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Ce que Kobaitchi raconte
dessins
24 décembre 2014

Un dessin pour chacun avec les emballages personnalisés. - Calendrier de l'avent J24

Pour ce 24eme jours, et parce que je commence un peu à être à court d'idées de tuto rapide, je vous propose de jeter un oeil sur nos emballages cadeaux, histoires de peut-être vous donner des idées pour l'année prochaine ou pour un prochain évènement. 

Cadeaux Noel 2014 (2)

Sieu K a mis la main à pâte cette année.
C'est lui qui les a tous fait, il a carrément assuré!

Cadeaux Noel 2014 (3)

Et je dois dire que le résultat à dépassé mes espérances les plus folles!

Cadeaux Noel 2014 (4)

Vous les trouvez sympa?

Cadeaux Noel 2014 (5)

Vous avez un préféré?

Cadeaux Noel 2014 (6)

Moi je suis amoureuse du petit cochon ^^Il est hyper mignon.

Cadeaux Noel 2014 (7)

Mais c'est pas tout ça!
Vous avez aimé ce calendrier de l'avent? Quel à été votre jour préféré? Ça me plairait assez de le savoir alors n'hésitez pas à laisser un petit commentaire.

Cadeaux Noel 2014 (8)

A bientôt tout le monde et bon réveillon.

On parlera bientot de la boite noire... Promis ;)

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16 décembre 2014

Coloriage de Noël - Calendrier de l'avent J16

Aujourd'hui je vous offre un petit cadeaux en accord avec Sieu K, un coloriage de l'un de ses derniers dessins.

Vous ou votre enfant avez colorié ce dessin (ou l'un des autres)? Laissez donc un scan ou une photo dans les commentaires et je l'ajouterais à la galerie ici en dessous ;) 

xmas01 colo

Vos coloriages :

Deborah

 

24 octobre 2014

CALAVERAS - Le tissu, les sacs, les coques GSM, la TOTALE [Et besoin de vous!]

Hello mes petits mochaccino!
Bah quoi? J'ai pas le droit de vous trouvez un surnom à la con comme la plupart des blogueuses hypes et cool?
Vous dites? Hmm, pas de ça chez nous? Bon ok, comme vous voudrez, vous resterez juste les gens alors.
On se la refait.

Salut les gens!
Une fois n'est pas coutume je vais avoir besoin de vous!
Comme je vous l'ai dit il y a quelques semaines je pense refaire une collection de tissus sur Spoonflower et le premier a être dévoilé est un partenariat avec Sieu K (comme c'est étonnant hein) qui s'est sentit inspiré (et pas du tout forcé) par le thème du concours de la semaine; Calaveras.

Je peux déjà vous dire qu'il y aura plusieurs design sur ce thème mais, hélas, vous ne pourrez pas vous les procurer pour cet Halloween. Parce qu'avant qu'ils ne soient en vente je dois les avoir commandé une fois moi même et que le délai d'attente entre la commande et la réception peut dépasser 30-40 jours. Alors j'ai beau tourner ça dans tout les sens je ne vois pas comment ils pourraient être chez vous pour le 31 de ce mois ci.

Enfin, ce que je vous demande aujourd'hui c'est d'aller sur ce lien (avant mercredi prochain c'est mieux) de cliquer sur le petit V sur notre motif si vous le trouvez sympa, et sur d'autres si vous avez un ou plusieurs coups de coeurs parce qu'il n'est, heureusement, pas interdit de supporter plusieurs designs, de bien scroller jusqu'en bas et de valider votre vote. Et si vous n'avez pas de compte vous pouvez quand même voter, c'est génial hein. Mais si vous en avez un vous pouvez en plus ajouter vos tissus préférés dans vos favoris, c'est toujours pratique pour les retrouver plus tard.

calaverasfirst

Tant que j'y suis j'en profite aussi pour vous informer que ces dessins sont également disponible dans la boutique Red Bubble de Sieu K en plusieurs sortes d'objets (t-shirt, stickers, coques GSM, sac, coussins, etc). N'hésitez pas à aller jeter un oeil, à acheter si le coeur vous en dit, à liker, à twitter, à favoriser, à pin-iter, enfin à partager un maximum pour l'aider à se faire d'avantage connaître!

 

D'avance merci à tous ceux qui le feront !

Et tant qu'on y est voici ma petite sélection perso.
Comme à chaque fois il y a pas mal de très chouettes motifs!

calaverasconcours

Je vous rappelle les liens importants.
La boutique de Sieu K
La sélection Calaveras
Le lien du concours

Article pour le P52 du 27 février au 5 mars : Collaboration

1 octobre 2014

Ce qui se cache dans les couloirs ou l'histoire d'un défi à la con 5

Vous ne l’espériez plus mais voilà enfin la suite de l'histoire de Casey.
Comme je vous l'ai dit je connais la fin, j'ai les réponses aux questions, je ne sais juste pas quand elles arriveront, ce sera à Casey de ne me faire signe quand le thème imposé l'inspirera.
En attendant on est censé enchainer avec le nouveau thème mais comme, encore une fois, il n'apparait pas je vais attendre le prochain chapitre pour vous le dévoiler. Cette survivante a tellement plus à raconter que je ne me l'étais imaginé.

Si vous le souhaitez vous pouvez vous rafraichir la mémoire :
par ici pour le premier chapitre
par ici pour le second
par ici pour le troisième
et par là pour le quatrième


Au petit matin, ou du moins ce que Casey pensait être le petit matin, la rescapée ouvrit les yeux sur un plafond qui n'était pas celui de son container. La seconde d’après elle était debout, les genoux fléchis, prête à bondir au loin tel un animal traqué quand elle se rappela où elle était et ce qu'elle y faisait. Le soir précédant, après le repas, le vieux médecin lui avait proposé de passer la nuit dans le hall surplombant son loft, lui aussi desservit en électricité. Elle avait donc pris les escalators et, aidée par l'homme qui lui ouvrait le chemin, avait déplacé un panneau de bois obstruant la grande entrée. Et là c'est le souffle coupé qu'elle avait découvert une pièce remplie de lits, d’hôpitaux pour la plupart, plus facile à transporter d'après son hôte, grâce à leurs roulettes.
Elle lui avait posé des questions bien sur, sur la raison qui l'avait poussé à réunir un tel nombre de lits, mais il était resté très vague dans sa réponse, lui avait répondu qu'il espérait, à l'époque, que d'autres survivants pourraient venir habiter le métro avec lui et qu'ensemble ils auraient pu recréer une sorte de civilisation. Il semblait plutôt honnête mais elle ne pouvait s’empêcher de lui trouver un air pas totalement clair et de penser qu'il lui cachait quelque chose.

Quelques ampoules étaient restées allumées toute la nuit ce qui lui avait permis de ne pas reconnaitre le plafond mais qui lui permettait aussi à présent de rejoindre la grande porte sans se cogner au mobilier. Arrivée au sommet de l'escalator la survivante actionna l’interrupteur que lui avait indiqué l'homme la veille et, une à une, regarda les lumières s'évanouir dans le large hall. Ignorant si le médecin dormait encore ou non elle ne toucha pas au panneau de bois et descendit immédiatement les escalators stoppés dans leur course probablement pour toujours. Tout en descendant aussi silencieusement qu'elle le pouvait elle observa une fois encore l'habitation du vieil homme. Seules quelques ampoules étaient encore allumées de ci de là, on était très loin de l'espace exagérément lumineux du jour précédant mais, même ainsi, le luxe dans lequel il vivait sautait aux yeux, tout ces livres, et cette bouffe en surabondance disposée près du chaudron. Il ne pouvait pas tout consommer tout seul, c'était impossible, alors que faisait-il de ce qui ne lui servait pas? Il ne les laissait quand même pas moisir? Ou pire, il ne les brulait pas, hein?
Arrivée au bas de l'escalator elle scruta la fond de la pièce en direction du lit mais la lumière étant absente de ce coté elle ne pu dire si elle était la première levée ou non. Elle hésita à aller directement voir s'il dormait encore et dans ce cas à le réveiller pour lui demander de la raccompagner à la sortie mais, n'ayant aucune idée de l'heure qu'il était, elle préféra s'abstenir et se dirigea plutôt vers la bibliothèque. Dans la semi obscurité elle s'échina à deviner plus qu'à lire les titres des ouvrages mais, à son plus grand désappointement, la majorité d'entre eux parlaient de médecine ou de science. Pas qu'elle soit plus bête qu'une autre ou allergique à l'idée d'apprendre de nouvelles choses mais là tout de suite elle aurait préféré un comics quelconque ou n'importe quelle histoire qui lui aurait permis de s'évader un tant soit peu.
S'étant trop éloignée de la dernière source de lumière elle ne parvint rapidement plus à discerner une couverture d'une autre et les titres lui étant devenu illisibles elle s'en alla rebrousser chemin les mains vides et ce n'est que parvenue à hauteur de la porte de la salle de bain qu'elle aperçut la pile de vêtements que l’homme avait laissé là pour elle la veille. N'ayant toujours pas confiance en lui elle n'y aurait pas prêté attention si deux choses ne s'étaient ajoutée à cette pile depuis lors, une paire de bottines taille 39 et un livre de Kenneth Cook.
Casey se mordit la lèvre telle une enfant en proie à une indicible décision, bonbon au caramel ou à la fraise? Sauf qu'ici la l'indécision était bien plus complexe, fallait-il accepter ou non les présents d'un homme aussi égoïste qui se cachait dans des tunnels depuis des années? Elle passa les doigts sur le cuir des chaussures, sur la couverture du livre, elle fit vibrer ses pages du bout de son index et, soudain, le froid du sol, celui de toutes ces nuits passées au dessus de la ville, la rudesse des coups qu'elle avait pris tout comme celle de son cœur meurtrit depuis tant de temps se rappelèrent à son bon souvenir et c'est d'un geste agacé qu'elle effaca sur sa joue la preuve de ses blessures, de sa faiblesse.
L'instant d’après elle retirait une paire de chaussettes bleu nuit de la pile de vêtements, les enfilait, les recouvrait aussitôt des bottines qu'elle laça avec délectation, enfilait un pull brun trop grand pour elle par dessus son t-shirt usé et se laissait tomber dans un fauteuil situé juste sous une des lampes en activité avec son nouvel ami qu'elle ouvrit à la page 1.

Quand elle fut interrompue par le médecin Casey eu l'impression qu'elle n'avait commencé sa lecture que depuis quelques minutes à peine mais le nombre de pages tournées l'obligea à se rendre à l'évidence, elle était sur ce bouquin depuis ou moins une heure, peut-être même plus longtemps.
- Bien dormi?
- Le soleil est levé?
- Depuis deux heures environ. Elle se remit sur ses pieds d'un coup brusque et rapide.
- Vous m'aidez à sortir d'ici?
- Comme je te l'ai promis. Tu ne veux pas manger avant? Elle loucha du coté de la marmite, son corps tout entier criait oui mais elle secoua la tête en signe de négation. Comme tu veux. L'homme haussa les épaules et s'éloigna en direction du couloir par lequel ils étaient arrivés quelques 12h auparavant. Casey regarda le livre qu'elle tenait dans les mains , triste de l'abandonner avant de l'avoir fini mais le reposa sur l'assise du fauteuil.
- Reviens le terminer plus tard si tu veux. Elle lui lança un regard noir.
- Comme si je n'avais que ça à faire. C'est l'apocalypse dehors même si vous ne voulez pas en entendre parler.

Pas vraiment surpris par ce changement de comportement l'homme de broncha pas, ne se retourna même pas, mais regretta un peu de ne pas lavoir laissée continuer à lire, elle avait eu l'air si paisible à cet instant contrairement à maintenant, contrairement à n'importe quel autre moment passé en sa compagnie.
Quand, quelques minutes plus tard, ils furent en route pour l’extérieur, Casey se mit, si pas à avoir des remords, au moins à se sentir un peu nulle. Quoi que l'homme ait fait seul dans ces galeries ces dernières années il avait tout de même partagé son repas avec elle sans hésiter, il lui avait fourni de nouveaux vêtements, des chaussures, il avait aussi réunit tout ces lits bien que dans un but encore obscur pour elle et, surtout, il était responsable de sa première heure d'évasion, de sa première heure de tranquillité, depuis que tout ça avait commencé. Elle voulait le remercier mais un simple "merci", surtout après l'avoir rembarré, semblerait un peu forcé, mieux valait encore ne rien dire. Pendant encore un moment ils marchèrent donc en silence, lui, ouvrant la marche avec son flambeau et elle, marchant derrière lui, l'esprit encombré de pensées dont elle se serait bien passée. Qui s'emmerdait encore à être reconnaissant en de pareils temps?
Quand soudain elle su comment le remercier.
- Il y a des ours dehors. C'était sortit tout seul. Vu qu'il vivait sous terre il ne devait pas savoir ce qui se passait à la surface et elle ne lui avait pas dit pourquoi elle était entrée dans le métro, il ignorait forcément cette donnée, elle même l'ignorait encore 48H plus tôt.
- Quoi? Il se retourna l'air perplexe.
- Il y a des ours, plein d'ours je veux dire, pas deux ou trois comme avant. Hier j'ai été traquée par un groupe d'une quarantaine d'individus, j'en avais jamais vu autant.
-Des ours? Des ours comment? Et ou? Il semblait sur le point de perde son sang froid tout d'un coup et se rapprocha d'elle en un pas, la faisant se heurter au mur derrière elle quand elle tenta de lui échapper.
La surprise passée Casey le repoussa et s'écarta de lui, feignant l'indifférence.
- J'en sais rien moi, des ours bruns. Peut-être des grizzlis pour ce que j'en sais.
- De grizzlis? En pleine ville?
- Mais ça veut dire quoi en pleine ville maintenant? S'emporta t-elle quand il fit mine de l'approcher à nouveau. Elle n'avait pas tort, la ville était redevenue sauvage peu à peu après l'attentat, ainsi était-il vraiment étonnant que les animaux sauvages et potentiellement dangereux aient petit à petit reprit leurs droits? Néanmoins, 40 ours d'un coup ça fleurait le pas super naturel. L'homme fit quelques aller retour rapide sur les pavés, voulu parler une fois mais se tut, s'éloigna, revint, s'éloigna à nouveau, Casey ne savait qu'en penser, pourquoi se mettait-il dans tout ses états pour des ours, lui qui ne sortait jamais?  Quand il revint et enfin parla.
- Je sais que je t'ai dis que je t’emmènerais dehors mais avant peux tu m'aider? Juste une fois, juste cette fois. J'ai une chose importante à faire, ensuite je condamnerais toutes les entrées du métro, l'hiver vient et les ours ça hiberne.
Casey n'avait pas pensé à ça et si, effectivement, l'entrée par où elle était passée ne leur permettait pas de la suivre il n'en allait surement pas de même pour toutes les autres et quand ils chercheraient un endroit ou se reposer jusqu'au printemps le métro ferait probablement une cachette d'enfer.
Néanmoins elle n'était pas sur d'avoir envie d'aider l'homme. Si elle s'était effectivement sentie redevable pour les fringues et la bouffe elle estimait en revanche que l'info sur les ours était un paiement suffisant. Mais qu'en était-il pour l'heure d'évasion? L'heure de tranquillité? Pire, l'heure de rire? Cette info était-elle un paiement suffisant? Pas sur.
A contre cœur elle accepta de lui rendre service et c'est à reculons qu'elle le suivit dans un autre couloir.

Plusieurs fois ils descendirent de nombreuses volées d’escaliers, alternant couloirs noirs comme la mort et d'autres éclairés de toutes parts quand, enfin, l'homme lui annonça qu'ils étaient arrivés. Ils étaient dans la portion la plus basse, la plus enterrée du métro. Sur sa droite Casey aperçu des palettes disposées de façon à permettre une descente, et une remontée, vers les rails. Elle s’apprêtait à s'en approcher quand le médecin l’appela dans l'autre direction. A regret elle s'éloigna donc et retrouva l'homme dans un coin mieux éclairé ou reposait bien alignées des caisses et des caisses de légumes en tout genre.
La jeune femme ravala un hoquet de surprise ainsi qu'une volée d'injures. Du moins jusqu’à ce que l'homme ne reprenne la parole.
- Tourne toi.
- Quoi? Pourquoi? Qu'est-ce-que vous voulez faire?
L'homme roula des yeux vers le ciel, visiblement excédé d'être encore ralentit dans son entreprise.
- Je ne sais pas à quoi ressemble ton chez toi mais moi j'ai des kilomètres de galeries à inspecter. Seul. Et je risque de me retrouver nez à nez avec un ou plusieurs ours fous de rage lors de cette petite promenade. Mais malgré tout j'ai une chose encore plus importante à faire, une chose qui va retarder mon inspections de plusieurs heures, ce qui va donc laissé plusieurs heures de plus aux ours pour entrer chez moi, alors, excuse moi, mais ton joli cul est la dernière des choses dont j'ai quelque chose à foutre  là tout de suite! Tout ce que je veux c'est accrocher ce foutu panier sur ton dos pour que tu m'aides à transporter la bouffe.
- Quoi? Vous rigolez là? Je vous annonce qu'il y a des putains d'ours partout en ville et la première chose qui vous viens à l'esprit c'est de planquer votre bouffe ailleurs? Merde mais vous-
- La ferme! L'homme avait crié, visiblement à bout de nerfs et de patience. Je ne vais pas mettre cette bouffe en sécurité pour moi petite écervelée. Si tu pouvais juste obéir pendant une heure sans poser de questions peut-être qu'on pourrait avancer.

Si Casey avait eu l'intention de l'aider à un moment ce désir l'avait complètement quittée. Elle empoigna le gigantesque panier que tenait l'homme devant lui et le lui balança en travers de l'estomac. Heureusement pour lui au vu du poids de l'engin bien plein et au fait que la jeune femme ne l'avait empoigné que d'une seule main il ne fut pas projeté avec beaucoup de force, si bien qu'il ne lui coupa même pas le souffle. Pas même juste un peu.
- Ou vas-tu? Lui cria t-il alors qu'elle rebroussait chemin d'un pas pressé. Tu ne connais pas ces galeries, tu vas encore te perdre.
Elle savait qu'il avait raison mais elle ne voulait pas avoir à rester avec lui une minute de plus si bien qu'elle ne se retourna même pas et qu'elle s'engouffra dans l'escalier qui remontait si pas à la surface tout au moins un étage plus haut.
Elle marcha seule pendant cinq bonnes minutes à ruminer l’insolence et la désagréabilité de l'homme, le maudissant de son comportement mais se maudissant encore plus elle même d'être partie ainsi, car elle savait qu'elle ne tarderait pas à être à nouveau perdue. D'ailleurs ne l'était-elle pas déjà? Avant ce couloir venaient-ils de la droite ou de la gauche? Elle n'en était plus certaine.
Elle était là, à peser le pour et le contre de chaque direction quand un bruit retentit au fond du couloir de gauche. Le bruit de quelque chose qui tombe, d'une autre chose qui roule sur le sol. Et le bruit d'une respiration.
Tout son corps se raidit. Elle écouta les bruits se répercuter sur les murs du couloir. Elle écoutait la respiration très -trop- forte. Elle regrettait. De s'être énervée, d'être partie, de ne pas avoir prévenu l'homme plus tôt au sujet des ours. Mais le moment était particulièrement mal choisi pour se repentir et, avant même que son cerveau ne donne l'ordre à ses membres de décamper, ses jambes s'étaient déjà mises en marche. Courant à perdre haleine vers l'homme, pour qu'il lui dise quoi faire, pour qu'il la protège, pour qu'il les sauve tout deux de cette situation, elle maudissait l'animal dans le couloir, elle se maudissait encore, elle maudissait le monde d'être devenu ce qu'il était devenu. Mais elle courait, encore et toujours elle courait pour sa vie.

Elle n'était absolument pas en état d'y réfléchir bien sur mais un observateur extérieur aurait été impressionné de voir cette fille qui avait perdu tellement au cours des quelques dernières années courir toujours avec autant d'entrain quand il s'agissait de sauver ses miches. Elle avait eu beau voir son monde se décomposer, voir les gens auxquels elle tenait mourir, parfois sous ses yeux, elle avait beau n'avoir plus rien de ce qui, conventionnellement, maintient les gens en vie, la flamme qui la poussait chaque jours à se lever et à mettre un pied devant l'autre, bien qu'elle ait souvent vacillé, jamais ne s'était éteinte, alors que ce n'était pas les occasions qui lui avait manqué.

 

Quand à Sieu K son thème était les punks. Et il en a fait trois.

punk2

Et tant qu'à faire cet article compte pour le P52 du 21 au 27 août : En retard

10 septembre 2014

La fabuleuse histoire de mon après midi.

RM1

RM2

RM3

RM4

RM5

Clic pour toutes les infos sur le site MIA

RM6

Pour ceux qui seraient intéressés je crois qu'il reste quelques billets en prévente ici.
Cet article est pour le P52 du 31 juillet au 6 août : Strip
Mention spécial à celui ou celle qui trouvera quel est le manga que j'ai dans les mains dans la première case.

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8 août 2014

Selfless Portrait - Échanges de dessins entre dessinateurs civilisés

Pour continuer sur le thème du dessin j'avais envie de vous parler d'un site pour lequel j'ai déjà brièvement fait de la pub sur fakebook il y quelques temps.

Selfless Portrait! 

Selfless Portrait - Dans l'ordre : Dinho - Steven - Markinhos - Izabela - Karolinne - Giovana - Nels - Maique - Yuri
Dans l'ordre, dessins de : Dinho - Steven - Markinhos - Izabela - Karolinne - Giovana - Nels - Maique - Yuri.
Retrouvez les dans les premiers résultats en classant les dessins par popularité dans la galerie.

Le principe de ce site est simple et génial à la fois, vous vous connectez grâce à votre compte fakebook, vous uploadez une de vos photos de vous, ou de quelqu'un d'autre si vous voulez plutôt un dessin de cette personne, au fond ce n'est pas important, tout ce qu'il faut c'est que la photo soit parmi vos photos de profil. D'ailleurs c'est la chose qui m'a le plus dérangée et m'a forcée à ajouter des photos de moi sur fb, chose dont je n'avais pas franchement envie, elles se sont donc toutes retrouvées en super privé (moi uniquement) dans les secondes qui ont suivit leur téléchargement.
[Mode je raconte ma vie OFF]

portraits (5)

Une fois cette étape franchie vous recevez la photo d'un autre membre et vous avez 48h pour en faire un (beau) dessin.

Honnêtement, je dois avouer que mes premiers étaient catastrophiques... Je n'avais plus dessiné depuis des années et ça se ressentait très fort. Mais bon, après 5-6* portraits un peu (voir très) ratés j'ai commencé à retrouver plus ou moins la main, ouf!

portraits (2)
Si les traits s'améliorent la colo c'est toujours pas ça hein...

Une fois que vous aurez scanné ou photographié votre dessin et que vous l'aurez ajouté au site votre photo sera ajoutée à celles qui attendent d'être dessinées et, avec un peu de chance, vous recevrez quelques semaines plus tard un superbe dessin signé par un internaute au talent démesuré. Si vous n'en avez pas par contre vous vous retrouverez avec un dessin pas top top, mais c'est le jeu, et plus vous dessinerez plus vous aurez de chance que votre photo soit envoyée à quelqu'un de doué (et plus vous vous améliorez aussi).

portraits (1)
Tout ceux de cette page n'ont pas été fait pour SP en fait, mais c'est pas grave.

Le problème principal de ce site je dirais que c'est le fait qu'il n'est absolument pas modéré (ou s'il l'est c'est de façon hyper cachée) et qu'une poignée de connards se contentent de pomper des dessins à droite à gauche, voir ne font même pas cet effort et téléchargent carrément une photo d'eux même au lieu d'un dessin de l'autre personne, voir un personnage archiconnu ou un photoshopage dégeu...
J'ai d'ailleurs ajouté "contacter les admins à ce sujet" à ma liste de choses à faire ce mois ci (tiens, je ne vous ai pas encore parlé de ça non plus. Ça viendra peut-être). Le site n'étant pas excessivement populaire (j’entends par là qu'il atteint 10 à 30 nouveaux dessins par jour, rarement d'avantage) la modération ne devrait prendre qu'une petite demi heure par jour, voir moins, y doit bien y avoir moyen d'arranger ça.

portraits (4)

Alors, il y a des dessineux (même apprentis) qui se sentent inspirés par ce site, par ce concept? Je peux espérer y recevoir votre photo un de ces quatre?

Si vous voulez voir mes dessins accompagnés de leur modèles photos je vous conseille d'aller faire un petit tour sur mon profil, parce que je ne posterais pas les photos ici.


* Je suis tellement désolée pour ces gens là!!

Cet article m'aide lui aussi à remplumer mon P52 pour la semaine du 27 mars au 2 avril avec le thème "Il était un petit...".
Petit carré, petit dessin, petit portrait, petit bonhomme,... Ce ne sont pas les possibilités qui manquent ;)

P52

 

7 août 2014

My Green Girl [le retour du P52 et du Wreck This Journal]

Je vous parlais il y a une poignée de mois du Wreck this Journal, et depuis... silence radio!
Pourtant je suis toujours aussi enthousiaste au sujet de ce bouquin qu'au premier jour (enfin presque, il y a quand même quelques pages que je trouve assez nulles, mais soit) et donc je vais tenter de vous montrer au cours des prochaines semaines les pages que j'ai déjà remplies (oui je sais, j'ai déjà dit ça par le passé...).

WTJ - piece of hair by Kobaitchi (3)

En plus je devrais pouvoir me débrouiller pour les faire entrer dans de vieux thèmes du P52... Non, j'ai toujours pas renoncé à ça non plus...

Et je vais commencer par le dernier réalisé, la page "Créez un dessin en utilisant une (ou plusieurs) mèches de vos cheveux".
J'avais coupé quelques mèches rouges avant de les teinter, en prévision, mais finalement j'en ai coupé d'autres, parce que vert c'est quand même la classe (et un peu parce que j'ai oublié ou j'ai mis les rouges aussi).

WTJ - piece of hair by Kobaitchi (2)

J'ai donc fait un dessin très simple, je l'ai coloré trèèèès peu et j'ai assemblé et collé les fameuses mèches devant une redif de la saison 6 de Castle.

Ce n'est pas la première fois que je m'essaie à ce genre de truc (pas vrai Lilie?) mais ce coup ci le résultat est bien plus convainquant! Même s'il est loin d'être parfait, faut pas croire que je me jette autant de fleurs hein.

Je recommencerais peut-être probablement quand j'aurais évolué en dessin. En attendant je m'entrainerais juste en dessinant les cheveux normalement, pas en les collant. Ne serait-ce que pour ne pas me retrouver chauve aux bout d'une dizaines d'essais (in)fructueux.

WTJ - piece of hair by Kobaitchi (4)

Et vous, vous avez déjà fait un truc comme ça? Et ceux qui avait été séduits par le WTJ, vous vous êtes laissé tenter depuis?

WTJ - piece of hair by Kobaitchi (1)

Aussi, comme je disais, j'encode ce billet dans la semaine du 5 au 11 juin du P52 avec le thème : Taches. Pour les adorables taches de rousseurs de ma green girl donc. J'avais d'ailleurs peur que ça n'aille pas avec les cheveux vert (je pensais que ça aurait été mieux avec les cheveux rouge/cuivré) mais en fait j'adore. Je trouve que ça va hyper bien ensemble!

P52

28 mai 2014

Et sinon, tu fais quoi dans la vie à part faire pousser des patates dans le métro? Ou l'histoire d'un défi à la con 4

La salle de bain, comme l'avait qualifiée l'homme, se composait de huit cabines de douche, cinq toilettes séparées par des cloisons et autant de lavabos. Des casiers couraient sur le mur face aux cabines alors que trois bancs à la peinture écaillée les séparaient de ces dernières.
La "salle de bain" n'était autre qu'un ancien vestiaire.

Casey tourna le verrou et se déshabilla en prenant soin de ne pas trop élancer ses muscles endoloris. 
En passant ainsi, nue, devant un miroir en pied collé au mur elle y jeta un œil et fut interpellée par ce qu'elle y découvrit. Elle qui se trouvait naguère un peu trop potelée n'était maintenant plus qu'une silhouette décharnée et osseuse. Pas réellement squelettique car pas mal musclée par les nombreux exercices qui composaient maintenant sa vie mais bien plus mince qu'elle ne l'avait jamais été. Ses seins avaient pratiquement disparus et ses hanches ressemblaient à celles d'un homme, droites et sèches, absolument pas féminines. Elle remarqua aussi à quel point elle se tenait voutée, elle voulu se redresser mais son dos l'élança brutalement si bien qu'elle n'insista pas.
Néanmoins tout cela n'aurait pas encore été trop grave mais, bien qu'elle ai passé l'avant midi à panser ses blessures, elle s'étonna de n'avoir pas remarqué à quel point son corps en était désormais couvert. Des coups, des égratignures, des cicatrices, elle n'en aurait pas eu plus si elle avait été boxeuse professionnelle. Elle passa ses mains sur ce corps décharné, caressant ses meurtrissures comme si elle les découvrait pour la première fois et se demanda depuis quand elle avait commencé à ressembler à ça. Henry l'avait-il vue dans cet état? Avait-il  vu son corps se transformer en moins que l'ombre de ce qu'elle avait été? Cela faisait-il partie des choses qu'il n'avait pas supporté ne pouvoir changer?

Avant de laisser son esprit s’engouffrer dans cet interstice où elle n'avait nulle envie de mettre les pieds elle se détourna et poussa la porte de la première cabine.

 

Alors que l'eau chaude de la douche coulait sur sa peau nue, emportant avec elle le plus gros des crasses qui la maculait, Casey, les yeux fermés, se sentait tiraillée entre les différents sentiments qui l'habitait. Elle ne voulait plus penser à ce qu'elle avait vu dans le miroir. Ni à Henry. Elle se concentra donc sur l'instant présent, installant entre elle et son passé un voile mental devant lui boucher la vue. Elle aurait aimé s'octroyer quelques instants pour profiter du bien-être que lui procurait ce luxe qu'elle n'avait plus connu depuis près d'une décennie mais elle ne se sentait pas à l'aise et elle ne faisait pas non plus confiance à cet étranger rencontré plus tôt dans les galeries. Elle ne pouvait s’empêcher de le mépriser aussi, garder un tel dédale pour lui seul alors que dehors les habitants lutaient pour leur survie la mettait hors d'elle.

Elle passa finalement très peu de temps sous l'eau, juste le temps de se décrasser, puis elle se sécha avec une serviette propre trouvée dans un des cassier et renfila ses vielles fripes, s'autorisant tout de même à rester pieds nus plutôt que de les rebander dans les restes de t-shirts.

Quand elle sortit du vestiaire elle trouva l'homme aux fourneaux. Il avait fait cuire les pommes de terre et une délicieuse odeur de sauce aux champignons tentait d’éclipser celle du bois brulé. Quand il l’aperçu il désigna vaguement le milieu de la pièce de sa cuillère en bois maculée de sauce.
- Je vous ai laissé des vêtements propres sur la table, si vous voulez.
- Inutile, rétorqua t-elle sans même un regard vers la dite table, les miens me conviennent très bien.
Il n'insista pas, se contentant d'un reniflement pour seule réponse.

Peu de temps après ils passèrent à table, et malgré la résolution de Casey d’à peine toucher au plat pour bien montrer à l'homme à quel point elle les méprisait lui et son égoïsme, elle se jeta sur son assiette et dévora le tout. Ça faisait des années qu'elle n'avait plus mangé de légumes frais, et encore moins agrémentés de sauce.

Au bout d'un moment l'homme brisa le silence qui s'était installé entre eux.
- Je vois que ma façon de vivre vous déplait. Elle haussa les épaules. Mais ne soyez pas si prompte à me juger. J'ai trouvé un petit coin délaissé de tous, je m'y suis installé et le maintiens en état, il n'y a rien de mal à cela.
- Vous gardez tout pour vous! s'emporta t-elle. Vous cultivez des légumes, avez l'eau courante, l’électricité! Dehors les gens n'ont rien!
- Et je fais cela tout seul. Et en sous sol, ce qui demande bien plus d'effort qu'à la surf-
- Sortez alors! Faites ça dehors! Pour tous au lieu de juste pour vot' pomme. L'homme la toisa sévèrement.
- J'ai essayé! J'ai défriché la terre, j'y ai planté des graines, j'ai entretenu ce petit jardin. Mais quand les autres survivants l'ont découvert ils ont tout pilé, tout saccagé... Des semaines de travail. il secoua la tête.
- Vous n'aviez qu'à partager!
Il abattit alors son poing sur la table.
- J'en avais l'intention!
Casey, était prête à riposter mais, curieuse, le laissa terminer.
- Je faisais un test. Je pensais étendre la culture s'il réussissait. Mais tes chers compatriotes ne m'en ont pas laissé l’occasion. C'est leur bêtise et leur égoïsme qui les a mené là où ils en sont aujourd'hui.
- Vous êtes entrain de dire que si on crève de faim à l’extérieur c'est de notre faute?
- Tout à fait.
- Vous vous foutez de moi?!
- Les rôdeurs, comme vous les appelez, ne s'en prenne pas aux cultures. Ni aux bâtiments, ni même aux animaux. Si le monde est en ruine aujourd'hui c'est parce que les survivants n'ont pas jugé nécessaire de se mettre à l'agriculture ou à l’élevage. Si tant de bâtiments sont en ruine c'est bien que quelqu'un a œuvré dans ce sens non? Si vous en êtes réduit à piler les plus faibles c'est parce que certains aiment ça, tout simplement.
L'homme jeta un œil sur la jeune femme enfin muette et dégoutée de devoir digérer cette douloureuse vérité, et ses yeux se plissèrent, teintés d'une sorte de regret .
- Malgré tout je ne pense pas que tu fasses partie de ceux là. Tout les survivants ne sont pas des monstres. Elle releva les yeux sur lui, confuse.
- Quoi?
- Tes bras sont couvert de bleus. Et ta démarche est celle de quelqu'un de meurtrit. Ensuite tu es arrivée seule, ces prédateurs ne se promènent jamais seuls, surtout pas dans un endroit réputé mortel.
Elle cligna des yeux plusieurs fois puis, d'un coup brusque, repoussa sa chaise et se redressa. Il lui présenta ses paumes en signe de non agression mais Casey restait sur ses gardes, prête à détaller si le besoin s'en faisait sentir.
- Je ne te veux aucun mal, je te fais juste part de ce que j'ai remarqué. Puis, sur le ton de la surprise il ajouta, Je t'ai tutoyée, j’espère que tu ne m'en veux pas. Tu me rappelle mon fils. Les nerfs à fleurs de peau, toujours prés à s'emporter pour un rien. Mais cette naïveté, cette gentillesse dans le regard, si tu es comme lui tu n'as jamais du prendre part à une agression, un vol, même dans cet ersatz de civilisation.

Casey ne comprenait pas où l'homme voulait en venir. Il n'était peut-être pas aussi mauvais qu'elle l'avait cru et ce qu'il disait n'était pas entièrement faux, beaucoup de survivants n'étaient que des petites frappes, elle en avait encore eu la preuve la veille.
Bien que toujours sur ses gardes elle se rassit alors et ils terminèrent leur repas en silence.

Avant d'aller se coucher l'homme lui expliqua être médecin, bien que n'ayant plus aucun document le prouvant, et lui proposa d'ausculter ses blessures. Aide qu'elle s'empressa bien sur de refuser. Preuve ou non elle ne faisait toujours pas plus confiance à l'homme en cet instant qu'un peu avant quand ils étaient attablés.
Il lui fournit néanmoins une mixture de sa composition qu'il lui conseilla d'appliquer généreusement sur ses contusions.


Je n'aime pas du tout cette partie de l'histoire et en plus je commence à sérieusement me lasser de tout ça. Néanmoins, comme je sais où je veux qu'elle aille je vais la finir, sans la bâcler parce que j'en suis incapable et, j’espère, en maximum trois épisodes, peut-être quatre. Mais ça dépendra fortement des thèmes donné par Sieu K. Celui d'aujourd'hui par exemple... N'est pas encore là! Je ne voyais pas comment rendre cette partie plus courte, résultat je n'ai pas su arriver au lendemain et au nouveau thème.
Enfin, au moins celui de la dernière fois est enfin abordé! C'était médecin, vous en l'aviez pas vu venir hein...

Quand au thème du jour de Sieu K (il en a plusieurs d'avance sur moi...) se sera : Cinq personnes qui auraient pu travailler au cirque Barnum. Bizarrement ça l'a inspiré pas mal.

Barnum by Vittaya C

28 avril 2014

Les citadins de l'Apocalypse ou l'histoire d'un défi à la con 3.

Mon thème du jour est bien là, dans l'histoire. Mais comme il n'a pas encore été clairement énoncé je ne le dévoilera que dans le prochain chapitre, avec le suivant.
En fait il s'agira toujours de ce chapitre mais il commence vraiment à devenir long et je commence vraiment à avoir dépassé le temps imparti. Et a être crevée.

Bonne lecture.

Première partie
Seconde partie



Les galeries se ressemblaient toutes, et même si Casey se souvenait vaguement de la topographie des lieux, ses souvenirs étaient insuffisant pour lui permettre de rejoindre la station à quelques blocs de chez elle. Ou n'importe quelle autre station d'ailleurs, du moment qu'elle aie pu retrouver l’extérieur dans un endroit un peu moins prisé par les bouffeurs de saumons.

Elle arpentait donc les galeries dans l'espoir de trouver soit une carte soit une sortie mais, hélas, les rares ampoules qui donnaient encore de la lumière le faisait dans des endroits dépourvus de tout plan ou de toute information utile. Une lampe torche. Voilà ce qu'elle aurait du emporter avec elle. Mais dans un monde où il faut être rentré avant la tombée de la nuit on ne voit pas forcément au premier abord l’utilité d'avoir une telle chose sur sois en permanence.

Casey avançait les bras tendus devant elle dans un couloir oublié des Dieux de l'électricité magique. Au bout d'un moment, estimant, à juste titre d'ailleurs, qu'elle ne risquait pas moins de percuter quelque chose en se trainant qu'en courant, elle posa une main sur le mur à sa droite pour se guider et accéléra l'allure, cet endroit commençant sérieusement à lui filer la chair de poule.
Elle tourna plusieurs coins, changea de couloirs plus de fois qu'elle n'aurait su le dire, monta des escaliers, en descendit d'autres et s’enfonça de plus en plus profondément dans cette station qui semblait ne pas avoir de sortie.

Plus les minutes passaient et plus son niveau de stress augmentait, elle avait bien perdu 30 voir 40 minutes dans ces tunnels, il devait lui rester au mieux une heure avant le coucher du soleil, elle devait trouver la sortie au plus vite et courir jusque chez elle.
Mais si elle recroisait les ours? Ou, pire, si la ville en était vraiment infestée? S'il était devenu impossible de faire un kilomètre sans en croiser un?
Il faudrait qu'elle s'arme bien plus lourdement, les ours ne devaient pas craindre les couteaux. Or, si elle avait quelques armes à feu dans son container elle doutait que quiconque posséda encore des munitions pouvant aller dedans.
Les deux premières années il ne s'était pas passé un jour sans que l'on entende le bruit d'une fusillade d'un coté ou de l'autre de la ville. L'absence de circulation, l'absence de bruit tout court, permettait au son de porter bien plus loin qu'avant. Mais le temps passant les coups s'étaient espacés de plus en plus jusqu'à finalement s'éteindre complétement. Elle était sur de ne plus avoir entendu un seul tir ou même croisé un type en possession d'une arme chargée depuis au moins trois à quatre ans.

Elle courait presque en tournant dans cette nouvelle galerie quand elle aperçu de la lumière au bout de celle ci. Sa première réaction fut de piller net et de se coller au mur. La précaution était devenue une seconde nature pour elle comme pour tout les diurnes qui avaient tenus jusque là, simple question de survie. Le boyau était long, ce qui lui permettait de ne pas encore être atteinte par les rayons diffus, mais elle voyait clairement la lumière vaciller comme la flamme d'un feu. Jamais la lumière du dehors n'aurait eu cet effet là et, de ce qu'elle en avait vu, les lumières faiblardes de ci de là n'éclairaient jamais autant.
Casey se laissa glisser contre le mur, se prit la tête entre les mains et tenta de se calmer.

Les rôdeurs, ça ne pouvait être que les rôdeurs qui avaient allumés ce feu et elle était dans leur repaire. Les rôdeurs. les rôdeurs. LES RÔDEURS.
Elle avait beau tenter de chercher une solution ce seul mot revenait sans cesse plus fort dans son esprit. Elle devait partir, revenir sur ses traces et affronter les ours s'ils étaient toujours là. Un troupeau d'ours, aussi affamés et furieux soient-ils, ne pouvait être pire qu'une réunion souterraine de rôdeurs! Elle se redressa donc d'un bond et, sans un regard supplémentaire vers la lumière au bout du couloir, retourna le coin et s’élança en courant, cherchant juste à fuir le plus loin et le plus vite possible.
Pourtant elle ne pu pas faire plus de trois pas.

Un choc violent, une flamme qui lécha sa joue, la peur soudainement plus forte encore, et elle fut projetée en arrière. Sa voix s’éleva dans un cri, accompagnée d'une autre, plus grave, et puis la rencontre avec le sol, d'abord son dos suivit dans la seconde par l’arrière de son crane. Un râle profond sortant de sa gorge et avorté par une pluie de projectile pesant sur sa poitrine. Casey se recroquevilla en position fœtale pour se protéger de futurs coups porté à son encontre. Mais rien ne vint. Deux secondes. Rien. Cinq secondes. Rien. Dix secondes. Toujours rien. Si ce n'était des plaintes ne provenant pas d'elle. Elle risqua un œil vers la torche au sol, elle se souvenait de la chaleur de sa flamme sur sa peau et se demandait si elle ne lui avait pas embrasé une partie des cheveux dans l'histoire. Aussitôt elle se trouva stupide de penser à une chose aussi futile dans une telle situation et elle reporta son attention sur l'être qu'elle avait percuté. Il était toujours au sol lui aussi, elle pouvait peut-être encore s'enfuir. Mais s'il s'agissait bien d'un rôdeur elle devait le tuer avant de partir où il aurait tôt fait de donner l'alerte. Elle tâtonna à la recherche des projectiles qu'il lui avait lancé avant de tomber, probablement des pierres, si elle frappait assez fort et qu'il s'agissait bien d'un être semblable, au moins un peu, aux humains comme il semblait l'être au vu de ses grognements, elle devrait pouvoir lui régler son compte. Quand, enfin, sa main trouva un cailloux elle fut tout d'abord surprise par sa texture, si bien qu'elle l'approcha de son visage pour le regarder.
Une patate.
Ce n'était pas un cailloux mais une patate.

- Mais qui diable êtes vous et que venez vous foutre ici?

Casey resta interdite, l'être en face d'elle c'était assis et avait récupéré la torche. Plus encore, cet être était un homme, ou en tout cas il en avait l'air. A vue de nez, et à la lumière du feu, elle lui donnait la petite cinquantaine, peut-être moins mais la large barbe brune qui recouvrait ses joues ne tendait pas à le rajeunir.

- Je vous ai posé une question! Que faites vous chez moi?

Encore choquée Casey voulu ricaner mais ne parvint qu'à s’irriter la gorge, ce qui la fit tousser.

- Chez vous? ironisa t-elle entre deux quintes de toux. C'est une station de métro ici. Une putain de station de métro et pas chez vous!

- Bien sur que c'est chez moi. J'habite ici depuis des années, donc c'est chez moi.

La survivante n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Mais au fond, elle qui habitait une nacelle à 72m du sol n'était peut-être pas la personne le plus qualifiée pour juger de l'habitat des autres citadins de l'apocalypse.

- Pourquoi... Qui... Mais vous... Mais enfin, les rumeurs disent que le rôdeurs vivent ici la journée!

L'homme la dévisagea un instant puis éclata d'un rire sinistre, le rire d'un homme qui n'a plus ris depuis des années et qui a un peu oublié comment on fait, mais il se reprit très vite.

- Et malgré ça vous étes entrée.

Casey hésita, elle ignorait si elle pouvait faire confiance à l'homme ou non. mais au fond, qu'est ce que cette information pouvait changer, qu'elle la lui donne ou non? "J'essayais d’échapper aux ours" admit-elle finalement en détournant les yeux.
L'homme eu l'air surpris, qui ne l'aurait pas été, mais il inclina simplement la tête.

- Je vois.

Après une petite pause il se remit debout ainsi que Casey et lui proposa de la raccompagner à la sortie, ce que la jeune femme accepta bien malgré elle.
Ils tournèrent le coin et marchèrent jusqu'à la lumière qui avait fait faire demi tour à Casey. Là elle découvrit un large hall aménagé tel un studio.
Au milieu plusieurs tables alignées étaient remplies de fleurs et d'herbes en tout genre, de fioles, de bassines d'eau, de livres ouverts et d'autres fermés. Sur la gauche s’élevait d'ailleurs une bibliothèque à faire mourir d'envie absolument n'importe quel survivant ayant aimé se délecter d'un bon roman dans son "ancienne vie". Sur la droite, au fond, un lit, défait mais propre. Casey ne se souvenait même plus de la dernière fois qu'elle avait eu l'occasion de changer ses propres draps. Plus près d'eux des armoires, sur presque tout un pan de mur, et au fond, entre le lit et la bibliothèque, du linge en train de sécher. Cet homme vivait dans un luxe incroyable pour un survivant, et il gardait tout ça pour lui. Casey sentait une colère sourde monter en elle, mais c'était sas compter sur la chose qu'elle avait fait exprès de ne pas regarder en entrant.
Car oui, à l'entrée il y avait bien un feu. Un feu au dessus duquel pendait une sorte de chaudron de sorcière et d'où émanait une odeur de soupe qui titilla immédiatement son estomac. Elle avait faim. C'était pour se trouver à manger qu'elle était sortie malgré ses contusions, malgré la fatigue et la douleur, mais elle n'avait rien trouvé à se mettre sous la dent, si bien qu'elle avait failli croquer dans la pomme de terre qui lui était tombée dessus un peu avant. Mais l'homme la lui avait reprise, comme il avait ramassé les autres, et les avait remises dans le panier qu'il avait renversé quand ils étaient entré en collision.
Son estomac gargouilla et l'homme se retourna vers elle. La pièce était totalement illuminée par les lampes d'origine du hall et il y faisait parfaitement clair, tout cela, ainsi que les ampoules éparses, devait fonctionner grâce à un générateur. Il n’eut pas à regarder Casey très longtemps pour la prendre en pitié, il faut dire qu'elle était assez pitoyable en cet instant. Si bien qu'il revint sur ces pas, déposa son panier sur la table à coté du chaudron et désigna une porte entre deux pans de la bibliothèque.

- La salle de bain est là, allez prendre une douche si vous voulez. Je nous ferais à manger en attendant.

- La salle de..?

- Traversez l'ancienne salle de pause des employés, je n'y ai presque pas touché, la sale de bain est au fond. Après quelques secondes il ajouta, Il y a un verrou.

Casey était abasourdie, elle ignorait si elle détestait cet homme pour son détachement mais elle se dit que ce qu'elle ressentait pour lui ne devait pas en être très éloigné.

- Inutile. La nuit va tomber, je dois rentrer.

- C'est trop tard. à ces mots Casey frémit. A moins que vous n'habitiez la porte à coté, littéralement, vous n'aurez pas le temps de rentrer chez vous. Restez ici cette nuit, les rôdeurs n'entrent jamais dans le métro.

 



Si vous le voulez vous pouvez parier dans les commentaires sur ce qu'était ma contrainte du jour. Ça m'amuserait de voir si vous pouvez trouver.

Quand au thème de Sieu K c'était cinq personnes fêtant leur anniversaire.
Ça l'a pas super inspiré je crois.

Anniv par Vittaya C

27 avril 2014

Wreck this Journal - Le livre qu'il faut détruire!

Il y a quelques jours, bon non, ça fait bien quelques semaines maintenant, ma copine Frei m'a fait découvrir ceci.

 Wreck this Journal

Le Wreck this Journal (ou saccage ce carnet) est un livre dans lequel on doit écrire, dessiner, baver, renverser des trucs, emballer d'autres trucs, déchirer des pages, en trouer d'autres...
Enfin, je crois que le titre donne une bonne idée générale de ce que l'on est censé lui faire subir.

 Wreck this Journal

C’est plutôt sympa de lui faire subir toutes ces choses et je suis sur que ce sera plutôt cool de le feuilleter une fois fini, puis une autre fois après lui avoir fait le dernier des outrages, l'oublier dans un tiroir ou un carton pendant des mois voir des années. Et me connaissant, ça arrivera!
Mais bon, pas tout de suite hein, je vais d'abord tacher de le terminer.

Quand j'ai fais les photos je n'avais pas encore fait grand chose dedans, et Sieu K encore moins dans le sien, mais on devait les avoir depuis 24h. La destruction à un peu plus avancé depuis.
Je vous montrerais l'avancement de temps en temps, je ne vais pas dire toutes les semaines ou dés qu'il y aura une nouvelle page de faite parce que je sais que je ne le ferais pas. Donc de temps en temps. C'est bien de temps en temps, ça n'oblige à rien, ça ne fixe rien, ça ne met aucune pression. Ça je peux le faire.

 Wreck this Journal
Cette page, par exemple, a évolué depuis la photo.

A oui une dernière choses quand même, si je l'ai pris en anglais c'est tout simplement parce que la version française coute deux fois plus cher! Pour le prix d'un seul en français on a pu avoir chacun le sien en vo, je trouve ça quand même assez énorme comme différence! Et puis ce sont quand même des phrases très simple, ce n'est pas comme si c'était un vrai livre avec plein de texte. Donc voilà, le choix a été vite fait.

Pour ceux qui voudraient aller plus loin dans leur découverte du Wreck this Journal j'ai créé un board sur Pinterest ou je réunis les exemples les plus réussi que je croise. Mais je vous préviens, aller faire un tour sur ce board c'est prendre le très sérieux risque de commander son WtJ dans l'heure qui suivra.

 Wreck this Journal

 

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