il avait vu cette tristesse et cette passion dans son regard. Il ne s’était pas rendu compte qu’elle l’aimait à ce point, il l’avait toujours pensée volage et indomptable, mais à cet instant elle lui était apparue comme la jeune fille la plus amoureuse du monde, et comme cet amour convergeait uniquement  vers lui il avait immédiatement voulu la faire sienne et lui être fidèle jusqu’à la mort.
Oui mais seulement elle était désormais promise au gouverneur et en plus elle avait disparu.

Les mois d’hiver passèrent et peu à peu le soleil refit son apparition, sur les marchés et dans les petits salons tout le monde ne parlait que de l’ouverture prochaine des portes. D’habitude, chaque année, une grande fête durant toute une semaine était organisée pour célébrer l’ouverture des portes, tout le monde s’amusait, buvait, mangeait, revivait après tous ces mois enfermé. Seulement cette année le beau temps c’était fait désirer et l’ouverture allait correspondre à la période de plantation dans les champs qui entouraient les hauts murs de la ville. Les fermiers avaient beaucoup fait parler d’eux, ils refusaient que pendant qu’ils seraient en train de planter pour la communauté, celle-ci fasse la fête en les oubliant, et finalement ils avaient obtenu un accord de tous les villageois, cette année pour la première fois, dès l’ouverture des portes tout le monde se précipiterait aux champs, tout le monde aiderait à la plantation et grâce aux forces combinées de tous un chacun, à leur soif de big fiesta, et sous les instructions des hommes de métier,  tout devrait être pilé en trois jours. Après cela ils pourraient enfin faire la fête qu’ils attendaient tous.
Ce jour-là donc, celui de l’ouverture,  toute la ville c’était réunie devant les portes, attendant impatiemment qu’elles s’ouvrent sur les vastes étendues de champs à fertiliser.
 
Bien sur Fergus était là aussi, ce n’était de toutes façons pas comme s’il avait vraiment eu le choix, et Bane, n’ayant rien de mieux à faire et particulièrement curieux, l’avait accompagné. Au moment de l’ouverture il faillit se faire piétiner, si bien que Feg le prit sur son épaule et que c’est dans cette position qu’ils rejoignirent le champ où ils avaient été affectés.
La journée passant Bane chassa quelques mulots histoire de dire pendant que les hommes et les femmes trimaient dur sous le soleil vraiment plus timide. Il en était à se dire qu’il n’accompagnerait probablement pas son humain le lendemain quand une fille travaillant à une vingtaine de mètres d’eux attira son attention. Ana il en avait tellement entendu parler au cours de ces derniers mois qu’il s’était persuadé qu’il pourrait la reconnaitre s’il la croisait dans la rue. Mais honnêtement il ne s’attendait pas à ce qu’elle ressembla à ce point à ce qu’il avait imaginé. La jeune femme qu’il dévisageait  à cet instant était en tous points semblables à celle qu’il s’était représenté en écoutant Feg en parler. Enfin en tout point sauf un, et de taille…

La fille était de taille moyenne et élancée, Elle portait une robe blanche à pois rouge, pas vraiment l’idéal pour travailler dans un champ mais elle semblait vouloir attirer l’attention sur elle, sinon pourquoi se serait-elle habillée de façon si voyante ? Ses longs cheveux bruns étaient remontés sur son crâne et maintenus par un  large chapeau de paille autour duquel était noué un foulard rouge. Elle bêchait le sol et semblait rayonner de bonheur alors qu’elle discutait avec les filles qui l’entouraient. Bane voulu prévenir Fergus, lui indiquer que pile devant eux se dressait une fille qui semblait tout droit sortie de sa tête, de son imagination, une fille qui convenait à 100% à l’image qu’il lui avait transmise de celle qui faisait battre son cœur. Enfin tous sauf un détail.
-     Hé Feg…  
Un simple coup d’œil dans sa direction et le chat comprit que c’était inutile, qu’il l’avait déjà repérée. Il aurait dû être ravi, lui sauter au coup, la sermonner, lui demander pourquoi elle ne l’avait pas contacté… Mais il restait arrêté sur ce détail qui chiffonnait.
-     Feg… Elle…
Inutile encore, Fergus, semblant avoir attendu ces deux mots pour se mettre en marche, lança un regard vers celui qui au fils des mois était devenu son ami, hocha la tête et se dirigea vers le petit groupe de filles.
-    Ana…
-    Oh Fergus ! Ca fait si longtemps !
-    Ana tu as disparu pendant tout ce temps… Mais où étais tu ? Je… Ton père ! Le gourver…
-    Chut ! Viens avec moi.
Elle prit la main de l’homme et l’emmena un peu à l’écart.
-    Désolée, j’aurais dû te prévenir, tu étais de mon côté je le sais… Mais j’avais tellement peur qu’ils ne m’attrapent. Pardon Fergus, je ne pouvais pas les laisser gâcher ma vie.
-    Ana... Je ne suis plus sur de comprendre… Tu es restée cachée trois mois durant et maintenant tu sors… Tu parles avec tes amies comme si de rien n’était… Elles étaient au courant ? Pourquoi n’es-tu pas venue me voir ? Ana je t’…
-    Hmm hmm, elle secoua la tête de droite à gauche en le faisant taire. Personne n’était au courant sauf lui.
-    Lui ?
-    Oui, je te l’ai dit tu te souviens ? Je t’ai dit que j’étais tombée follement amoureuse.
-     Tu as dit que tu étais tombée amoureuse…
-    Oui. Tu n’as pas oublié quand même ?
-    Non, bien sûr que non.
Seulement ce qui était en train de tomber là c’était plutôt les forces et l’espérance de Fergus.
-    Il m’a aidé à me cacher pendant tout ce temps. On s’est marié il y a deux mois ! Oh Fergus je suis si contente ! On aurait pu sortir à ce moment-là mais j’avais peur qu’ils trouvent un moyen d’annuler le mariage.
-    Ton ventre…
-    Oui ! C’est pour ça qu’on a attendu. Ça fait trois mois maintenant, ça se voit et ils ne peuvent plus rien nous faire. Ils vont devoir accepter que lui et moi on est mariés… Et qu’on sera tout bientôt une vraie famille.
Fergus ne pouvait à la fois assimiler ce que son aimée venait de lui dire et détacher ses yeux de ce ventre rebondit dans lequel se formait une nouvelle vie de laquelle il n’était nullement responsable.
-    Oh Fergus je suis si heureuse. Tellement heureuse… Oh le voilà !
Elle fit un signe de main à un homme qui s’approchait, embrassa rapidement Fergus sur la joue et s’éloigna aussi gracieusement que son embonpoint ne le lui permettait.

Bane avait bien sur assisté à toute la scène, et s’il était vraiment désolé pour son ami il ne pouvait s’empêcher de pousser un soupir de soulagement intérieur. Cette fille, si elle était devenue sa femme, aurait non seulement perturbé leur cohabitation naissante mais elle lui aurait aussi fait courir bien trop de risque pour un petit avocat.
Il bondit sur une brouette pleine d’outils et vint frotter sa tête contre le bras de Fergus et émettant un son proche du ronronnement.
-    Hé l’ami tu vas pas te laisser abattre pour une fille…
-    …
-    Je vais te dire un truc que j’ai jusqu’à présent gardé pour moi. Si je tenais à ce point à passer l’hiver ici c’était pour la fête que vous donnez pour l’ouverture des portes. Cette fête est connue à des kilomètres et des kilomètres d’ici mais rare sont les étrangers qui ont eu la chance d’y assister vu qu’on ne sait jamais quand elle va débuter
-    Bane c’est pas le moment de…
-    Au contraire ! C’est pile le moment mon frère.
-    Mon frère ? Un rictus naissait aux coins des lèvres de l’homme, décidément ce sale matou allait peut être se révéler utile s’il arrivait à lui changer les idées.
-    Parfaitement, mon frère. Dis-moi Feg, c’est quand la dernière fois que tu es sortis de ce patelin ?
-    Il y a 4 mois environ, quand tu m’as trouvé dans les bois. Un regard du chat, un sourire contrit de l’homme, non il n’était jamais sorti d’Orieux, jamais pour de vrai.
-    C’est fini cette vie pépère mon vieux ! On va profiter à fond de cette fête, parce que bon c’est quand même pour ça que je suis là, ensuite je reprendrais la route, et je compte sur toi pour venir avec moi. T’as pas envie de voir le monde ? D’oublier cette pimbêche ? De rencontrer des filles 10 000 fois plus charmantes et moins engrossées ? Tu vas voir mon Feg, le monde est  bien plus intéressant et incroyable que ce que tu peux imaginer en n’ayant jamais quitter cet endroit. Des choses plus grandes t’attendent. Et je vais te montrer le chemin.
Bane était remonté, il voulait montrer le monde à Fergus, celui qu’il avait déjà bien parcouru. Il voulait lui faire oublier son chagrin.
Pour toute réponse Feg esquissa d’abord un sourire, ébouriffa la tête du chat et repartit vers son sillon.

Il aurait pu en rester là mais il se retourna et ajouta sur un ton plus enjoué que tout ceux qu’il avait pu avoir depuis que Bane le connaissait.
-    Tu devrais nous donner un coup de main mon pote. Plus vite cette récolte sera plantée plus tôt la fête commencera.

 


Rappel des consignes (données par La Farfa) :
Le perso principal : un chat, de gouttière, avec un joli pelage marron et crème. (et avec un pitit nez rose! ^^)
Le perso secondaire : Un avocat, trentenaire, plutôt mignon, célibataire mais hyper con et macho.
Le lieu : Le récit se passe, pour la majeure partie, dans une grande forêt. (et pour une petite partie au moins, dans un champs de maïs)
5 mots à inclure dans le récit: bénitier, suture, vermicelle, surprise, geisha. (Ne me remercie pas, c'est de bon cœur.  XD)
Une contrainte obligatoire : Le thème se déroule dans un milieu style steampunk, avec des machines à vapeurs, des rouages etc etc. Le chat est intelligent évidemment.  )
Bon ben, bon courage hein. J'espère que tu vas bien t'amuser à délirer sur mes âneries.   (et que tu ne me maudiras pas trop. )

Bon en fait Fergus ne reste pas très longtemps con et macho ^^ mais pour le reste ça va je crois =)


Et en supplément la version du chat par Sieu K après qu'il ait lu les consignes.
Ça ressemble un peu à un Bane qui se serait tourné vers le coté obscure de la force  =p
Ou peut être qu'il ressemble à ça quand il chasse le mulot  °O°
En tout cas pour la cicatrice on ne s'est même pas mis d'accord, on l'imaginait tout les deux avec ^^

cha copiePetite précision : Le titre est une référence à Père Castor. Aucun de mes neveux et nièces ne m'appelle comme ça. J'ai refusé le titre dés la première née ;)

 

 

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26 janvier 2012

Le résultat tant attendu... Bravo à...

Voici donc enfin le résultat tant attendu!

Je peux vous dire que le choix n'a pas été facile pour Sieu K qui a eu plusieurs coups de coeur parmi vos propositions. Mais finalement il a arrêté son choix, et en plus sur une des participations que moi aussi je préférais =)

Celle de... Miss Lunaphee!

Je vous rappelle son idée qui m'avait fait trop rire : C'est une grotte éclairée par des torches ici et là ... Il y a une tiote Kob, habillée dans un style "Indiana Jones" bah ouais après tout c'est les aventures d'Indiana Kob ! Dans sa mains droite elle aurait un fouet (Grrr), et dans sa mains gauche une machine à percer les oreilles (ouais je sais je sais ça va pas forcement avec le reste mais c'est Mon dessin !!! na !!!). En face d'elle, il y a La Profiteuse, ahlala, comment la décrire ... C'est un monstre avec des tentacules et une énorme tête sur laquelle il y a plusieurs visages (ceux de toutes celles qui ont profiter des autres, snifff). Et derrière le monstre, il y a une cage, dans laquelle se trouve K.A.Z, guitariste de Vamps entrain de supplier Indiana Kob de venir le délivrer tout en lui jouant de la guitare...

Alors voilà mon dessin, celui d'Indiana Kob voulant délivrer K.A.Z, en combattant le monstre à coup de fouet et en lui perçant (heuuuu ...) bah pas les oreilles ^^

 

Et je vous copie aussi le message qu'il a laissé dans les commentaires pour annoncer son choix :  Allez, j'aime bien l'idée de Lunaphee même si il y a K.A.Z dedans. Il a une drôle de bouille celui-la... bah je vais p'tet lui mettre un sac en papier sur la tête. :p

Enfin, bref, ouaip, je choisis cette proposition la.

 

Donc ma p'tite Luna d'ici quelques jours mois xD tu recevras ton petit grand dessin. Comme il y a quand même pas mal de détails ne sois pas trop pressée hein ^^ Et d'ici quelques autres mois semaines tu recevras aussi un petit truc fait par mes petites pattes, d'ailleurs à ce propos je vais te mailler pour voir ce que tu aimerais. Comme j'ai une dette envers toi (si si!) n'hésites pas à te lâcher sur la demande ;) Enfin évite quand même de me demander un costume victorien je ne pense sincèrement pas en être capable... Donc donc donc on en discute hein ^^

 

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Mais! Parce qu'il y a un mais bien sur. Vous devez vous souvenir que nous avions prévus deux gagnants. Comme cette fois je n'avais pas envie d'écrire tout vos pseudos sur des petits bouts de papiers j'ai procédé comme beaucoup d'autres l'on fait avant moi, j'ai fait un tirage avec numéro sur ce petit site

Je vous ai attribué les numéros comme ceci, en fonction du nombre de chance que vous aviez cumulées.

Pb (un commentaire + une propo de dessin + facebook) = 3 chances 1 2 3

Laure (un commentaire + une propo de dessin + facebook) = 3 chance 4 5 6

Lunaphee (un commentaire + une propo de dessin + Facebook) = 3 chances 7 8 9

flo (un commentaire + une propo de dessin + blog) = 3 chances 10 11 12

Litana (un commentaire + une propo de dessin) = 2 chances 13 14

Pochon (un commentaire + une propo de dessin) = 2 chances 15 16

Alexandra (un commentaire + une propo de dessin + blog) = 3 chances 17 18 19

Cora (un commentaire + une propo de dessin) = 2 chances 19 20

Mamloulou (un commentaire + une propo de dessin + facebook) = 3 chances 21 22 23

Mary (un commentaire + une propo de dessin + blog + facebook) = 4 chances 24 25 26 27

HérissonO8 (un commentaire) = 1 chance 28

Canie (un commentaire + blog + Une propo de dessin) = 3 chance 29 30 31

Zab (un commentaire + une propo de dessin + blog + FB) =4 chances 32 33 34 35

Lolamm (un commentaire + une propo) = 2 chances 36 37

Toutatys  (un commentaire + une propo + FB) = 3 chances 38 39 40

Lilinou24 (un commentaire + une propo + FB) = 3 chances 41 42 43

K.Huète (un commentaire + une propo + FB + blog + hellocoton) = 5 chances 44 45 46 47 48

 

Et la seconde gagnante est....

Le numéro 23, donc....

23

Mamloulou! =D

M'dame la sorcière Pô j'attends donc aussi tes instructions. Tu ne remportes pas le dessin, désolée, mais bien une petite création rien que pour toi =)

 

Et voilà les enfants le concours est terminé. J'ai beaucoup aimé lire vos idées et certaines m'ont vraiment bien fait rire. Malheureusement je ne peux pas demander à Sieu K de toutes les dessiner, ça lui prendrait des années x) Donc voilà ^^

Encore merci pour toutes vos participations et au plaisir de vous revoir par ici pour un concours ou une autre raison ;)

21 septembre 2011

Dalle froide 2eme partie

Hello à tous.

 

J'ai remarqué un p'tit truc, c'est que les jours ou j'ai le plus de visites ce sont ceux ou je ne poste que du texte... Vous préférez lire que de regarder des p'tites images? Bah je vous comprends c'est mieux  parfois et puis ça tombe bien, je vous l'ai dis j'écris pas mal pour le moment, même si je ne posterais jamais ici la plupart des trucs que j'ai tapé ;) (et ce quoi que vous puissiez me dire pour essayer de me faire changer d'avis. Ce qui ne veut pas dire que ces textes soient introuvables... Enfin pas tous)

Donc bon, après que plusieurs d'entre vous ne me l'ai demandé je me suis attaquée à la suite de mon premier rêve (c'est par ici pour le début). Par contre pour moi dés le début  la suite était évidente, ou en tout cas la direction qu'elle prendrait. Ça reste relativement soft mais ce n'est peut être pas un texte à mettre sous tout les yeux! Vous êtes prévenus et j'aimerais éviter les critiques du genre "Mais ça va pas d'écrire des trucs comme ça, fait être fou" ou autre du même style, voir pire... Vous êtes prévenus que ça peut choquer certaines personnes. Donc si vous ne vous sentez pas assez ouverts, soit vous décidez de vous même de ne pas lire soit vous prenez vos responsabilités en le faisant, ce serait gentil ;)

Encore une chose, sur ma façon d'écrire cette fois, pour la première partie je savais ou je commençais et ou j'allais puisque j'avais déjà "vu le film" dans ma tête, pour cette suite j'ai laissé les événements et les personnages me guider comme bon leur semblait. Je n'ai rien programmé et j'ai laissé l'histoire se construire d'elle même petit à petit. Je ne dis pas que c'est la bonne façon de faire mais comme j'étais partie d'un rêve et non d'une idée perso je n'avais pas envie de construire un scénario. Oui vous pouvez considérer ça comme de la paresse, je suis assez d'accord...

 

Allez c'est partit !

 

 

****

 

Mais pourquoi ne bougeait-il plus? Il me regardait mais ne semblait pas me voir, je sentais comme un trouble envahir ses traits. L'instant d'avant j'étais persuadé qu'il allait m'éventrer mais maintenant...

Il pose sa main contre ma cuisse, sur la dalle, pour un peu j'aurais sentit le contact froid du métal à travers l'épaisseur de mon jeans. Soudain il redresse la tête et plante ses yeux dans les miens, ils sont sombres et froids, ils glacent les larmes qui ont coulés sur mes joues. Ses cheveux mi long sont foncés aussi, tout chez lui semble sombre, jusqu'à son cœur. Il s'approche de moi, de mon visage, je me crispe, mon cœur s'emballe, ça y est il est décidé à en finir, je serre les dents et tente de retenir mes larmes mais en vain, je suis lâche, je suis misérable. Il doit bien rigoler et il me trouve certainement ridicule, un homme comme moi pleurant comme une fillette, comme un gosse terrifié... Il lève sa main droite, ma bouche s'ouvre, je ne vais pas crier quand même? Mais... Il n'abat pas son poignard sur moi, il se tient la tête... Et le couteau? Il ne l'a plus en main. Le lachant des yeux un instant je tache de regarder devant moi, je cherche, et soudain je le vois! Il l'a laissé contre ma jambe, il a posé son arme. Pourquoi? Je repose ma tête contre la dalle trop dur et trop froide, j'ai toujours mal à la tête, même si je n'étais pas attaché je serais incapable de m'enfuir. J'essaierais bien sur mais je ne ferais pas trois pas, pas avec tout ce flou autour de moi. Je le regarde encore un peu, il n'a pas bougé, il se tient toujours devant moi, la main sur le front, il semble en proie à une migraine particulièrement virulente. Ce serait ma chance si seulement il ne m'avait pas attaché les mains au dessus de la tête. Je respire toujours comme un fou, j'ai la trouille, pourquoi n'en finit-il pas? Cette situation est intenable. Personne ne sait que je suis ici, je n'ai donc à attendre d'aide de nul part, il peut bien me faire languir et espérer toute une année s'il le veut... Je fermes les yeux et soupire, je n'en peux plus, je ne veux pas mourir mais s'il n'y a que ça qui m'attends au bout du chemin autant que le trajet soit le plus court possible. Soudain une main m'agrippe le menton et tourne mon visage sur le coté, j'ouvre les yeux instantanément. Il est bien plus proche qu'avant, mais que veut-il? Mon soupir l'a exaspéré?

 

Pourquoi ai-je laché mon arme? Est ce l'age qui me rend aussi faible? J'ai tué plus souvent qu'a mon tour alors pourquoi est ce qu'aujourd'hui je n'y arrive pas? Le minot me regarde, il est terrorisé et c'est bien normal, je devrais me délecter de ses larmes et planter ma lame en lui pour faire jaillir son sang mais je n'y arrive pas et ses larmes ne me font pas jubiler, non elles... Elles m'excitent... Bordel depuis quand je suis attiré par des gamins qui chialent? Non pas des gamins, celui là seulement... Il joue la comédie? Il m'a jeté un sort? Comment se fait-il que je ne ressente pas l'envie de le butter? Je hais ce gosse pour le désordre qu'il met dans mon esprit, je le hais parce qu'il m'attire... C'est ridicule! Je pourrais le prendre et puis le tuer, ce ne serait pas la première fois, mais non je n'ai pas envie de lui faire de mal... Je ne comprends pas... Je n'ai rien fumé, rien bu, je ne me suis rien injecté,  alors pourquoi mon cerveau est-il aussi embrumé? Plus je le regarde plus je le trouve désirable, il faut que j'arrête sinon je finirais par le violer. Mais pourquoi faut-il que j'arrête? Depuis quand est ce que le viol me pose problème? De ses yeux fermés les larmes continuent à couler, j'ai envie de les lécher... Il soupire... Il soupire? Quoi il trouve le temps trop long? Pour qui se prend t-il ce petit? Je lui choppe le menton et lui tourne là tête vers moi, ouais c'est ça regarde moi. Je suis trop près! Je ne suis qu'un homme et pas le meilleur qui soit, je ne peux pas résister.

Je lèche les larmes qui ont coulés de mon coté, il a un mouvement de recul. Fait pas ça petit, plus tu va résister et plus tu vas m'attirer. Je recommence en m'approchant davantage de ses lèvres, il gémit... Putain ça m'excite! Le voilà qui recommence à pleurer... Il ne veut pas que je m'arrête c'est pas possible... Je sèche à nouveau ses larmes de ma langue, elles sont salées, elles sont délicieuses. Le voir pleurer ne me plait pas mais faire ça j'adore... Désolé minot je crois bien que le désir sera le plus fort. Il le faut si je ne veux pas me mettre en danger.
J'approche ma langue de sa jolie bouche, j'en caresse ses lèvres fines et pincées, je me force doucement un chemin à travers elles. Il me refuse l'entrée, ça me fait sourire. Soudain l'espace entre elles s'élargit un court instant, j'ai à peine le temps de m'y glisser que je me fais copieusement insulter. Il n'a pas tort, je suis un malade, un pervers, un fou dangereux... Oui bien sur je sais déjà tout ça. Mais ce rend t-il compte à quel point ça peut être dangereux d'insulter quelqu'un comme moi quand on est dans une position comme la sienne? Il a plus de cran qu'il ne le laissait paraitre il y a deux secondes. D'un autre coté pour venir me chercher jusque ici il lui en fallait du cran... Ou de la folie. Ouais il doit être aussi fou que moi, c'est pour ça que je me sens aussi attiré par lui...

Je le veux et je l'aurais. Mais je n'arrive pas à me décider, serait ce meilleur s'il est consentant ou non? Je le regarde toujours, il ne pleure plus mais son cœur bat à tout rompre. Il semble toujours terrifié mais il y a quelque chose de plus dans son attitude, une sorte d'assurance qui lui faisait défaut jusque là. Comment peut on gagner en assurance dans une situation telle que celle ci? Je ne me suis pas trompé, il est surprenant!

 

Ce... Fou... Ce malade... Il m'a léché! Il a essayé de m'embrasser... J'ai pas rêvé? C'est pas vrai? Ce mec est répugnant! Ça lui suffit pas de bientôt me tuer, il faut qu'il me souille en plus? C'est un jeu pour lui? Il s'amuse avec moi... Ou... Il veut plus? S'il veut plus il l'aura... Je ne suis pas en position de pouvoir me défendre. Déjà dans une situation "normale" j'aurais peut de chance de pouvoir m'en sortir face à un mec comme lui, mais là...  C'est pas du jeu, je suis attaché merde! Du jeu? Serais-je devenu fou moi aussi? Comme si ça ressemblait à un jeu... Ha! Sa main, il me lâche! Il ne faisait bien que s'amuser, ou alors je l'ai calmé en lui criant des insultes? Quoi qui en soit il ne me tient plus, il a viré sa sale patte de ma tête et... Ho! Mais? Non! Sa main... Sur mon ventre! Il ne va pas... Il ne peut pas. Je crie, je lui dis d'arrêter, de me lâcher. Je me débat mais il m'a solidement attaché. Non! Je ne veux pas! Au secours!
J'ai peur! Encore... Cette fois je ne pleure pas, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour me protéger. C'est à dire, il faut bien l'avouer... Pas grand chose. Je bouge ce que je peux, ce qui n'est pas attaché, c'est à dire mon bassin, pas grand chose d'autre. Je croise son regard... Merde! Ça l'excite encore plus! Alors je stoppe tout mouvement. Non, c'est pas une bonne solution non plus, il a déjà détaché le bouton de mon pantalon. Il a sa bouche sur mon ventre... Nooon! Je vais me remettre à pleurer. Non je dois résister, ce sont mes larmes qui m'ont trahies la première fois, qui sait ce que pourrait lui inspirer un nouveau sanglot. Si je me calme il se lassera peut être, il n'ira peut être pas plus loin. Il... Il dégagera sa langue répugnante de mon nombril!

Non il ne s'arrête pas! Sa bouche descend toujours plus et ses mains me touchent maintenant. Je balance la tête en arrière, m'assommant à moitié sur la pierre et hurle. J'ai tellement peur. Je pleure à nouveau. Non! je ne voulais pas pleurer! Pourquoi suis-je si faible?

 

******

 

Alors il y a toujours des interessés par la suite? Quelqu'un a lu jusqu'au bout?

9 septembre 2011

La planete des singes version Kob [Rêve]

Hola a todos!

(Wesh à défaut du maya je commence à étudier l'espagnol 8) Faut que je sois au top dans un mois!)

 

Ça fait un moment que j'ai inauguré la partie "Ce n'était qu'un rêve" et comme un fait exprès depuis ce jour là mes rêves ne sont plus super intéressants ou carrément je ne m'en souviens pas... C'était obligé hein, on s'en doutait!

Enfin ce matin, même si j'ai été réveillée pas du tout en douceur j'ai quand même réussis à me souvenir de celui de cette nuit, donc le voici le voilà. Plus que la dernière fois par contre, attendez vous à du n'importe quoi!

Encore une nouvelle précision concernant mes rêves, c'est qu'ils sont souvent peuplés de guest stars... Ouais la top classe!  Même si en général ce sont des acteurs que j'ai vu peu de temps avant dans un film ou une série, ben en fait des fois c'est carrément des gens que j'aurais totalement oublié sans ça!

Alors si je me suis déjà retrouvé sur une ile entourée de barrières électrifiées avec Kate, Saïd et Sawyer de Lost, si j'ai déjà été prise dans une fusillade avec Morgan Freeman et si j'ai déjà eu Ross et Chandler de Friends en tant que camarades de classe à l'école, cette fois c'est un guest un peu plus surprenant que j'ai rencontré, surtout que je n'ai plus regardé cette série depuis des années! Mais bon vous verrez bien de qui je parle au court du récit ;)

 Oh !  Et encore une fois je suis un homme.

 

**********************

 

Je suis dans ma cours, non en fait ce n'est pas ma cours, ça y ressemble mais ce n'est pas tout à fait ça, c'est plus grand. La maison est à ma droite, avec ses escaliers qui montent sur la terrasse et les deux portes pour y entrer. A ma gauche il devrait y avoir le jardin mais il a été remplacé par une allée de gravier. A sa droite un grand bâtiment, c'est la qu'on se réunit. A coté de lui, ma maison, petite, vétuse.

Je suis debout sur la remorque d'un camion, la cabine est renversée et avec un autre homme nous entassons un maximum de vivres dans des caddies de supermarchés. Il faut se dépêcher la nuit va bientôt tomber! Beaucoup de mouchettes volètent autour d'emballages en plastiques, beaucoup de nourriture a été contaminée, il faut faire vite si on veut récupérer quelque chose. Je dégage encore des paquets de pâtes que je jette dans le caddie et je découvre ainsi un objet caché jusque la par les vivres. J'appelle l'autre type pour qu'il m'aide à tout enlever, on se dépêche! Vite! Le soleil sera bientôt couché et la nuit leur appartient...

Ce que l'on découvre alors est extraordinaire! Un engin, une sorte de moto avec des lumières et des arrangements futuristes... Il faut la descendre du camion! On a besoin d'aide. Je saute par terre et cours en poussant mon caddie vers le grand  bâtiment, j'y entre et crie après les survivants. "On a trouvé un engin qui nous permettra de reprendre le dessus! Venez nous aider! Vite!"

Personne ne bouge. Ils sont tous résignés, assis par terre contre les murs ou debout, courbés par le poids de la détresse. Certains on levés les yeux vers moi mais peu, et personne ne me réponds. On y arrivera pas à deux! Et il faut se dépêcher! Le crépuscule qui tombe leur fait peur, même s'ils vivent déjà dans la peur en permanence. Personne ne veut sortir avec moi, certains n'ont plus vu la lueur du jour depuis des mois, ils n'osent plus sortir, se croyant plus en sécurité à l'intérieur.

Une petite blonde appuyée contre une sorte de comptoir me regarde en souriant doucement. Elle se lève en s'appuyant sur ses mains. Elle n'est pas très costaude, elle n'arrivera jamais à nous aider! Moi je suis assez grand et j'ai un peu la carrure d'un bucheron, d'ailleurs j'en ai même la chemise rouge à carreaux. Elle se dirige vers la sortie, je la suis, si elle se retrouve seule dehors elle n'y survivra pas! Elle passe à coté du camion et fait un commentaire presque inaudible sur la machine mais continue son chemin. Elle n'est pas sortie pour nous aider en fait.... Elle monte les escaliers de la maison et y rentre par la première porte. Elle rentrait juste chez elle...

 

Je suis désespéré, la nuit est presque tombée et l'engin est toujours sur la remorque du camion, jamais nous n'auront le temps de le prendre en si peu de temps. Un regard vers mon ami me confirme qu'il pense la même chose que moi... Si nous voulons garder ce véhicule il va falloir frapper un grand coup cette nuit. Nous le recouvrons bien vite d'une bâche et il part vers le grand bâtiment avec son caddie pendant que moi je me dirige vers la maison ou la blonde est entrée. Mais j'entre par la seconde porte, je dois voir quelqu'un. La porte n'est pas verrouillée, ce serait logique qu'elle le soit pourtant. Devant moi un homme d'un certain age assis dans un fauteuil, une carabine sur les genoux. Cet homme c'est Pete, le boss de Mac Gyver, mais moi je le connais sous un autre nom, c'est lui qui nous à trouvé, lui qui nous à ramené ici. C'est lui qui nous a sauvé et c'est lui qui doit avoir une solution. Je sort de là après quelques minutes, il avait ce dont j'avais besoin. De descends les escaliers et me dépêche, le soleil n'est plus qu'un souvenir à l'horizon, d'ici peu je serais dans la merde jusqu'au coup. Dans mes bras une peluche énorme représentant un singe, je veux m'en servir pour duper et capturer un de nos ennemis.

Je passe un portail et me dirige vers chez moi en passant devant le grand bâtiment quand je vois une masse sombre et gigantesque à ma droite, sur un assemblage de bidons et de palettes. Non!

Je me retourne et là devant moi à moins de deux mètres se trouve un gorille qui me regarde, ou plutôt qui regarde la peluche... Tout m'indique que mon subterfuge aurait fonctionné si j'avais eu le temps de le mettre en place. Quelle poisse!

Il hausse un sourcil et fait une sorte de sourire, il ressemble à une racaille qui aurait trouvé une proie alléchante, c'est un peu ce qu'il est. Tout en la dévorant des yeux il dit qu'elle est jolie et demande " Et elle s'appelle comment la mademoiselle?"

Merde s'il voit que c'est une peluche il va m'arracher la tête! Mais d'un autre coté il n'a pas du me voir sinon il m'aurait tué pour avoir osé la toucher... Je panique, je ne sais pas quoi faire. Il n'y a personne dans les environs, le piège n'est pas prêt et je suis dans une situation très dangereuse. Alors je me met à courir! Ma maison est plus proche pourtant je fais demi tour et je cours vers la maison aux escaliers. Il est derriere moi mais je cours vite, toujours ma peluche dans les bras. Est ce une bonne idée? S'il l'avait vue il aurait su que je m'étais foutu de lui mais là ça se présente plutôt comme un enlèvement non? Enfin s'il l'avait vue inanimée il aurait très bien pu la croire morte, pour ce que j'en sais ce sont des prédateurs infernaux mais au niveau de l'intelligence... En fait nous n'en avons aucune idée... Mieux vaut-il qu'il me prenne pour un meurtrier ou un kidnappeur? Sur le coup je ne me suis même pas posé la question, j'ai juste couru. J'entre dans la maison de Pete et je referme la porte, je la verrouille sur le champ et je l'entends qui frappe dessus, il est très énervé...

Soudain les coups cessent... Ho mon dieu! La fille! A t-elle verrouillé sa porte? Il n'y a plus de bruit, il n'a pourtant pas du abandonner aussi facilement...

Quand d'un coup la porte menant sur une autre pièce se retrouve défoncée... Les deux parties de la maison communiquent! Je l'avais oublié...

Le gorille est furieux et il tient dans sa main une batte de base ball, mais ou a t-il pu trouver ça?

Il est face à moi, avec sa batte, moi je n'ai pas d'armes mas je dois l'arrêter. Pete n'a pas bougé de son fauteuil, il est toujours aussi zen et se balance d'avant en arrière, la carabine sur ses genoux.

Je me suis mis devant lui mais je ne vais pas faire long feu. Je m'ancre au sol et écarte les bras de mon corps, je dois essayer d'avoir l'air impressionnant... Mais comment impressionne t-on un gorille de 2,5 m de haut quand on est qu'un homme de taille normale?

Le gorille pousse un cris et s'élance vers moi, je vais mourir! Mais Pete crie et une détonation retentit. Il a tiré. Le gorille s'effondre à mes pieds. On a gagné! Peut être pas la guerre mais au moins cette bataille! On est vivant...

 

Dehors la nuit est tombée et des cris retentissent. Comme toutes les nuits. Le combat n'est pas fini... Il ne fait que commencer, nous avons abattus un des leur pour la première fois...

 

 

*********************

 

 

Au fait, vous l'avez peut être remarqué mais le dernier post n'a eu ses photos que 24 heures après avoir été posté... C'est ça quand on programme des articles à moitié ^^ Sorry

 

 

Oh ! Encore un truc. Je n'ai pas (encore) vu le nouveau film sur la planete des singes. Mais peut être qu'en fait j'en ai envie...?

 

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26 août 2011

J'vous raconte un peu ma vie même si vous vous en fichez...

Bonjour bonjour ^^

 

Bon alors aujourd'hui exceptionnellement et parce que vous avez quand même été gâté ce mois ci avec tout ces articles, il n'y aura pas de photos, pas de créas, pas de pub, pas de concours, mais un petit billet 3615 MYLIFE. Parce que de temps en temps j'ai aussi envie de vous raconter des trucs ;)

 

Donc hier (ou avant hier?) ma maman part faire quelques courses, comme Sieu K et moi on est dans la chambre elle vient pour nous laisser le téléphone au cas ou ça sonnerait. Jusque là ça va tout est normal. On pose le téléphone sur le bureau et on l'oublie. (Et voui j'habite encore chez papa et maman Kob...) 
Un peu après, on est occupé chacun sur son pc avec nos écouteurs respectifs (on est pas toujours coupés l'un de l'autre comme ça rassurez vous, mais on a pas vraiment les mêmes goûts musicaux :P) et à un moment la musique que j'écoute arrive à sa fin (normal) et je ne reconnais pas celle qui lui succède (moins normal vu que je suis sur une de mes playlists youtube). Je jette un oeil du coté de chez Sieu, voir si ça viendrait pas de chez lui, à ce moment il me regarde, genre pour voir si ça viendrait pas de chez moi... On se regarde. On bug. Et enfin! TILT! La pièce tombe!
 C'est le telephone!!

Didju c'qu'il est bon le son sur le nouveau combiné!  En plus j'aimais bien le début et je ne sais toujours pas ce que c'était...

 


N'empeche, tout ça pour dire que vraiment des fois on a un peu l'impression de respirer-vivre au ralentit hein  -_-

23 juillet 2011

Dale Froide part 1 [Rêve]

Bonjour tout le monde!

Aujourd'hui nous inaugurons une nouvelle catégorie : Ce n'était qu'un rêve...
Edit du 7/10/15 : Cette rubrique a finalement fusionné avec celle des nouvelles non basées sur des rêves. Cela dit le tag existe toujours, vous pouvez donc toujours les retrouver grâce à lui (voir sous l'article)
.

 Je fais souvent des rêves étranges, loufoques ou complètement barré. Aussi je trouve un peu dommage de les laisser disparaître et je vais dés maintenant retranscrire les plus intéressants d'entre eux et vous laissez entr'apercevoir une part différente de moi.

En plus ça me fera de petits exercices d'écriture ce qui ne peut jamais être une mauvaise chose ;)

Le premier que je vais vous partager date un peu (quelques semaines) mais je l'ai plutôt bien retenu. Il faut dire que j'en attendais la suite avec impatience! Mais elle n'est jamais venue.  Je peux bien sur l'imaginer, ce dont je ne me gêne pas, mais ce n'est pas franchement la même chose...

D'abord il me faut préciser qu'il arrive souvent dans mes rêves que je ne soit pas moi, je peux être une autre fille, tout comme un mec, et cette fois, donc, j'étais un garçon.

 




Je suis devant une grande maison, un château presque, devant la porte, et j'attends que l'on m'ouvre.  Je suis un garçon, un jeune homme d'un peu moins de 20 ans je pense. Il fait beau dehors, c'est la journée. Enfin la porte s'ouvre et j'entre. Devant moi un homme très costaud et très bien habillé me salue et me propose de le suivre, il n'a pas l'air étonné de ma visite pourtant je ne le connais pas et je n'ai pas été invité. Que fait-je là au fait? Je ne sais pas, je ne sais plus... On passe dans plusieurs pièces, elles sont toutes décorées de façon baroque, les décorations aux murs, les meubles, les tapisseries, même mon guide, tout semble sortir d'un film d'époque, du temps des Louis par exemple. Mais en plus sombre! Tout le château est plongé dans l'obscurité, d'ailleur le châtelain marche maintenant avec une bougie à la main. Je le suis de pas trop loin pour ne pas me perdre et je regarde autour de moi. D'autres bougies aux murs me permettent d'appercevoir un peu l'interieur des pièces que nous continuons de traverser sans s'arreter. Ou va t-on? Soudain nous passons dans une pièce ou un petit garçon très maigre se tient debout. Il nous regarde passer le regard vide, il ne bouge pas, il ressemble à une illusion. Et soudain je me rappelle! Si je suis ici c'est pour retrouver des enfants disparus! Non plus que ça! C'est parce que je pense que cet homme qui marche devant moi kidnappe des enfants dans l'intention de revendre leurs organes... Et je suis sur qu'il détient ma petite soeur!
Si je suis dans cette maison c'est pour la retrouver et sortir d'ici!
Nous marchons encore un moment au travers de cette maison immense et je tente de me rappeler par ou nous sommes venu. Quand j'aurais retrouvé ma soeur nous devrons quitter ce château au plus vite, je n'aurais pas droit à l'erreur!
Au milieu d'un couloir sombre l'homme se retourne vers moi et sourit, son rictus fait froid dans le dos, je m'imagine qu'il a deviné pourquoi je suis là et ai un mouvement de recul. Pourtant il se contente de me demander de l'attendre un instant et il s'éloigne. Il entre dans une pièce sur la droite et disparaît. Je me dis qu'il s'agit du moment idéal pour chercher ma soeur et alors que je m'apprete à me mettre à sa recherche j'entends des pleurs étouffés qui viennent de la pièce ou l'homme vient d'entrer. Je m'approche, passe la tête par l'ouverture de la porte et j'ai juste le temps de voir une porte au fond de cette pièce se refermer sur son dos. La pièce en question est une chambre d'enfant, il y a un lit, quelques jouets par terre, mais elle semble morte, aucune joie n'en émane. Quand j'entends à nouveau les pleurs étouffés. Je regarde dans la chambre sombre un peu plus attentivement et dans un coin j'y aperçois un enfant recroquevillé sur lui même. Là mon coeurs n'en fait qu'un bond. C'est ma soeur! C'est bien elle! Je me précipite vers elle et m'agenouille à ces cotés, elle relève la tête et me regarde en pleurant. Elle ne parle pas. Elle est sûrement choquée par ce qu'elle a vécu. Je la rassure par quelques mots et la met sur mon dos, on doit sortir d'ici très vite!
A peine ai-je fais quelques mètres que l'alarme est donnée! J'entends des gens courir et crier partout, j'entends des bruits metaliques aussi, nos assaillants portent visiblement des armures et son armés de lances. Il faut faire vite!
Je cours dans tout les sens avec ma soeur sur le dos. A un moment je passe près d'un escalier qui monte et j'entends les soldats arriver dans notre direction, je me cache alors sous l'escalier, contre un mur, dans un coin sombre. Je me dis qu'on va attendre là de les voir passer et qu'ensuite on prendra les escaliers. Puis sans que je comprenne quoi que ce soit je reçois un coup sur la tête et je m'evanouis...
Quand je me réveille je suis torse nu et attaché par les bras et les jambes sur une dale froide, on dirait un autel de sacrifice.
Ma tête me fait mal et ma vision est trouble, je pense à ma soeur, que lui ont-il fait? Ou est-elle? Puis je le vois. L'homme qui m'a ouvert la porte, celui que j'ai suivit à travers cette saleté de grande maison, lui, que je soupçonne d'enlever des enfants pour revendre leur organes... Il est devant moi et il sourit, toujours ce sourire qui fait froid dans le dos. Il lève sa main droite et..Ho! Il y tient un poignard! J'ai peur! Que va t'il faire? Va t'il me sacrifier au nom de je sais quel dieu ou diable? Est ce cela qu'il fait aussi aux enfants? Mais je ne suis pas un enfant! Ou alors va t'il m'arracher le coeur, les poumons, les reins, pour les revendre ou encore pour se rouler dedans? Quelle différence cela ferait-il? Je serais mort de toute façon!
Il s'approche et pose la lame à la base de mon cou, je sens son contact froid et dur. Il la fait descendre jusqu'a mon nombril mais sans entailler la chair. Que fait-il? S'amuse t'il avec moi avant de me torturer?
Il me dit quelque chose sur le fait que je suis bien courageux ou inconscient d'oser le provoquer de la sorte. Je lui dis quelque chose aussi mais je ne me rappelle plus quoi, je l'implore, des larmes naissent dans mes yeux, j'ai peur! Pour moi, pour ma soeur, pour le gamin qui se tenait debout dans l'autre pièce, pour tout les autres enfants qui sont surement enfermés quelque part ici.
Cet homme me terrifie et la rage et la force de le combattre qui m'animaient encore peu de temps avant se sont complètement évanouis.
Soudain son expression change, son affreux sourire disparaît et il semble réfléchir en me regardant. Il est presque beau, et il ne me semble plus aussi prés à me découper en petits morceaux, mais il y a toujours en lui quelque chose d'effrayant...

Une autre particularité de mes rêves c'est qu'il  m'arrive de changer de personnage sans que je ne l'ai décidé, à un moment je suis le personnage A et l'instant d'après le personnage B. Comme en plus je ne suis pas toujours moi même c'est un peu comme un film en vue subjective :P . Et c'est ce qui c'est passé à ce moment là, je suis devenue le "bourreau" .

 

J'ai regardé cet intrigant qui avait faillit me causer bien des soucis, je pensais lui ouvrir le ventre mais il a dit quelque chose, je ne me rappelle pas quoi, mais à ce moment je l'ai vu différemment, je l'ai trouvé attirant et j'ai pensé qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que j'en tombe amoureux.
Je me retrouvais face à deux choix, soit je le laissais m'embobiner, je succombais à son charme et je prenais le risque qu'il me trahisse et de finir en prison ou je le tuais immédiatement, je mettais fin à ce début de sentiment que j'avais effleuré et je mettais cette histoire derrière moi.
La deuxième solution semblait la plus prudente et intelligente mais pourtant ma main avait déjà reposé le couteau....

 


 

Tout mes rêves ne sont pas aussi tordu mais c'est une bonne mise en bouche je crois ;)

 

 Edit du 21 septembre : La suite est en ligne par ici ;)

 

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