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Ce que Kobaitchi raconte
dessins
24 avril 2014

Métro et animaux ou l'histoire d'un défi à la con 2

L'ajout d'aujourd'hui pour moi est : Le métro!
Bien, qu'à cela ne tienne, métro il y aura donc.
 


Pour la première partie c'est ici (clic clic)

Quand elle rouvrit enfin les yeux Casey su que le matin était passé depuis longtemps à la teinte rosée qu'avait prit son abri.
Malgré l’impression d'étanchéité rassurante de la nacelle, elle et Henry, son fiancé, en avaient vite eux assez de ne jamais savoir quand la nuit était terminée et quand ils pouvaient ressortir. Après des mois passés à tâtonner à l’ouverture de la porte, l’entrouvrant juste assez pour laisser aux éventuels rayons de soleil l'occasion de leur chatouiller le bout des doigts, ils avaient décidé de s'offrir une ouverture sur l’extérieur. Une sorte de fenêtre. Mais encore fallait-il que ce soit une ouverture qui ne représente pas un danger pour eux. les disparitions avaient déjà commencé et ils avaient bien compris qu'ils devaient par tout les moyens éviter de voir les rôdeurs. Ou même de les laisser les apercevoir eux. Ils avaient donc foré un trou dans le toit de l'abri, avaient glissé une bouteille remplie d'eau dedans, avaient bien fixé le tout et, finalement, avaient punaisé un foulard rose par dessus la bouteille, pour être bien certain de ne pas même voir le ciel à travers l'eau de la bouteille. Et donc les hypothétiques rôdeurs qui seraient montés jusque chez eux.
Ce système leur permettait d'avoir une sorte de lampe dans l'habitat. Les rayons du soleil passant à travers l'eau de la bouteille éclairait l’intérieur de la nacelle, avertissant ainsi les occupants qu'une nuit de plus était passée et qu'ils pouvaient sortir sans danger. Le système aurait du leur permettre d'avoir un peu de lumière la nuit aussi, grâce à la lune, mais l'air étant à ce point vicié et pollué qu'à part en de rares occasions la nuit était toujours aussi noire qu'avant dans la nacelle.

Casey s'étendit, commençant à allonger ses bras au dessus de sa tête, mais son corps protesta violemment, l’élançant de partout à la fois. Elle grogna et s'assit dans ce qu'elle imagina être un craquement d'os général.
Avec mille précautions elle tira sur la poignée de la porte. L'air qui pénétra alors dans la nacelle était chaud, comme bien souvent, mais moins que celui qui s'y trouvait déjà. Elle inspira plusieurs goulées de cet air un rien plus frais et jeta un œil à l’extérieur.
Comme d'habitude l'endroit était calme, à part quelques animaux sauvages, ou redevenus sauvages, tel que chien, chat, renard ou même parfois une biche ou deux, il n'y avait jamais personne aux alentours. Et c'était en partie grâce à Henry, qui avait abattu deux-trois murs et creusés de larges trous dans le flan de la plupart des bâtiments qui les entouraient grâce à la grue. Ce faisant il les avaient rendus instables et pas très rassurant, poussant les survivants à se chercher d'autres abris. Casey n'avait donc plus de voisins humains depuis des années. Et si elle devait être parfaitement honnête elle avouerait préférer cet état des choses. D'ailleurs, à sa connaissance personne ne savait où elle habitait et ça lui convenait totalement.
Casey savait qu'une petite colonie s'était formée à quelques rues de là, il lui arrivait de faire affaires avec eux et elle savait qu'elle serait plus que probablement la bienvenue si elle choisissait de les rejoindre. Deux bras armés de plus ne pouvaient qu'être les bienvenus. Mais pour l'heure elle se sentait bien mieux toute seule dans son chantier.

La faim commença sérieusement à la tirailler vers midi au vu de la position du soleil dans le ciel. Elle aurait aimé passer la journée à panser ses blessures dans son nid, sans avoir à sortir, mais elle se connaissait suffisamment pour savoir qu'elle aurait beaucoup de mal à s'endormir le ventre totalement vide, encore plus si elle n'avait fait que paresser tout le jour.

Elle enfila donc des sous vêtements et un pantalon, banda ses pieds dans les lambeaux d'un ancien t-shirt pour palier au manque de chaussures, récupéra le double de la clef de son container sous le matelas et sortit de son abri après s'être assurée que personne ne la surveillait.
La première chose qu'elle pensait faire était de se rendre à son container pour y récupérer de la nourriture et des chaussures, mais ses plans changèrent alors qu'elle était à peine sortie de sous l’immeuble en construction.

Un ours. Un putain d'ours brun se trouvait au bout de la rue, à une trentaine de mètres d'elle à peine.
La surprise fut telle que pendant un instant elle en oublia de respirer. Et ce fut peut-être pour cette raison que l'ours ne la remarqua pas. Il tourna au coin de la rue et disparut en direction de l’entrepôt où se trouvait le container.

Même en comptant sur l'intégralité de ce qu'elle possédait, Casey n'était pas équipée pour combattre un ours, elle le savait. Ou plutôt le devinait, n'ayant jamais du faire face à un tel animal. Elle choisit donc de ne pas prendre de risque inutile et s'en alla du coté opposé à celui emprunté par le plantigrade. Aujourd'hui elle serait donc en mission de chapardage, c'est ainsi qu'elle appelait le fait de fouiller les immeubles à la recherche de choses utiles.
Elle doutait pourtant de revenir avec quoi que ce soit, les bâtiments ayant déjà été fouillés nombres de fois aussi bien par elle que par les autres habitants. Mais bon, il suffisait d'un coup de chance, d'être au bon endroit au bon moment, et peut-être, si elle avait de la chance, tomberait-elle sur quelque chose qui en vaille la peine.

Tout en s'éloignant, cherchant des yeux le premier bâtiment qu'elle visiterait, elle se demandait d'où avait bien pu venir un ours aussi gros. Avait-il pu descendre des collines qui entouraient la ville? Mais s'il avait choisis de s'aventurer hors de son territoire il devait y avoir une bonne raison. La faim semblait être la plus raisonnable mais au vu de l'épaisseur de la bête elle n'y croyait pas un seul instant. Avait-il pu être chassé par un ours plus fort? Ou avait-il décidé de son propre chef de migrer? Se passait-il quelque chose qu'elle ignora sur les collines? Les ours se déplaçaient-ils seuls en en groupe? Y avait-il un risque pour que la ville soit envahie par la famille de Yogi et qu'il faille s'habituer à en croiser régulièrement désormais? Au vu de toutes ces questions qui se bousculaient dans son esprit Casey estima qu'il serait préférable de faire un crochet par la bibliothèque au plus tôt. Si elle n'y apprendrait rien sur une éventuelle activité nouvelle sur les collines, elle pourrait au moins se renseigner sur son  nouveau voisin poilu. Mais elle n'habitait pas dans le quartier culturel et passer à la bibliothèque lui demanderait au moins une heure de trajet, peut-être même deux dans son état. Elle ne pouvait commencer un tel voyage alors que le soleil avait déjà entamé sa descente. Le lendemain peut-être. A moins qu'elle n'ait de la chance dans sa rapine et qu’elle ne trouve la documentation adéquate dans un appartement?

Elle décida que c'était possible. Après tout, qui se serait intéressée à un livre sur les ours avant aujourd’hui dans cette ville? Elle jeta donc son dévolu sur un batiment qu’elle savait inoccupé et commença sa recherche. Dans le premier appartement elle se dégota d'abord un nouveau couteau, moins pratique que l'ancien mais de toutes façons mieux que pas de couteau du tout. Elle visita rapidement les différentes pièces, réservant ce qui fut une chambre d'enfant pour la fin. Elle évitait généralement les chambres d'enfants, il était plutôt rare qu'elles contiennent quoi que ce soit d’intéressant pour un survivant, cependant elle fouilla consciencieusement celle là à la recherche d'un livre sur les animaux voir, mieux, sur les ours. Hélas, l'enfant qui l'avait habitée semblait n'avoir eu cure des beautés de la faune ou de la flore. Elle passa donc un second appartement au crible. Puis un autre, et encore un autre. En tout elle passa pas loin de deux heures dans le bâtiment délabré mais elle n'y trouva ni nourriture, ni chaussures, ni documentation. Elle ne s'y attendait pas plus que ça en réalité, elle s'estimait même chanceuse d'avoir pu trouver un couteau oublié de tous dans la première cuisine. Et peut-être était-ce cette découverte fortuite qui l'avait incitée à continuer la fouille? En tout cas il n'était plus temps de flâner, si elle voulait avoir le temps de faire encore deux ou trois appartement ailleurs avant de devoir rentrer elle devait s'en aller au plus vite. Ce qu'elle fit, par l’escalier de secours menant dans une étroite ruelle plutôt que sur l'avenue. Au cas où, comme elle le faisait depuis des années.
Le dernier tronçon de l'escalier avait été arraché, ce qui l'obligea à sauter de prés de deux mètres au sol. Ce n'était pas vraiment un problème mais elle préféra se réceptionner par une roulade pour éviter de s'abimer les chevilles d'avantage. A peine s'était-elle relevée, que quelque chose bougea à la périphérie de son champ de vision. Elle se retourna, rapide comme quelqu'un qui survit depuis 8 ans dans une ville post apocalyptique, et se plaqua contre le mur, dans l'ombre, quand elle remarqua ce qui avait ainsi éveillé ces sens. Yogi. Enfin, l'ours. Il était passé sous une clôture défoncée et s’avançait maintenant dans l'étroite ruelle. Si seulement elle l'avait vu avant elle n'aurait pas sauté, mais là il était trop tard pour regretter ses décisions. N'ayant toujours aucune informations supplémentaire sur son nouvel ami elle décida qu'il était, en tout bon prédateur, attisé par les pire intentions à son égard et qu'elle avait tout intérêt à prendre ses jambes à son cou. Serait-il plus rapide qu'elle au sprint? Il fallait le tenter, c'était ça ou se laisser dévorer.
Casey sortit donc de l'ombre, ce qui provoqua chez l'ours une sorte de sursaut, suivit d'un râle rauque qui sonna comme une menace aux oreilles de l'humaine devant peser un cinquième de son poids et déjà lancée à pleine vitesse en direction de l'autre bout de la ruelle.
La jeune femme couru aussi vite qu'elle le pu, dérapa quand elle négocia son tournant au sortir de la ruelle et pilla net environs 5 mètres plus loin quand elle remarqua les nombreuses masses brunes qui s'étaient mises en mouvements.

Des ours. Partout des ours. Au moins quinze, peut-être le double. Elle allait se faire dévorer si elle ne bougeait pas.
Et probablement se faire prendre en chasse si elle décampait.
Le souffle court et la lame froide du couteau contre sa cuisse Casey réfléchissait plus vite qu'elle ne l'avait encore jamais fait. A sa gauche l'avenue, gigantesque, avec, de son autre coté une myriade de bâtiments dans lesquels elle pourrait se cacher. Mais entre eux et elle toute une famille de foutus ours se prélassait au soleil. Devant elle l'ancien théâtre, avec son immense porte défoncée. Elle pourrait y entrer mais les prédateurs aussi, ce qui était donc inutile. Derrière elle, la ruelle avec son premier ours qui en sortait déjà. Et à sa droite une rue, pleine de bâtiments aux portes et fenêtres condamnées. Et l'entrée du métro. Elle n'avait pas envie de pénétrer dans le métro, plus personne n'y était entré depuis des années. On prétendait qu'il s'y passait des choses terrifiantes. Certains prétendaient même que c'était là que se cachaient les rôdeurs durant la journée. De nombreuses personnes avaient déjà tenté d'y mettre le feux mais à sa connaissance il n'avait jamais prit efficacement.
Pourtant elle n'avait pas vraiment d'autre choix de fuite, soit elle affrontait une meute d'ours armée d'un seul couteau de cuisine, soit elle tentait sa chance dans le métro.
Et ce fut le métro qui l'emporta. Elle se précipita dans les escaliers, immédiatement suivie par une dizaine de mastodontes aux dents pointues. Par  chance l'entrée était entravée par plusieurs carcasses de voitures, elles les escalada et se glissa par l'ouverture laissée au sommet. Une ouverture trop petite pour laisser passer des animaux de 300kilos. Par mesure de précaution elle tira quand même la grille, vestige d'une époque où le métro était fermé une fois la nuit tombée, à son maximum puis elle s'éloigna au petit trot, sauta par dessus les guichets et s’éloigna dans le dédale de couloirs qu'elle avait jadis arpenté, comme tout citadin qui se respecte, en se plaignant de la foule. Aujourd'hui portant elle aurait été ravie d'y retrouver cette foule absorbée par ses problèmes, ses factures à payer et son boulot de merde. Mais au lieu de ça elle ne perçu que l'écho de ses propres pas dans les sombres galeries où persistait par elle ne savait quel miracle la lueur de quelques ampoules zélées.


Le thème de Sieu K pour hier (parce qu'en fait j'ai un jour de décalage dans mes articles) était 5 personnes à la piscine. Et ce coup ci les cinq y sont! Même s'il a un peu grave triché pour l'un d'eux...

Pool by Vittaya C

 

 

 

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22 avril 2014

Grue et culotte ou l'histoire d'un défi à la con.

Comme vous commencez à le savoir, nous sommes deux grosses feignasses. Et si on ne trouve pas des astuces pour se motiver de temps à autre on reporte sans cesse à plus tard à peut prés tout.
Ce qui n'est pas vraiment génial pour évoluer.
Donc on a décidé de se forcer à réaliser des petits défis, peut-être pas tout les jours non plus hein, mais au moins plusieurs fois par semaine.

A chaque nouveau défi chacun de nous donne un thème à l'autre et nous avons 1h30/2h pour le réaliser.
Pour ce premier défi on a un peu dépassé, et il n'est pas complet, mais on espère s'améliorer avec le temps. (C'est un peu le but aussi...)

Alors, mon thème à moi était : Une histoire en m'inspirant des deux derniers dessins réalisés par Sieu K. C'est à dire une grue et une fille sans culotte. Il a hésité à ajouter une touche d'érotisme aussi mais comme je n'avais pas le droit d’intégrer un troisième personnage ça promettait de devenir vraiment particulier... Donc, dans un premier temps au moins, l'érotisme est écarté. Je vois votre air déçu mais rassurez vous, ça pourrait être ajouté dans l'avenir, on ne sait jamais.
Bon, comme vous allez le voir aussi, je me suis un peu laissée emporter, beaucoup de questions sont posées dans ce prolonge (et, je vous rassure, j'ai absolument toutes les réponses!) ce qui fait que plutôt que de changer de thème chaque jour comme prévu, je vais continuer cette histoire au moins durant une semaine avec simplement un élément obligatoire en plus par jour. Ce qui me permettra d'aller au bout de mon idée plutôt que de l'abandonner là alors qu'elle est tout juste entamée.


 

Un vent chargé de poussières et de pollen remuait la crasse sous les restes de l'immeuble jadis en construction. Des cendres voletaient dans l'air. Un feu couvait toujours quelque part depuis l'attentat. Cette fois il se trouvait à quelques rues de là, du coté de la grande roue probablement. Nombreux étaient ceux qui avaient déjà essayé de mettre le feu à la construction, de la faire tomber aussi. Mais elle était toujours debout. Véritable pied de nez de 100m de haut, se moquant des immeubles alentour, pillés, détruits ou tombés par la faute des hommes.

Émergeant d'une ruelle jonchée de détritus, un petit groupe de renards traversa l'avenue en quelques bonds. Museaux au vent, moustaches fébriles, ils auscultèrent rapidement un tas de métaux divers déposés là par quelque survivant ayant finalement décidés qu'ils ne lui étaient d'aucune utilité. L’amoncellement ne cachant nulle nourriture, ils s'en repartirent alors, aussi furtifs qu'a leur venue, ne prêtant même aucune espèce d'attention à la forme vaguement humaine étendue à quelques pas du monticule.

Pourtant la forme ne se contentait pas seulement d'être vaguement humaine, non, au contraire, elle commençait même à bouger.
Elle se retourna d'un coté, puis de l'autre. Allongée en position fœtale elle semblait avoir le sommeil agité, quand soudain elle se redressa dans un cri.
Les corbeaux fouillant un sac poubelle abandonné à quelques mètres de là, sous le squelette de l'immeuble, s’envolèrent , alarmés par le cri pourtant rapidement interrompu par des gémissements et des plaintes.

- Hng. Les fils de putes, ils m'ont bousillé le dos.

Le visage grimaçant, les cheveux noirs et sales ramenés en une queue basse d'où s'échappaient nombres de mèches, la peau sale, du sang séchés sur les joues et le nez et un bel œil au beurre noir, Casey avait déjà été plus à son avantage, même dans ce monde en ruine.

Elle se toucha la nuque, fit doucement pivoter sa tête en tout sens, se massa l'épaule gauche d'où émanait une douleur lancinante due aux coups qu'elle avait pris peu avant.
Finalement elle regarda ses orteils bouger. Ils étaient toujours tous là, c'était toujours ça de pris. Pourtant son front se plissa quand elle laissa remonter ses yeux sur ses mollets, puis sur ses cuisses. Nues. Ses jambes étaient nues. Elle ferma les yeux un bref instant, inspira puis souffla. Si elle avait été observée à cet instant elle aurait pu donner l’impression de se calmer. Tout son corps, à l’exception de ses ongles plantés dans ses cuisses au point d'y laisser des marques qui resteraient plusieurs heures, donnait l'impression de quelqu'un se relaxant pour éviter d'exploser.

- Les fils de batards! hurla t-elle en plantant ses mains dans le sol cendreux  pour se relever.

Les larmes au bord des yeux, mais de rage, pas de tristesse, elle se redressa, appuyant toujours sa main droite contre son épaule gauche qui la faisait de plus en plus souffrir à mesure qu'elle se réveillait complétement. Les hommes qu'elle avait rencontré plus tôt, avec qui elle avait eu une altercation pour le moins violente, ils l'avaient passée à tabac jusqu'à l'évanouissement. Après ils lui avaient volé son sac bien sur, remplit de ses trouvailles de la journée, un peu de nourriture, un vieux poste de radio et même un livre, trouvé par miracle au milieu d'un appartement dévasté. Mais aussi le matériel qu'elle avait toujours sur elle, un couteau, quelques outils, la clef du container où elle cachait généralement son butin, sa veste et jusqu'à son pantalon.

Elle n'avait pas l'impression qu'ils aient fait plus que cela, elle ne ressentait aucune douleur qui pourrait être imputée à un viol et ne se sentait pas particulièrement poisseuse.
La vie était devenu tellement étrange qu'on ne violait même plus les femmes après les avoir déshabillées. Le sexe, même dans ces conditions, était devenu une chose tellement heureuse que plus personne n'estimait y avoir droit.

Elle passa une main dans ses cheveux, libérant quelques mèches supplémentaires au passage, pour les repousser.
Elle aurait eu l'air bien petite pour un observateur extérieur à cet instant, fine silhouette voutée, seulement vêtue d'un débardeur trop court, au milieu de ces bâtiments en ruine, dans l'air sale et pollué de ce souvenir de ville.

Elle aurait pu craindre une agression, une seconde agression, car si ces voyous là, tout comme les citoyens de base, étaient trop obsédé par leur survie, et rien que par leur survie, pour penser à la toucher il en existe toujours qui se réjouissent de tout les malheurs, qui trouvent un moyen de faire le mal même quand on pense avoir enfin touché le fond. Mais à cette heure avancée de l’après midi elle savait qu'elle ne risquait rien de tel, s'il restait encore quelqu'un dehors il ne pouvait être que suicidaire. Hors, les survivants avec de tels penchants étaient tous morts depuis longtemps et elle le savait mieux que quiconque.

Néanmoins si elle ne devait plus craindre les résidents humains ça ne signifiait pas pour autant qu'elle ne risquait plus rien. Au vu de la couleur du ciel elle se donnait 30 minutes maximum avant de tomber nez à nez avec des rôdeurs, et là, Dieu seul savait ce qu'il adviendrait d'elle.
Personne n'avait jamais vu les rôdeurs, même si tout les monde les avait entendu grogner et se déplacer la nuit. Ou plutôt, tout ceux qui les avaient vu avaient disparu. Ils n'étaient pas juste morts, non, ils avaient vraiment disparu de la surface du monde physique. Aucun cadavre, aucun squelette n'avait été retrouvés. Soit les rôdeurs les avaient emmenés avec eux, soit ils les avaient gobés d'un coup, ne laissant d'eux qu'un souvenir vague dans les mémoires des gens qu'ils avaient fréquenté.

Sachant qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps Casey évita d'en perdre d'avantage et se mis en route aussi vite qu'elle le pu, claudiquant et se tenant l'épaule d'une main.
Heureusement elle n'habitait pas très loin, si elle se pressait un peu elle devrait être rentrée à temps.
Elle traversa l'immeuble en construction aussi vite qu'elle le pu, mais grandement ralentie par les contusions qui meurtrissaient son corps. Elle connaissait le terrain mais il était accidenté, elle ne l'avait traversé qu'une fois en courant et elle gardait le long du bras gauche une cicatrice de 30 centimètres qui lui rappelait sa chute.
Leur chute.

Elle aurait pu déblayer l’accès après ce jour là, et même avant, mais elle aimait le fait que "sa maison" ne soit pas trop facilement accessible. Même si ça n’arrêterait pas les rôdeurs ça maintenait tout de même les diurnes loin de chez elle. Et elle préférait ça.

Dans son état elle perdit pas loin de 15 minutes à traverser l'immeuble et 10 de plus à contourner le lac qui s'était formé dans le chantier juste derrière, si bien que quand elle atteignit enfin l’échelle qui la mènerait à son repaire elle entendait déjà du bruits venir des rues alentour.
Elle inspira profondément et se mit à monter, tirant de toutes ses forces sur ses bras meurtris et poussant sur ses jambes endolories, se propulsant aussi vite qu'elle le pouvait jusqu'à son abris, à 72m du sol.
Elle sprinta tant sur la fin que ce fut d'une main tremblante qu'elle écarta la porte de la nacelle aménagée où elle habitait depuis bientôt 8 ans. Elle s'écroula sur le matelas qui occupait tout l'espace et referma la porte d'un coup de pied. Aussitôt le noir se fit, profond, complet, rassurant et angoissant à la fois.
Pendant de longues minutes elle n'écouta que sa respiration revenir à un rythme normal, puis elle se concentra sur les bruits qui lui parvenait de dehors. Par chance l'altitude couvrait la majorité des bruits et à part le vent elle entendait rarement quoi que ce soit.
Ainsi, de moins en moins attentive aux bruits de l’extérieur, elle se laissa bercer par le ballotement de la nacelle jusqu'à tomber endormie.

 


Je me permets de poster aussi les défis de Sieu K vu qu'il ne le fera pas de lui même.
Son thème à lui était : 5 personnes dans un supermarché (sans qu'ils n'aient besoin d'être liés par quoi que ce soit).
Ils en a fait trois (et demi). Je dis que c'est pas mal quand on sait qu'il lui faut généralement plusieurs jours pour en faire un seul.

At the supermarket by Vittaya C

 

 

 

 

14 février 2014

Commande chez Nerûh - Et non, pas d'ange grassouillet avec un arc et des flèches.

Hey vous!

Ça fait une semaine déjà que je ne vous ai plus écris, j'ai mon thème rouge sang pourtant, il ne me reste qu'à faire la photo. 

Enfin, ce n'est pas pour ça que je vous écris aujourd'hui!
J'ai beau être une contre-romantique revendiquée, j'ai quand même offert un petit truc à Sieu K en ce jour de commémoration d'un ou plusieurs prêtres morts il y a quelque chose comme 1800 ans.
Enfin, je l'aurais acheté de toute façon! Disons juste que c'est plutôt bien tombé au niveaux des dates, ce qui m'a permis de le lui offrir aujourd'hui. Enfin de le lui montrer surtout. J'avais l'intention d'aller l'imprimer hier mais c'était sans compter que jeudi est le jour de fermeture du centre d'impression près de chez moi.
Bon, qu'a cela ne tienne, je le ferais plus tard, en attendant je vous le montre quand même.

Commission pour Kob de Neruh



C'est la classe hein!?!
Ce dessin est une commission que j'ai faite à Nerûh, une jeune artiste française très douée dont j'ai découvert le travail il y a une poignée de mois.
Ses tarifs sont tout riquiqui, elle est très sympa et en plus elle bosse vraiment vite. Je ne peux donc que vous conseiller d'aller jeter un œil à sa galerie. Vous devriez tomber sous le charme, tout comme moi, de son trait doux et dynamique.

Sa galerie Deviantart.
Sa page Facebook.
Sa chaine Youtube.


Et sinon, vous, vous avez offert/reçu quelque chose aujourd'hui?

7 février 2014

Une carte pour la St Valentin? Il n'est pas encore trop tard! (Mais bientôt si...)

Oh mais j'ai oublié de vous prévenir!!
Enfin je l'ai dis sur la page FB mais pas ici.

J'ai créé une boutique RedBubble et il est désormais possible d'acheter pour une bouchée de pain les cartes ST Valentin que j'avais faites l'année passée. En carte et aussi en stickers!
Ils livrent assez vite en général alors si vous commandez tout de suite vous devriez pouvoir être livré à temps pour la St Valentin. N'attendez plus ;)

C'est par ici!

bemyvalentine1card

Et Sieu K a aussi sortit une carte spéciale (et non perverse, c'est assez rare que pour être précisé) pour l'occasion. Alors si vous vous sentez le coeur à le dévaliser ne vous retenez pas.

Et c'est par là!

i_love_you_this_much_by_persona_by_design

Puis, si votre imprimante est d'une meilleure qualité que la mienne, il vous est toujours possible de télécharger les cartes par ici (clic clic) et de les imprimer vous même gratuitement.
Si vous le faites, une petite photo (ou même juste un petit mot) me ferait vraiment plaisir, même si c'est loin d'être obligatoire ;)

5 février 2014

PP52 semaine 5 : Aux Pieds (version homme)

Comme promis hier voici la seconde version de "Aux pieds"

Je me suis vraiment amusée avec celle ci et, même s'il y a un problème évident de lumière (en plus d'autres choses), j'en suis assez contente et c'est sans hésitation ma version préférée.

Et vous vous préférez celle ci ou celle d'hier, avec le chien?

auxpieds2

J'ai hésité à lui mettre une laisse mais ça aurait fait trop non? Il est encore possible de l'ajouter. J'avoue que j'hésite.

Au fait, j'ai ajouté les trois thèmes suivants au P52, j'espere qu'ils vous plaisent ;) Je m'occupe des trois suivants du PP52 dans la soirée.

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4 février 2014

P52 semaine 5 : Aux Pieds

Ce thème, aux pieds, était vraiment sympa à faire. Il m'a inspiré tout de suite. Et même si j'ai parfois eu un peu de mal avec la réalisation, je suis assez contente du résultat.
Il parait qu'on voit même quelle race de chient j'ai voulu représenter, c'est vrai?

aux pieds


La version purple est en préparation, j’espère la terminer ce soir pour pouvoir vous la montrer dés demain et ainsi ne pas prendre d'avantage de retard dans mes thèmes.
D'ailleurs, encore une fois, si vous avez des propositions pour les suivants, même si vous ne participez pas au PP52, laissez les en commentaires. Merci.

Vos participations :

6 décembre 2013

Oh grand Saint Nicolas, patron des écoliers...

Oui j'ai des photos à vous montrer.
Oui j'ai des nouveautés à vous présenter.
Oui j'ai des choses à vous raconter.
Oui je suis méga à la bourre.
Et oui je suis (à nouveau) malade.
Donc...
Oui tout ça attendra encore un peu!

Là je passe juste pour vous souhaiter une joyeuse Saint Nicolas (Cage)!
Vous avez été bien sages? Il n'a pas oublié vos petits souliers?

Crédit : Zack Wallenfang

Crédit : Zack Wallenfang

12 novembre 2013

Un doudou mi ange/mi démon

Fin du mois passé une copine fêtait son anniversaire.
Bon jusque là vous vous en fichez un peu je crois, mais pour l'occasion elle avait demandé à celles qui le souhaitaient de lui créer un petit cadeaux en incorporant un bout de ruban sur lequel était indiqué son pseudo.
Bien sur j'ai répondu à l'appel et même si j'ai changé dix mille fois d'idées sur le cadeau que j'allais lui envoyer j'étais quand même certaine de vouloir mettre en scène son fameux pseudo : Mi Ange Mi Démon.

DSC_0550


Et finalement, peu de temps avant la date limite, j'ai opté pour un mini coussin - doudou avec un coté ange et un coté démon.
J'ai dessiné le motif, puis je l'ai peints et enfin je l'ai cousu et rembourré.

Il a bien des défauts c'est sur, mais elle avait l'air contente, et ça c'est le principal!

 

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Dans mon prochain articles je vous donnerais les infos concernant les marchés de Noël où vous pourrez me trouver en décembre et  fin novembre. J’espère qu'ils se dérouleront mieux que les premiers que j'ai eu l'occasion de faire.

DSC_0582

Et puis d'ici peu je vous montrerais mes dernières créations réalisées en partie exprès pour ces marchés.

DSC_0586

Les moches différences de couleurs qu'on voit sur les photos ne se voient pas en vrai, ou beaucoup beaucoup moins.

29 août 2013

Nous avons un projet... Et besoin de VOUS! (tous, oui oui!)

Ceux qui suivent la page du blog sur Facebook le savent déjà mais pour le autres, et pour ceux qui seraient passés à coté de l'info, je repasse l'annonce.

Dernièrement Sieu K et moi avons eu envie de nous faire un petit travail collaboratif (bon ça ça fait longtemps en fait) et il y a quelques semaines nous avons discuté de la possibilité de commercialiser des histoires écrites par moi, dessinées par lui et personnalisées par vous.
Bon c'est vrai on aurait pu commencer simplement, créer une histoire, la dessiner et la proposer à une maison d'édition, mais on voulait un truc un peu différent et c'est pourquoi nous avons pensé à des histoires personnalisées. Vous savez, le genre d'histoire où, à la commande, vous indiquez le prénom de votre enfant, d'un ou deux de ses copains et où éventuellement vous télécharger sa photo pour qu'elle soit collée par dessus les dessins tout au long de l'histoire.
Sauf que nous on a toujours trouvé ça fort moche (bon pas dans tout les cas heureusement, mais souvent faut bien avouer que l’intégration laisse franchement à désirer) et on s'est dit que ce serait plus sympa si c'était le dessin qui changeait en fonction de l'enfant pour s'adapter à sa coiffure, la couleur de ses yeux, etc.

Bon bien sur comme vous pouvez vous en douter (ou pas au vu de certaines réponses déjà reçues) le boulot sera colossal, déjà il faudra écrire, dessiner et mettre en page l'histoire de base mais aussi retravailler chaque dessin à chaque commande. Donc il est évident qu'on ne peut pas se lancer là dedans sans être à peu prés sur de notre coup. Et c'est pourquoi nous avons créé deux questionnaires (un pour les parents et un pour les enfants) histoire de connaitre au mieux les envies de notre potentielle future clientèle.

Donc si vous êtes parent, oncle, tante, grand mère, grand frère, prof ou même voisin d'un ou plusieurs enfants et que vous avec envie de nous aider à concrétiser notre projet vous pouvez répondre à ce questionnaire, ça ne devrait vous prendre que deux ou trois minutes.
En fait même si vous avez des enfants mais que le projet en lui même ne vous intéresse pas nous serions ravis d'avoir vos réponses aux premières questions ainsi que la raison pour laquelle ce projet ne vous intéresse pas.

Aussi, si vous avez des enfants sous la main vous pouvez leur demander de répondre à ce questionnaire ci qui a été créé spécialement pour eux.

Bien sur si notre projet voit le jour il y aura des concours et toutes sortes de jeux pour vous permettre de gagner un des premiers exemplaires donc c'est aussi dans votre intérêt de répondre et de partager au maximum ;)

Petit détail qui pourrait en intéresser certains, si notre projet de livre personnalisé pour enfants rencontre le succès qu'on espère il se pourrait que l'on décide d'en faire aussi un ou deux spécial adultes aussi, avec des histoires coquines par exemple (j'ai pas dis porno hein! Quoique s'il y a du public pour ça...)

g3038Alors d'avance merci!

25 mars 2013

En revenant de MIA5 (Mon retour aussi. Oui ? Non ? Je sais pas...)

Bon il est peut être temps que je vous parle un peu de ma visite au salon MIA d'il y a 15 jours vous croyez pas?

Mais bon rapidement hein, parce que même si le salon était très chouette (et énorme! Made in Asia + le formidable salon de la BD + Créativa dans la même journée ben vous me croirez ou pas mais ça crève) bah j'ai quand même pas tant de choses que ça à raconter. On a vu des gens cosplayés (certains très bien d'ailleurs), j'ai pas osé dégainer mon APN, on a zappé les purikura (grosse déception! Je me demande même s'ils étaient bien présent, j'en ai pas l'impression), on a vu des dessinateurs amateurs bien balèze, d'autres qui ont probablement du avoir du mal à rentrer dans leur frais aussi malheureusement, puis on a un peu dépensé aussi. Mais juste un peu, si si je vous jure.

Et c'est justement deux de ces petites dépenses que je veux mettre en avant aujourd'hui.
La première c'est de Annso Apples.

AnnSoApples (1)
Quand on est passé devant son stand la première fois Sieu K a accroché à ses dessins couleurs. Quand on est passé la seconde fois elle était en train de dessiner en blanc sur un carnet brun et là c'est moi qui ai eu un coup de cœur. Elle dessinait une petite bonne femme avec une robe à froufrous vraiment très très chouette et j'en ai aussitôt voulu une! Sauf qu'en fait c'était un portrait, je ne pouvais donc pas avoir celui là. Mais pour 10 € elle me ferait le mien, c'était écris sur une petite pancarte. Bon mais moi je ne portais pas de jolie robe de goth lolitas.... Enfin qu'à cela ne tienne, j'avais quand même envie de voir ce que ça donnerait, et ce même si au fond j'étais habillée comme une branque.
Elle a donc immortalité mon pull Jack fétiche.
Oh et ma tête aussi tant qu'à faire.

AnnSoApples (3)
J'aurais aimé me faire tirer le portrait (ou le Kob portrait) par plusieurs des dessineux présents mais il y avait sans cesse du monde autour de ceux qui me plaisaient.
J'ai eu beaucoup de chance pour celui ci!

AnnSoApples (2)
Dans Créativa maintenant, on a rencontré un homme, Ahmad Dari, qui proposait des calligraphies arabe de prénoms ou autre. Bon pour être honnête je n'ai aucune accroche particulière avec cette écriture, ni même avec cette culture, mais je trouvais ce qu'il faisait vraiment très joli, et puis vraiment pas cher en plus, donc j'ai fait calligraphier Kobaitchi.
D'habitude je trouve ça un peu idiot de faire "traduire" son prénom dans un autre alphabet, mais là comme de toute façon c'est un pseudo et que même en français il ne veut rien dire...
Puis bon sur une feuille ça mange pas de pain, et je suis très contente du résultat en plus.
Il l'a même réécrit sur l'enveloppe dans laquelle il l'a emballée en m'expliquant quel signe signifiait quel son ou lettre. C'était sympa.

Ahmad Dari
Donc voilà, rien de plus à ajouter, sauf peut être quand même, un exploit! Nous avons réussi à aller jusque là, et à en revenir, sans nous perdre une seule fois! Liège-Bruxelles sans prises de têtes pour perditions, sans "Bordel c'était quoi le panneau là bas?" On tourne? On tourne pas?", ben c'est vraiment le pied!
Enfin si, on a quand même eu 30 secondes de stress en rentrant, alors qu'on était pas encore sortit du parking, quand le panneau "Liège" nous a conduit dans un cul de sac. Mais ça n'a pas duré longtemps. Maintenant nous ne sommes plus des amputés du sens de l'orientation! On entre enfin dans la cours des grands... Il était temps!
Faut savoir que ce manque total de sens de l'orientation ne nous empêche d'ailleurs d'aller nul part (c'est plutôt notre fainéantise et notre tendance à procrastiner qui nous en empêche). On prévoit juste une heure de rab pour pouvoir se perdre en toute tranquillité. Juste que, au prix actuel de l'essence et la fatigue aidant, on finit quand même souvent par râler un peu et par pester sur les fils de crétins qui décident de la rareté des panneaux de signalisation. C'est vrai quoi, moi ça me dérangerait pas de voir immédiatement en entrant sur l’autoroute "Berlin c'est par là!".  C'est pas un direct de toutes façons! On se doute bien qu'on pourra sortir avant en cas de besoin...

 

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